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Le Stade du Hainaut passe en régie autonome

C’est un Conseil communautaire de Valenciennes Métropole d’une grande densité avec le vote de 3 délibérations majeures. En effet, la décision de passer à un système de régie autonome pour exploiter le Stade du Hainaut, la réalisation d’une voirie aménagée structurante pour la ville de Marly, et enfin le bouquet final avec la démission du vice-président Francis Debacker, n’en jetez plus !

Révolution structurelle pour le Stade du Hainaut

C’est la délibération choc avec le projet de modifier le système d’exploitation du Stade du Hainaut, propriété de Valenciennes Métropole. En effet, depuis son lancement opérationnel, en juillet 2011, l’exploitation de ce magnifique équipement sportif a été confiée à l’entreprise Vert-Marine, déjà exploitante de la patinoire, sous la forme d’une DSP (Délégation de Service Public).

Malheureusement, les résultats année après année démontrent un déficit d’exploitation inquiétant. Le drapeau d’arrivée du 30 juin 2017, symbolisant la fin de la DSP, a permis à Valenciennes Métropole de lancer un appel d’offres en novembre 2016. « Nous avons reçu une seule proposition qui ne répondait pas à nos attentes », explique Laurent Degallaix, le président de la CAVM.

Un appel infructueux se positionnant dans un contexte sportif compliqué. En effet, depuis plusieurs saisons, le VAFC navigue dans les eaux troubles de la zone rouge et joue le maintien au forceps, mais jusqu’à quand « car en ligue 1, nous avions suivi ce chemin vers la descente », ajoute le maire de Valenciennes. Ceci expliquant cela, les difficultés financières « conduisent chaque saison à vendre les meilleurs joueurs afin de combler les problèmes de trésorerie », indique-t-il.

Néanmoins, il faut rendre à César ce qui est à César, le président Eddy ZDZIECH a ramené une situation plus sereine comparativement à juin 2014, et le psychodrame du passage au Tribunal du Commerce. Toutefois, les difficultés financières demeurent « et des investisseurs sérieux s’intéressent au VAFC, comme l’ancien repreneur du R.C Lens, voire le Groupe Partouche. On ne peut refuser indéfiniment des entrées au capital. Vous avez lu comme moi que le Club n’était pas à vendre. Je n’ai pas le même avis sur la situation financière du VAFC. Je crains le prochain passage à la DNCG, et je pense que le club aura encore besoin de la collectivité territoriale », conclut-il sur ce sujet.

Joel Soigneux conforte cette vue d’ensemble « car les groupes de supporters se délitent peu à peu. Vous avez un stade sans ambiance, l’image est mauvaise pour les partenaires ».

Fort de ce décor planté, Valenciennes Métropole décide de supprimer toute DSP et d’exploiter lui même le Stade du Hainaut, surprise !!! et en même temps, une véritable bonne idée. « Nous avons décidé de passer en régie autonome, quitte à ce qu’elle soit temporaire. Pour exploiter en direct, il faut une certaine capacité financière que le club du VAFC ne peut assurer », assène Laurent Degallaix. Cette opération a un objectif affiché, celui d’assainir les comptes et « de préparer un beau cadeau dans la corbeille de la mariée à un éventuel repreneur. De plus, ce serait un signal fort, une impulsion pour attirer les investisseurs », précise le président de la CAVM.

En même temps… c’est un beau cadeau pour un futur acquéreur !

Aménagement sur Marly

Autre gros point de ce Conseil communautaire est la réalisation d’une voirie aménagée sur la commune de Marly. En effet, le première visite du nouveau président de la CAVM, en mai 2016, fut pour la ville dirigée par Fabien Thiémé. A cette occasion, le projet d’une voirie sur l’ancienne voie ferrée a été proposé pour un montant de 4,9 millions d’euros, un aménagement d’intérêt communautaire.

En effet, le quartier champignon Nungesser comprenant 600 logements a besoin de plus d’accès routier, voire de transport public. En l’occurence, cette desserte routière va tracer une liaison entre le nouveau quartier de la Rhônelle située au sud de la future voirie, le centre-ville de la commune de Marly situé au Nord, et l’accès au Stade du Hainaut coté Est sur la commune de Valenciennes.

Assurément, c’est un projet fort pour la commune de Marly, et le premier magistrat a pleinement conscience de ce gros coup de pouce de Valenciennes Métropole : «  Je remercie le président de la CAVM pour le respect de son engagement, un dossier abordé de façon très pragmatique ».

Francis Debacker démissionne

Autre annonce ébouriffante, la démission de Francis Debacker, vice président de Valenciennes Métropole depuis six ans (sur 2 mandats ). L’ancien avocat a retracé son parcours jusqu’à cette fonction très chronophage « car j’ai 23 délégations », insiste-t-il. «  C’était très confortable pour moi, je savais que Francis me remplaçait avec brio à toutes les manifestations auxquelles je ne pouvais assister ».

Standing Ovation pour Francis Debacker
Standing Ovation pour Francis Debacker

Ensuite, il explique le déclencheur : « Je fus installé de nouveau en avril 2014, avec l’accord de Véronique Dupire, comme élu communautaire. Mais, l’annulation de l’élection à Marly a changé la donne. La CAVM (comme la CAPH) a dû se contraindre à la règle, en l’absence de fait d’un accord global, qui défavorise les petites communes. Nous sommes passés de 2 élus à un élu par commune. Depuis cette élection à Marly, nous avions fonctionné  en accord avec Véronique Dupire, elle au SIAV et moi à la CAVM. La loi NoTRE impose le transfert des compétences des syndicats d’assainissement à l’intercommunalité », explique-t-il. Du coup, Véronique Dupire reprendra la place de Francis Debacker au sein du Conseil communautaire.

En bref :

Le maire de Maing a milité auprès des services de Valenciennes Métropole pour une diminution du seuil d’intervention du FSIC (fonds d’investissement local). «  Je ne supporte pas que l’esprit du FSIC ne soit pas atteint. Il fallait diminuer le seuil de déclenchement financier », explique Philippe Baudrin.

Concrètement, le seuil de déclenchement, pour une commune de 2 000 à 20 000 habitants, passe de 50 000 € à 25 000 € ; ensuite, celui pour une commune de plus de 20 000 habitants passe de 500 000 € à 250 000 €.

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