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La pédagogie de l’Eco-conduite à l’ENTE

Comme en 2016, une journée dédiée à la sécurité routière a été proposée aux élèves et agents en formation au sein de l’ENTE à Valenciennes. Un sujet plus que d’actualité via la sécurité stricto sensu, mais également à travers l’aspect écologique de la conduite, chaque geste à une portée au volant d’un véhicule !

Cette journée a été introduite par le Directeur des Etudes de l’ENTE. Tout d’abord, le volet sécurité routière où les auditeurs ont pu tester plusieurs situations de conduite sur les stands installés dans le hall de l’ENTE. Simulateur de conduite voiture et moto, un appareil d’ergovision, parcours aveugle, et sans oublier la fameuse voiture tonneau, un matériel fourni notamment par l’automobile-club du Nord Sur un plan plus pédagogique, le SMUR est venu expliquer ses fonctions de secours, et la nouveauté 2017 fut une information par un professionnel de la conduite sur la sécurité routière et sur l’éco-conduite, les auditeurs ont  beaucoup appris… !

La sécurité routière est l’affaire de tous

De manière factuelle, la sécurité routière a réalisé d’énormes progrès en 40 ans, de 18 000 morts sur la route en 1972, cette traduction comptable est descendue à 3000 par an. Cela reste bien évidemment beaucoup trop, et à ce titre cette information didactique fut éclairante à plus d’un titre. D’ailleurs, le temps d’acquisition d’une certaine expérience au volant est balisé, la période probatoire est de 3 ans, voire 2 ans plus une année de conduite accompagnée.

Le formateur redonne les critères fondateurs  » 1 verre d’alcool, quel qu’il soit (bière, vin, whisky) équivaut à 0,25 g/litre de sang. La limite autorisée pour une jeune chauffeur est de 0,20g/litre de sang… donc zéro verre ! «  .

Simulateur moto

Ensuite, l’autorisation légale pour un conducteur confirmé est de 0,50g/litre de sang. De facto, 3 verres consommés et vous n’êtes plus apte à conduire en sécurité. Néanmoins, nous ne sommes pas égaux devant l’absorption. «  L’alcool s’élimine lentement, environ 0,10 à 0,15 g/litre de sang par heure. De suite, vous mettez minimum 3 heures pour revenir à 0,5/g litre de sang si vous consommez 3 verres d’alcool », précise le formateur.

Les sanctions sont majeures, de la contravention jusqu’au délit avec un test via l’alcootest et ethylotest, des mesures via l’éthylomètre et la fameuse prise de sang.

Drogue et mobile

La prise de drogue est également un facteur d’altération des capacités de réaction.  » On est capable de dire s’il y eu prise d’une drogue et quel type ! Pour autant, il est impossible aujourd’hui. de mesurer la quantité de drogue absorbée… «  , ajoute Jérome Porte.

Véhicule Tonneau pour les démonstrations

Dans la même veine, les distracteurs sont apparus et particulièrement l’utilisation des mobiles. «  Seul le système bluetooth est autorisé, pas les écouteurs… Une mesure précise a été effectuée. Votre attention est diminuée par 3 au téléphone, pour un SMS, votre attention sur votre conduite est réduite par 23… », assène le formateur.

Enfin, le professionnel précise une notion mal comprise chez les conducteurs. «  Il ne faut confondre excès de vitesse et vitesse excessive ! ». En effet, une vitesse peut être excessive dans une situation donnée sans être un dépassement, il est impérieux d’examiner la situation de conduite la plus adaptée à l’environnement.

Jerémy Porte, formateur au centre d’éducation routière : « La sécurité routière passe avant l’éco-conduite »

Jerome Porte pose d’abord un postulat de base « la sécurité routière passe avant l’éco-conduite. Nous sommes tous responsables face à ce danger ». En clair, dans une auto-école, on apprend d’abord à conduire en sécurité. Une formation complémentaire est possible pour une éco-conduite. Voilà les standards, analysons les gestes qui sauvent de l’énergie !

Jérémy Porte : « Il faut bien connaître ses capacités de conduite et celle de sa voiture »

Le postulat de base est l’éco-mobilité. « Faire le choix du moyen de déplacement, le moins polluant, le moins énergivore possible ! », indique le formateur.

Des mesures sont associées à une conduite écologique comme l’apparition des étiquettes indicatrices de son efficacité écologique. « A l’instar des étiquettes obligatoires sur un logement. Elles seront présentes sur toutes les voitures neuves, mais aussi sur les pneumatiques », précise Jérome Porte.

Ensuite, le formateur a expliqué toutes les phases de conduite, démarrage, accélération, arrêt etc. avec quelques conseils précieux. « Il est économe d’être en bas régime (moteur), mais par contre, vous consommez plus de carburant en sous-régime. A ce titre, il faut accélérer franchement au démarrage afin de passer ses vitesses dans les bons rapports, entre 1 000 et 2 500 tours minutes maximum », ajoute-t-il.

Des infos utiles comme la dangerosité de rouler au point mort, la prise de conscience que lorsque vous n’appuyez pas sur l’accélérateur, vous consommez zéro carburant, en passant par tous les gestes d’anticipation. «  Si vous anticipez les événements, vous roulez plus efficace . Evitez un style de conduite brutal. Avec cette méthode, j’économise sur une année, avec une Twingo, environ 700 euros, se répercutant sur le carburant, mais également sur l’usure des pièces de voiture… »

L’éco conduite est citoyenne, un geste tant économique, qu’écologique, mais également de sécurité routière. Toutefois, il faut éviter de faire n’importe quoi, n’importe où « Il faut bien connaître ses capacités de conduite et celle de sa voiture ».

Voilà quelques conseils dans ce visuel ci-dessous :

Daniel Carlier

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