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(21ème) La droite républicaine au galop !

Sur la circonscription du Valenciennois, la droite dite modérée, voire le centre, est quelque peu privée d’affichage officiel avec des logos, des investitures clairs…, c’est le brouillard pour un électeur débarquant dans la 21ème ! Qui est qui ? Voilà la réponse qu’a voulu apporter le ticket Didier Legrand/Pascal Coupez, mais également des soutiens de marque pour une droite républicaine.

(Pascal Coupez, Stéphane Leman, et Didier Legrand)

Didier Legrand : « On n’a pas le droit de jouer systématiquement sur l’ambiguïté ! »

Mercredi dernier, sur Aubry-du-Hainaut, Didier Legrand et Pascal Coupez ont réunis leur sympathisants pour un couscous festif. En prélude, quelques propos édifiants, quelques visages surprises, et notamment celui de Stephane Leman, ancien adjoint de la première équipe de Jean-Louis Borloo. Il n’évoque rien aux jeunes générations, mais ce gaulliste pure sans OGM, et très respecté par l’ancien ministre d’Etat, est là pour soutenir : « Après une présidentielle que j’ai mal vécu ! Au moins, avec Didier et Pascal, je sais pour qui je vote ! ». Pour la droite, aujourd’hui les Républicains, voire le centre, ce n’est pas un rapprochement anodin, d’un partisan inconnu se consommant comme un feu de paille. Pour que Stéphane Leman bouge en se disant… «  Cela fait 16 ans que je n’ai pas assisté à une manifestation politique, je me suis dit, il faut y aller »… c’est qu’il y a un léger problème de grille de lecture à droite !

Car faut-il le rappeler, Laurent Degallaix avait reçu depuis longtemps les investitures réservées LR/UDI, mais tout est effacé sur le net par Les Républicains. Forcément, avec la démonstration ostentatoire en début d’année sur Lille, puis sur Arras etc. pour le futur président de la République, cette réservation avait du plomb dans l’aile. Mais en même temps… le duo Beatrice Descamps, Laurent Degallaix n’a pas souhaité partir avec la République en Marche, au moins cette démarche eut été claire, courageuse, et marquée de l’empreinte des convictions. On a jugé préférable de négocier l’éviction locale d’En Marche dans la 21ème, sympa pour les militants de terrain de REM. Ecraser, plutôt que fédérer, c’est La politique pour les élus aguerris.

On reste au milieu du gué, pas le représentant de la majorité présidentielle, pas celui de la droite républicaine, mais de qui donc ? Certainement pas d’un candidat hors système, car tous les mandats en cours du suppléant sont issus de cette sphère singulière, bien rodée, parfaitement corsetée, engoncée plus qu’il n’en faut, avec une dose chirurgicale de clientélisme comme il se doit, tout ce que les Français ont dégagé avec force durant cette présidentielle ! Pour autant, malgré le raz-le-bol généralisé du peuple, le ticket Descamps/Degallaix demeure très largement favori, sauf improbable surprise…dans un temps où toute certitude se délite depuis septembre 2016

« Investiture Les Républicains, OK, investiture En Marche, OK, mais on n’a pas le droit de jouer systématiquement sur l’ambiguïté. Même son tract, vous n’avez aucun logo de parti politique, même pas le mot titulaire, ni suppléante ne figure sur ce document officiel. Il est même en avant sur la photo, alors qu’à minima, ceci est réservé au titulaire, Mme Descamps. C’est de la politique à papa. D’ailleurs, je salue Delphine Alexandre du mouvement REM, car elle s’est battue », déclare Didier Legrand.

Antoine Lopez, élu de St Saulve comme beaucoup d’autres présents mercredi soir, enfonce le clou : «  Voter pour Degallaix, c’est perdre un bulletin de vote. Avec le cumul des mandats, il ne pourra jamais siéger ».

Pascal Coupez : « Il y a une fébrilité heureuse, je sens cette force qui monte »

Antoine Lopez au micro
Antoine Lopez au micro

Sollicité par Didier Legrand en amont, Pascal Coupez, le secrétaire de la section Les Républicains s’est accordé un certain délai «  celui d’une réflexion qui a mûri avec le temps. Ensuite, je me suis dit que c’était le moment de renverser un système qui bloque les énergies, il est tentaculaire, mais je suis certain que notre tandem peut renverser beaucoup de choses ».

Sur le paysage politique assez flou du Valenciennois, il est très optimiste « il y a un espace politique qui existe ».

Pour sa part, Didier Legrand, tient à mettre en exergue son statut. « Je suis totalement indépendant (sans étiquette). Je suis d’ici, je suis du coin. Depuis 2008, on m’a mis à l’écart car on me jugeait pas contrôlable. Ce qui m’a permis de tenir est mon métier. J’ai continué mon travail de médecin généraliste avec mes patients, qui m’ont soutenu depuis le début ».

Son rôle éventuel à l’Assemblée nationale, «  je ne serais pas dans l’obstruction systématique. Néanmoins, je suis favorable à une majorité LR/UDI avec un mandat stable. Une baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu, la hausse des petites retraites… contribuent, entre autres, à veiller au pouvoir d’achat des Français ».

Enfin, il lâche du bout des lèvres « la vente de V2H à la S.A du Hainaut est un scandale ».

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