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Le SPELOF fait son travail de dentelle pour l’emploi et la formation

Au sein de la Sous-Préfecture de Valenciennes, c’était la première réunion nouvelle formule du Service Public pour l’Emploi Local l’Orientation et la Formation. L’innovation est la collaboration appuyée entre l’Etat et de la région des Hauts-de-France afin de mettre en face à face un emploi et une qualification, tout sauf simple !

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Le SPELOF, un mariage pour l’emploi entre la région des Hauts-de-France et l’Etat

Début juillet 2016, Michel Lalande, préfet de région, et Xavier Bertrand, président de la région des Hauts de France, ont présenté une nouvelle organisation du dispositif existant SPEL(Service Public pour l’Emploi Local). En effet, la région des Hauts-de-France, dont la compétence sur la formation professionnelle continue et l’apprentissage n’a échappé à personne, veut peser directement sur l’emploi.

Pour le Valenciennois, la 1ère vice-présidente, Valérie Létard, est logiquement l’élue de proximité aux cotés du Sous-Préfet Thierry Devimeux. « C’est la première réunion de cette entité SPELOF avec tous les partenaires, services de l’Etat, la CCI, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, le Pôle emploi, le Cap emploi, l’Education nationale… Cette structure existait pour vérifier l’application des politiques de l’Etat au niveau local. Aujourd’hui, c’est une co-présidence partagée avec la région des Hauts-de-France afin d’intégrer la formation et l’apprentissage« , explique Thierry Devimeux.

Des forces et des faiblesses

Cet arrondissement est particulier au sein de cette immense région des Hauts-de-France. Paradoxalement, le chômage est prégnant sur le Valenciennois, plus de 15%, et pourtant il est très créateur d’emplois ! « C’est le territoire le plus industriel de la région. De fait, il est beaucoup plus sensible aux inflexions économiques. Une nouvelle équipe de nuit et c’est 500 emplois de plus, des bonnes nouvelles comme Safran, un prochain complexe hôtelier sur Valenciennes et à l’inverse une situation comme Vallourec impacte également tous les sous-traitants. Même si ce territoire se développe avec la logistique, le numérique, le tertiaire, le coeur du moteur demeure l’industrie sur le Valenciennois« , explique la sénatrice.

Par capillarité, le tertiaire suit une industrie fringante ou pâtit en cas de réduction de la voilure. Il apparaît donc fondamental de faire correspondre les besoins des entreprises avec les formations en place. « Le CFA de Prouvy était présent à cette réunion. Sa directrice indiquait des offres de stage sans candidats !! Il y a également la problématique de la VAE (Validation des Acquis d’Expérience), la mobilité des personnes à faible revenu avec des horaires décalés etc.« , indique Valérie Létard. En clair, il faut diagnostiquer les besoins des entreprises et les offres existantes afin d’adapter l’un à l’autre.

Le SPELOF se réunira tous les deux mois avec une thématique différente à chaque fois. Des échanges entre les partenaires vont s’opérer entre deux réunions avec des objectifs précis. Sur le Cambrésis et la Sambre Avesnois, des informations seront collectées de la même manière avec une logique bien définie.

Objectif/Remonter l’info

Le but ultime du SPELOF est de remonter, territoire par territoire dans les 5 départements, les informations relatives aux besoins en formation réclamés par les entreprises. « En effet, tous les six mois, la région lance un appel d’offre publique en formation. Il est nécessaire que cet appel d’offre corresponde aux besoins de tel ou tel territoire. Au niveau d’un arrondissement, c’est la bonne échelle. C’est du cousu main« , poursuit la 1ère vice-présidente de la région des Hauts-de-France.

Les chiffres 2016 consacrés à la formation et à l’apprentissage, au sein du budget de la région des Hauts-de-France, sont conséquents : Budget PRF 2016 Form Pro Hauts de France (hors plan 500.000 et Hors Enseignement Supérieur ) : 99 M €, Budget PRF 2016 Form Pro Hauts de France (avec Plan, sans Ens sup) : 122 M €, Budget DFP Hauts de France : 236 M € (NPDC) + 118.4 M € (Picardie) = 354.4 M €.

Avec de tels enjeux financiers, il est impératif que la commande publique de formation colle à la réalité des entreprises. Le point sensible est la mise sur pied de formations pour des personnes très éloignées de l’emploi, c’est un axe capital. On le sait, le déficit d’offres d’emplois sans qualification est criant ! C’est pourquoi, il faut concevoir des passerelles vers des offres concrètes, la VAE peut s’avérer précieuse dans le secteur des services à la personne (gisement d’emplois grandissant), des formations qualifiantes répondant aux besoins de l’industrie, pour les PME dans des activités très diverses…

Dans cet écosystème du Hainaut, le temps de l’efficience est venue. L’employabilité doit devenir le fil directeur de ce SPELOF afin d’éviter le rasoir national, la guillotine de l’emploi local, j’ai nommé l’absence ou la qualification inadaptée… !

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