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L’UDI en plein doute dans le Valenciennois

Fin d’année 2016 et toute l’année 2017 ont marqué la division en mode puzzle du centre politique français. Le Valenciennois, historique terre de l’UDI, n’a pas été épargné par cette vague d’indépendance.

UDI, un parti en perte d’identité sur le terrain

Les chiffres, toujours les chiffres, le premier baromètre cinglant pour l’UDI, fondé par Jean-Louis Borloo, fut la victoire écrasante de François Fillon à la primaire de la droite et du centre en décembre 2016. Au niveau national, mais également avec des chiffres comptables dans le Valenciennois, constituant par là même un cinglant désaveu politique pour les instances de l’UDI du Nord, Valérie Létard en personne.

Ensuite, issue de cette première fracture politique, la tornade Emmanuel Macron, son rapprochement avec le MODEM, a fini de disperser les ambitions de tout un chacun. Et tout ceci est palpable dans le labyrinthe politique local.

  • Laurent Degallaix, maire de Valenciennes et président de Valenciennes Métropole, a montré de manière ostentatoire son profil «  Macron Politique ». Avec le soutien appuyé de Jean-Louis Borloo, il a raté un poste de Secrétaire d’Etat pour des raisons externes. Fort marri de cet échec, il est également aujourd’hui président du Pôle Métropolitain et se positionne déjà comme candidat à la présidence de la très probable fusion de la Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole. Le choix politique pour les municipales sera un casse-tête même si tout laisse à penser, à cette heure, qu’une candidature affiliée « En Marche » serait probable. Cette dernière interviendrait avec la bénédiction des instances locales, mystère ?
  • Geneviève Mannarino, adjointe la culture à la ville de Valenciennes, et Conseillère départementale, ne fait pas grand mystère de sa rivalité avec l’édile de la commune. D’ailleurs, ceci constitue un problème interne et externe pour tous les Valenciennois dans l’approche d’un clan ou d’un autre, la proximité avec l’un ou l’autre est fatale. Moins visible que sur Condé-sur-l’Escaut, même si la fracture est assez similaire entre le maire, et certains adjoints de la majorité municipale.
  • Dominique Riquet, député européen et membre du parti Radical, travaille toujours sans relâche sur le dossier Canal Seine Nord Europe dont il est de plus en plus évident qu’il ne plaît pas au premier ministre Edouard Philippe. Ancien maire du Havre, ce nouvel autoroute fluvial reliant l’Europe du Nord, et traversant le Valenciennois, sera au détriment du trafic maritime sur le Havre. Un dossier bloqué même si un compromis financier est acté grâce à la détermination de la région des Hauts-de-France, et bien sûr de l’Europe finançant 40% du projet global. Cette attente est incompréhensible pour l’électeur, les entreprises concernées, le développement durable tout cours avec un transport doux optimisé. Ce dossier pèsera lourd politiquement d’ici 24 mois…. !
  • Jean-Noel Verfaillie, membre du Parti Radical dont la prise d’indépendance en décembre dernier n’est pas sans suite dans le futur échiquier politique. La problématique pour les futurs municipales sera l’étiquette ou pas d’un parti. Chef de l’opposition sur Marly, le plus dur sera de trouver sous quelle bannière se ranger. Une absence de choix sera-t-elle acceptée chez l’électeur en 2020 ? Pas évident à la vue du score de la France Insoumise dont l’affichage national, même pour les législatives, a fait un carton dans le Valenciennois.
  • Salvatore Castiglione, compte tenu du non cumul des mandats, le départ de Valerie Létard comme 1ère vice-présidente à la vice-présidence du Sénat a permis à Salvatore Castiglione, maire de Wallers, conseiller régional, d’obtenir une promotion rare suite à un changement. Il devient mécaniquement le 1ère vice-président de la région des Hauts-de-France avec des compétences élargies. En clair, le courant passe très bien entre Salvatore Castiglione et Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France.
  • Enfin, la mouvance Les Républicains n’est pas encore très lisible sur les tendances de fond pour l’ensemble des adhérents, une déclaration, voire un ensemble de propos, ne donne pas la température réelle de l’électorat. Les observateurs politiques l’ont parfaitement noté au moment où la terre de l’UDI  soit disante « très favorable à Alain Juppé », a voté massivement pour François Fillon… !

Dans cet imbroglio politique du centre politique français, 2018 et 2019 seront des années de reconstruction, de tissage des tendances locales… afin d’aborder les municipales 2020 dans les meilleures conditions électorales.

Daniel Carlier

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