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Le Valenciennois ni atone, ni aphone !

Thierry Devimeux, le sous-préfet de Valenciennes, a fait un point d’étape sur ce premier semestre 2016 dans le Valenciennois, chargé en tout et notamment sur les thématiques de la sécurité, de l’emploi voire du rôle de l’Etat auprès des collectivités.

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2016, une année rude pour le Valenciennois avant le rebond ?

Pour ce qui concerne la promesse cardinale de l’Etat d’une sécurité pour tous ; nous savons aujourd’hui qu’elle ne peut être tenue. Alors, il faut tendre vers une prise de conscience collective pour réduire, d’abord, une insécurité de proximité car tout commence près de chez soi !

La sécurité de proximité…

Le Sous-Préfet entame son analyse « la délinquance sur cet arrondissement est en augmentation générale ! Elle est en hausse de + 8 % par rapport au premier semestre 2016. Toutefois, cette année 2016 se rapproche plus des chiffres de l’année 2014. »

Mis à part le trafic de stupéfiant assez stable, l’ensemble des autres délits est en hausse significative « même si la zone Gendarmerie tire son épingle du jeu« , précise-t-il. Deux motifs « rassurants » malgré des résultats inquiétants avec le taux d’élucidation des enquêtes, + 10 points ce qui est remarquable « car nous faisons de plus en plus appel à la police scientifique« , ajoute Thierry Devimeux. De plus, sans omettre que cette donnée positive est à effectif constant voire à la baisse suivant le jeu des mutations. Enfin, il n’y aurait pas « de phénomène de grand banditisme sur ce territoire, de type mafieux, la connexion avec d’autres territoires n’est pas avérée « , conclu-t-il.

… et préventive

Les premiers rayons de soleil arrivent plus tard que la vague de cambriolage. « L’été arrive, une attention collective plus accrue est nécessaire ; plus de citoyenneté, plus de vigilance que d’habitude », souligne Thierry Devimeux. Au début de cette saison estivale, l’Etat porte le fer sur les contrôles routiers mais également sur les lieux d’accueil, centre d’hébergement et de loisirs au niveau de l’hygiène, les normes en vigueur etc.

Il ne faut pas se cacher, les événements tragiques en 2015 ont sidéré toute une population dont les maires de nos communes. Le temps est presque derrière nous où il était plus facile de se décharger sur la responsabilité de l’Etat, incontestable sur la sécurité, en omettant son pouvoir de police. Aujourd’hui, la collaboration est totale sur cette thématique. « Je ne rencontre aucun souci avec les premiers magistrats. Anne-Lise Dufour fait beaucoup d’efforts sur Denain, Laurent Degallaix est très concerné sur Valenciennes, sur Raismes, Beuvrages, Anzin, tout le monde collabore. Aucun maire n’est réticent » et d’ailleurs « ils sont demandeurs de plus de sécurité. Sur chacune de nos opérations coup de poing ; la Police municipale vient se joindre aux forces de la police nationale« , conclut Thierry Devimeux. Dans cette optique, le sous-préfet répète à l’envie « il ne peut y avoir une privatisation de l’espace public… ! »

D’ailleurs, la convention de participation citoyenne entre l’Etat et une commune connaît un écho impressionnant. « Ce dispositif visant à rassembler des citoyens identifiés afin d’alerter les forces de l’ordre est un succès, 42 communes sur 82 ont déjà signées celle-ci. Elle fait tache d’huile« .

Soutien aux collectivités

C’est l’éternelle chanson « la baisse significative des dotations de l’Etat » entendue depuis des mois dans les collectivités locales et territoriales. Pour autant, des fonds demeurent alloués directement par l’Etat.

Parmi ceux-ci, le FSIL (Fonds de Soutien aux Investissements Locaux) à hauteur de 3 850 000 € sur le Valenciennois. Il est ventilé à travers 20 dossiers sur 17 communes concernant en principal la réduction de la facture énergétique dans les bâtiments publics comme les écoles etc. voire le développement des bourgs

Ensuite, le second fond est le DETR (Dotation d’Equipement aux Territoires Ruraux) dont 35 dossiers, sur 35 communes, ont pu bénéficier. La somme allouée « et très attendue par les maires ruraux était de 1,6 millions euros sur le Valenciennois« .

Aucune commune n’a obtenu un cumul de ces 2 fonds.

Le PNRU

L’ANRU 2 reste plus que jamais d’actualité avec des quartiers dits « d’intérêt général ». Cela concerne plusieurs quartiers sur Valenciennes Métropole dont celui de la Chasse Royale à Valenciennes, la Briquette Marly et sur Condé-sur-Escaut, le quartier Le Cocq-Chanteclerc. Sur la Porte du Hainaut, la commission dédiée au PNRU, du lundi 11 juillet 2016, a validé le quartier de Denain-Centre.

Trois projets en cours

En premier lieu, le chantier A2/A23 « ne connaît aucune difficulté. Pas de problème particulier, il sera bouclé en novembre 2016 comme prévu« , précise le Sous-Préfet.

Chantier de taille, la fameux canal Condé-Pommoreul pour lequel l’Etat « a proposé un plan de financement à la région des Hauts de France. Le premier coup de pioche est prévu avant la fin de l’année« , précise Thierry Devimeux. Ce chantier a définitivement abandonné tout financement par l’Europe se réservant pour le Canal Seine-Nord proprement dit. « Cette voie fluviale favorisera la liaison fluviale Dunkerque/Valenciennes/Allemagne mais également vers les Pays-Bas ».

Enfin, la valorisation du Bassin minier à travers une signalétique Unesco et financée par les deux intercommunales et l’Etat à travers 3 grands panneaux sur les autoroutes. Ensuite, les deux offices de Tourisme financent, pour leur part, une signalétique de proximité.

Le chômage

Toujours très alarmant sur le Valenciennois, le taux « demeure a 15,4% dans toutes les catégories au premier trimestre 2016. Cela concerne environ 35 000 personnes. Il a baissé en comparaison à septembre 2015, 15,8%. Certaines communes connaissent un taux de chômage très important comme Condé ou Lourches à plus de 30%, Quiévrechian et Anzin avec plus de 20%« . Globalement, on observe une certaine stabilité dans le dur avec ce chiffre récurrent de 15,4% en avril 2013, 2014 et avril 2015. La baisse du chômage est-elle pour 2017 ?

Si l’on détaille les catégories, les jeunes sont passés de 6 800 à 6 600 chômeurs grâce aux emplois aidés et aux contrats jeunes « c’est un amortisseur« , précise le sous-préfet. Par contre, pour les seniors, il n’existe pas ce dispositif et la donnée chiffrée est sans appel, de 6 600 à 7 800 seniors sans emplois.

Trop jeune, sans diplôme et sans expérience professionnelle, trop vieux, reconversion complexe, mobilité réduite, l’étau se resserre de plus en plus !

Pourtant, le sous-préfet souligne que les indicateurs économiques sont positifs : « Néanmoins, l’inertie est énorme dans le domaine. Il y a un an de décalage mais le Business semble reprendre« .

Le SPEL (Service Public Emploi Local) présidé par le sous-préfet de Valenciennes sera dorénavant avec une gouvernance bicéphale. Sur chaque territoire, un référent de la région sera présent. Sur le Valenciennois, ce sera la 1ère vice-présidente Valérie Létard « et ceci afin de répondre le plus concrètement aux besoins« , précise le sous-préfet.

UVHC et Rubika

Sur un territoire en souffrance, des acteurs comme Rubika et l’UVHC sont très importants « elles tirent vers le haut ce territoire« .

Aire d’accueil des gens du voyage

Sur ce sujet, le constat est sans ambiguïté « les agglos ne respectent pas le schéma départemental pour les aires d’accueil. Il manque une centaine de places répartis quasiment entre la CAVM et la CAPH. C’est un vrai sujet, il y a une centaine de familles françaises qui sont en situation illégales tout en étant très implantées sur le Valenciennois« , explique Thierry Devimeux. Les sites existants sont ceux de Marly, Fresnes-sur-Escaut, Denain, Escaudain et Trith-st-Léger.

Une première avancée se profile avec la réalisation d’une aire d’accueil sur Wallers et une sur Onnaing pour environ 50 places., 18 mois de chantiers sont programmés.

 

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