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Xavier Bertrand fait sa réunion régionale de quartier… !

Sur Aulnoy-lez-Valenciennes, Xavier Bertrand a tenu sa réunion publique avec sa patte si caractéristique ! Une habitude prise durant sa campagne électorale où il a cumulé cette relation de terrain au contact des habitants, le meilleur réseau social du monde !

Xavier Bertrand « nous parlons le langage des entreprises »

2H30 de réunion publique, Xavier Bertrand continue sa politique de terrain « car le contact avec l’habitant reste le meilleur« , assène-t-il. Au contact des questions, des reproches, des inquiétudes, tel est le fil conducteur d’une réunion publique en mode Xavier Bertrand.

De multiples sujets furent abordés mais le privilège de la première parole fut à l’hôte de cette manifestation, Laurent Depagne, maire de la commune. Ce dernier a égrené les dossiers remarquables de sa commune en cours comme « un prochain éco-quartier retenu dans le cadre de la TRI (3ème Révolution Industrielle)« , souligne le premier magistrat.

L’emploi, toujours l’emploi et encore l’emploi

En présence des conseiller(e)s régionaux du cru, Grégory Lelong, Salvatore Castiglione, Valérie Létard…, le président de la région des Hauts de France plante son décor de travail « 80‰ de mon agenda est consacré à l’emploi « .

Les sujets concernant le Valenciennois étaient larges : l’école d’art et de désign de Valenciennes, un porteur de projet automobile, l’apprentissage, la formation, les emplois non pourvus…et le Canal Seine Nord Europe !

Le CSNE, une réalité ?

En début de réunion, Xavier Bertrand évoque le sujet du Canal Seine Nord Europe en terme très généraux, 2H30 plus tard, il répond à une question du public de but en blanc « en début de réunion, je ne pouvais pas être affirmatif, maintenant, je le peux car Gérald Darmanin était au Ministère des transports pour valider le financement du CSNE« .

En clair, la région des Hauts de France ajoute un budget tout comme le département, comme l’a confirmé Jean-René Lecerf, président du Conseil départemental du Nord. « Le problème est que certains se font tirer l’oreille pour faire le chèque« , précise Xavier Bertrand.

Ce financement si complexe est-il enfin dans les clous, c’est ce qui semble se dessiner. Le mot de la fin pour le président de la région « si le CSNE voit le jour, il faudra réaliser une statue à Dominique Riquet, l’ancien maire de Valenciennes. C’est lui qui a contribué au maintien de l’engagement de l’Europe sur ce dossier« .

ESAD (Ecole d’Art et de Design à Valenciennes)

Une étudiante de l’ESAD de Valenciennes pose la question sensible du moment « la ville de Valenciennes a annoncé qu’elle ne financerait plus, dès 2018, l’Ecole d’Art et de Design de Valenciennes. Que vont devenir les étudiants ?« .

Il existe dans la région des Heuts-de-France quatre écoles, Dunkerque, Tourcoing, Amiens et Valenciennes. « A cette heure, seule l’école d’Amiens peut se maintenir si rien n’est fait. Je suis en discussion avec les communes car je ne peux pas vouloir maintenir la culture et voir fermer 3 écoles des d’arts et de design« . Affaire à suivre car ce dossier est sur la table depuis longtemps (Communiqué de presse du groupe Valenciennes Citoyenne).

Les emplois…

Une chose agace particulièrement le président Xavier Bertrand, ce sont les emplois non pourvus, il égrène ligne par ligne « savez-vous que 289 postes de gardiens de sécurité, 336 télé-conseillers, 70 aide-ménagères etc., dont 2 000 bouchers, sont des emplois non pourvus ». Pour modifier ce constat : « C’est pourquoi, nous voulons mettre en place une formation qui correspond à un recrutement potentiel« , explique la vice-présidente Karine Charbonnier, Vice-présidente en charge de la formation et des relations avec les entreprises.

Toutefois, un point n’a pas été abordé dans cette présentation à la Prevert. Par exemple, pourquoi 2 000 postes de bouchers sont en attente de compétences disponibles ? Ne serait-ce pas parce que les boucheries de proximité ferment une à une dans les communes. Tout simplement, l’étau normatif et financier est sans pitié. D’un coté, le coût d’une installation aux normes de la boucherie sur un site fixe, avec en sus un frigorifique de transport, représente à minima un investissement entre 300 000 et 500 000 €. En résumé, aucun jeune ne peut plus se lancer dans l’aventure, les anciens ne revendent plus leur fonds de commerce et de toute façon, les banques ne prêtent plus du tout dans ce type d’activité sauf patrimoine personnel. Avec ces données, les boucheries des grandes surfaces deviennent les recruteurs principaux… ce chiffre de 2 000 n’est pas prêt de baisser.

Autre sujet sur la profession de boucher, un professionnel dans les Flandres souligne que les bouchers vont faire abattre leur têtes en Belgique. Karine Charbonnier avance ses projets « nous allons construire un abattoir sur Fruges voire sur Valenciennes ». Là également, il faudrait aussi se rendre compte que ces dernières années, même avec l’abattoir ouvert de Valenciennes, certains professionnels se rendaient en Belgique tout de même car le coût de l’abattage, transport compris, était moins élevé Outre-Quiévrain, assez hallucinant ! Donc avant d’ouvrir un nouvel établissement, il faudrait s’assurer que les professionnels viennent pratiquer celui-ci… !

Porteur de projet

Un auditeur se lève et explique tout de go » je suis porteur d’un projet de concession, Volvo, Jaguar Lange Rover et cela fait 10 mois que j’essaye de rencontrer Laurent Degallaix, le maire de Valenciennes et président de Valenciennes Métropole. Il y a 15 emplois à la clé« .

Xavier Bertrand, tout en précisant durant toute la soirée que chaque emploi est important, rétorque « ne pas répondre à un projet avec des emplois à la clé. Ce n’est pas le Laurent Degallaix que je connais ! » Eh oui, c’est du direct live mais le directeur de cabinet du maire, Cédric Soulet, a certainement la réponse à ce mystère… !

Apprentissage

Le morceau est de choix et une compétence majeure pour la région des Hauts-de-France. « J’ai voulu corriger 2 points pour favoriser l’apprentissage. Premièrement, un apprenti de plus de 18 ans coûtait plus cher qu’un salarié. Avec une prime de 3 000 € annuelle, cette différence est annulée. Ensuite, après la période d’essai et en cas de désaccord entre l’apprenti et l’employeur, nous proposons aux artisans de reprendre le contrat d’apprentissage afin de proposer autre chose à ce jeune. C’est la disposition dont les artisans me parlent le plus, c’est psychologique« , explique le président.

Cette prime de 3 000 € a déjà portée ses fruits sur le nombre d’apprentis dans la région. Une première hausse des contrats d’apprentissage est constatée depuis le début de l’année.

L’entreprise

C’est le coeur du projet, faire coïncider les offres d’emploi et les besoins des entreprises. « Dernièrement, lors de la signature d’une convention avec une grande entreprise nationale. Son dirigeant m’a indiqué que cette région était celle qui parlait le mieux le langage des entrepreneurs« , commente Xavier Bertrand.

On l’a bien compris, l’emploi et toutes les actions associées, le dispositif Proch’Emploi 0 800 02 60 80, l’apprentissage valorisé, la formation ciblée en phase avec les besoins des entreprises… constituent le coeur de métier de ce mandat à la gouvernance atypique.

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