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Jean-Luc Mélanchon marche pour une 6ème république

Julien Poix, candidat de la France Insoumise dans la circonscription du Denaisis, a organisé une réunion thématique sur la précarité le vendredi 03 mars sur Douchy-les-Mines. Pour le soutenir, Yohan Vankeisbelck, président de l’association « les Indignés » a déroulé ce sujet sensible au sein du café le Grillon.

(Visuel Yohan Vankeisbelck/conférencier)

La précarité ne doit plus être une fatalité

La misère sociale, le seuil de pauvreté, la grande précarité, voilà quelques mots qui ne sont plus étrangers, malheureusement, à nos oreilles. Ces terminologies accompagnent notre quotidien. En effet, il ne se passe une semaine sans qu’un citoyen soit confronté individuellement, par médias interposés, voire dans son environnement professionnel à cette précarité, car elle est devenue notre miroir omniprésent. Le reflet cinglant de notre incapacité à subvenir aux besoins les plus essentiels de nos compatriotes, alors que nous vivons dans un pays… développé !

En propos liminaires, Julien Poix, rappelle qu’une marche le 18 mars prochain est organisée sur Paris «  pour une 6ème république, un bus est organisé. Le coût est de 22€, je précise que la caisse de solidarité pourrait pallier à un éventuel problème financier pour un militant souhaitant se rendre sur cette manifestation » (contact : julien.poix@gmail.com)

Ensuite, il cadre la problématique de la précarité « qui peut concerner tout le monde. Chaque personne peut connaître un accident de vie, tomber dans la pauvreté, la grande précarité », explique-t-il. Yohan Vankeisbelck, président de l’association « Les Indignés » dont l’objet est la maraude régulière afin de porter assistance, nourriture, vêtements, médicaments, hygiène etc. aux SDF. « Franchement, en commençant cette démarche dans la rue, je ne pensais pas voir des familles complètes, des enfants de 5 ans venir chercher la soupe… ».

Tout cela dans un contexte global qui recense 9 millions de pauvre en France…, une précarité oppressante avec un facteur central, l’accès au logement.

Julien Poix : « Introduire le droit au logement dans la constitution »

Pourtant, la loi DALO, celle du Droit au Logement Opposable, « est une bonne loi », souligne Yohan Vankeisbelck. Pour autant, son application n’est pas une sinécure, et pourtant les réquisitions des bâtiments délaissés, publics et privés, pourraient palier à cette carence d’un toit pour tous.

Une étape serait franchie incontestablement si un choix fort était voté. En effet, Julien Poix propose « d’introduire le droit au logement dans la constitution », une mesure radicale qui marquerait un tournant dans l’approche de l’habitat pour chaque citoyen.

Le compte n’y est pas, il manque un million de logements en France. François Hollande avait promis 500 000  logements, seuls 100 000 environ sont sortis de terre.  Toute cela est à mette en perspective avec une évolution des loyers, en 10 ans, de 29 % en HLM et 44% dans le privé.

Yohan Vankeisbelck : « L’objectif zéro SDF n’est pas une utopie »

« L’objectif zéro SDF n’est pas une utopie », indique Yohan Vankeisbelck. Plusieurs pistes sont à croiser avec la planification écologique, le volet isolation thermique nécessaire pour faire face à la précarité énergétique ; ensuite, d’autres mesures peuvent réellement changer la donne comme «la garantie universelle des loyers, voire une caisse de solidarité pour les loyers impayés, et enfin la réquisition des bâtiments vides », explique Yohan Vankeisbelck.

Enfin, le sujet sensible de la mobilité pour tous passe par « la gratuité des transports publics, c’est possible, c’est un service public« , ajoute Yohan Vankeisbelck.

Le plus grand mouvement politique !

Julien Poix
Julien Poix

Julien Poix n’hésite pas à souligner que le mouvement politique initié par Jean-Luc Mélanchon. «  C’est le plus important en France, avec 260 000 signataires. Nous voulons que nos idées infusent dans la société ». Voilà sans doute la différence objective entre Mélanchon 2012 et 2017. A l’époque, son score très respectable en 2012 fut acquis sur son talent d’orateur, sa caisse même si beaucoup de mesures étaient déjà présentes dans ce programme en 2012. Cette fois, cette route programmatique vient de loin, comme une lame de fond, ne bouge pas avec le vent des alliances ou sur l’autel du rassemblement. Il veut perdurer après 2017, c’est là le changement notable et majeur de cette campagne 2017, ces idées survivront après la fin de carrière politique de Jean-Luc Mélanchon.

 

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