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Valenciennois

La solidarité les yeux dans les yeux

Depuis plus de 15 jours, via une page Facebook, le collectif « Face à la rue » est sorti de terre en plein froid avec un seul objectif, celui de tendre la main matériellement aux plus démunis. Antoine Lukaszewski est à l’origine de cette initiative citoyenne et de proximité… !

Antoine Lukaszewski : « Très surpris par la générosité des Valenciennois »

Le démarrage est assez banal, car nombre de citoyens soutiennent des organismes parfaitement identifiés, Secours Populaire, Resto du Coeur, Banque Alimentaire en passant par les multiples  structures en faveur des pays africains et d’ailleurs.  Néanmoins,  la précarité en bas de sa porte pose question « je donnais des vêtements à des associations, mais on ne sait pas où partent ces dons. Je me suis résolu à donner en direct près de chez moi (coeur de Valenciennes) durant cette période de grand froid, et puis j’ai eu l’idée de lancer cette page Facebook « Face à la Rue » », explique Antoine Lukaszewski. Son succès est assez bluffant en plus de 15 jours à peine https://www.facebook.com/facealarue/?fref=ts

maraudeLa thématique n’est pas nouvelle, mais cette initiative de proximité met en exergue notre capacité à envoyer un chèque, dans une enveloppe timbrée, de faire un don en ligne, et de passer la même journée devant un SDF, ou autre démuni, sans même tourner la tête. Un peu comme si la générosité ne devait pas être dérangeante, oppressante, mais loin de nos pupilles favorisées et si fragiles, si horrifiées face à la détresse des autres ; un peu la même idée que-not in my backyard-, mais dans la version -pas dans mon champ de vision- !

 « casse tous les codes »

Pourtant, cette initiative «casse tous les codes, je suis très surpris par la générosité des personnes, on nous donne des vêtements, des denrées alimentaires (non périssables), des produits d’hygiène etc. Parfois, certains vont directement acheter ce que leur demande une personne en grande précarité», ajoute-t-il.

Et là également, la précarité ne se traduit pas uniquement à travers les SDF « il y a les personnes qui vivent dans leur voiture, un squat, voire les étudiants complètement sans ressources une fois le loyer payé», poursuit Antoine Lukaszewski. Le laissé pour compte n’a pas qu’un seul visage dans la rue !

Un collectif citoyen

Pascale Brancato
Pascale Brancato

La première personne a répondre avec un don fut Pascale Brancato. Aujourd’hui, ils sont déjà une dizaine de personnes au sein de ce collectif. «C’est un mouvement citoyen, pas une association, chaque personne se retrouve dans cette initiative. Le voisinage vient faire des dons, nous avons même été contacté par le CHRS», souligne Pascale Brancato.

Les donateurs sont généreux, parfois stupéfiants «l’entreprise NEIR, sur Faches Thumesnil, nous a offert 100 kits de survie, avec le logo-Face à la rue- floqué sur celui-ci», ajoute-t-elle.

Recherche local sur Valenciennes

Ce tout jeune collectif citoyen effectue des maraudes «3 ou 4 fois dans la semaine, mais pour l’instant, nous restons sur Valenciennes uniquement. Nous sommes ouverts à tout avec les associations, déjà actrices sur ce sujet, car nous évoluons dans une démarche positive», précise Antoine Lukaszewski.

Cette action constructive de proximité pourrait prendre du coffre surtout si «nous avions un lieu pour stocker les dons. Nous bénéficions déjà d’un local sur Onnaing, mais il est urgent pour nous de récupérer un garage, un local sur la ville de Valenciennes. Je lance un appel à un généreux propriétaire», conclut Antoine Lukaszewski.

Face a la rue

Daniel Carlier

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