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(Marly) Fortes tensions entre les élus sur les prochains chantiers !

Plutôt paisible l’année 2017 sur Marly au niveau des Conseils municipaux, l’année 2018 démarre sur d’autres bases dans l’hémicycle en terme d’ambiance… Deux dossiers génèrent la division entre majorité et opposition avec le déplacement du magasin LIDL et le prochain restaurant du Groupe Scolaire Marie Curie.

(Visuel non contractuel du nouveau LIDL déplacé)

Un chantier privé, un chantier public, deux discordes… !

Un LIDL déplacé

La première délibération cristallisante fut le transfert de l’enseigne LIDL près du collège Alphonse Terroir vers la rue Paul Vaillant Couturier sur Marly. Fabien Thiémé insiste dès ses premiers propos « c’est un grand jour pour la commune. Ce projet n’est pas une création, c’est un déplacement géographique du LIDL avec un financement privé pour un montant 3 456 000 € y compris les aménagements de voirie et du giratoire ».

« Pour la commune de Marly, c’est ZERO euro d’investissement. Comment refuser une telle proposition ? En outre, c’est la liberté de commerce, la libre concurrence », assène le premier magistrat. La qualité de l’architecture, style Maison de Verre, sera très présente sur cette nouvelle implantation déplacée. LIDL est aujourd’hui sur 770 M2 et devrait bénéficier d’environ 200 M2 de plus, mais en dessous de 1 000 M2… ! »

«  Ce n’est pas un grand jour pour la commune, mais pour LIDL. Je siège au sein de la CDAC ( Commission Départementale de l’Aménagement Commercial), et à chaque fois les dossiers LIDL ne passent pas car ils ne respectent aucune règle », répond Jean-Noël Verfaillie.

Fabien Thiémé

Il enchaîne sur l’environnent du commerce de proximité trop étouffé par les grands surfaces, plus 8 drive, comme l’a souligné dans son Livre Blanc 1 et 2 de la CCI Grand Hainaut, un fait incontestable ! Pour autant, la municipalité insiste sur « je le rappelle, c’est un déplacement de cette enseigne, pas une création. De plus, il faut prendre en compte également le développement du quartier de la Briquette, la création d’un giratoire et des voiries attenantes », ajoute Fabien Thiémé.

A la question « que va devenir l’ancien site LIDL, une future friche ?», demande Jean-Noël Verfaillie, Bernard Evrard, adjoint aux travaux, précise « cet espace foncier sera repris par la Valenciennes Métropole dans le cadre du NPRU (Nouveau Plan de Rénovation Urbaine). Ce dossier n’a pas déplu à la CAVM ». Pas déplaire, ce n’est pas plaire, la sémantique est importante, cette validation intercommunale est-elle du bout des lèvres ? Ou bien, c’est une nouvelle main tendue vers une grande ville du Valenciennois comme pour la prise en charge de la voie ferrée devant le Stade du Hainaut ? Pour la gestion de cette friche, c’est très vague comme calendrier, ce n’est parce que la destination change que la friche n’existera plus sur Marly. Le calendrier sera fondamental pour assurer une transition rapide en terme programmatique (logements, bâtiment public…). Néanmoins, et c’est aussi factuel, l’entente cordiale entre Fabien Thiémé et Laurent Degallaix, président de la CAVM, se vérifie sur de nombreux projets.

Du coté nouvelle installation, Bernard Evrard précise que « la Maison de Santé pluridisciplinaires ne sera pas oubliée dans le nouvel aménagement routier ».

Dernier point sur ce transfert… « que va devenir le Château rue Paul Vaillant Couturier ? Sans doute, il sera détruit une fois qu’il ne sera plus possible de le réhabiliter »,  commente Jean-Noël Verfaillie. On l’a vu sur Denain, on doit détruire le patrimoine quand on arrive à l’irréparable. Voilà le panorama de ce chantier privé, avec des aménagements routiers publics, financés intégralement par LIDL. L’opposition municipale a voté contre ce projet de déplacement du LIDL. « Je note que vous vous opposez à un projet d’un montant de 3 500 000 € financé intégralement par le privé », conclut Fabien Thiémé.

Un restaurant scolaire

Pour le prochain restaurant du Groupe Scolaire Marie Curie, la discorde fut aussi intense durant ce Conseil municipal houleux. C’est à travers une délibération pour la sollicitation du fonds d’Etat DETR ( Dotation d’Equipements des Territoires Ruraux) que s’est exprimé au grand jour cette tension.

Le projet est ambitieux pour les enfants. Incontestablement, la vétusté du bâtiment utilisé pour la restauration scolaire est indigne d’un service aux enfants en 2018. La solution passait invariablement par la réalisation d’un nouveau local ou réhabilité l’ancien. Fin 2016, ce fut l’étude de faisabilité, comité de pilotage au printemps 2017, et dépôt du permis de construire en décembre 2017 pour un projet global à hauteur de 1 468 000 €. « Ce projet (public) sera financé à hauteur de 73% (DETR, FSIC, Fonds de participation). Vous en connaissez beaucoup des dossiers financés à cette hauteur ? », lance Fabien Thiémé à l’opposition.

Jean-Noël Verfaillie

La controverse ne porte pas sur le nouveau projet dont les premiers esquisses sont d’une grande qualité, mais sur la gestion du bâtiment existant. « Dès les premiers comités de pilotage, nous avons évoqué la destruction de l’ancien bâtiment dans un 2ème temps », avance Bernard Evrard. Le participant de l’opposition (M. Lemaire) à ce comité de pilotage conteste formellement ces propos. L’opposition insiste sur le fait qu’elle découvre en Conseil municipal « que la destruction de l’ancien bâtiment est prévue dans une seconde phase ».

Jean-Noël Verfaillie met en exergue « que c’est un beau gâchis. Vous laissez un bâtiment en ruine, une verrue en front à rue qui sera un squat ». Didier Cayez répond tout de go « vous cassez les projets sans réfléchir. Le temps de désamianter est incroyable sur un vieux bâtiment »…, et la 1ère adjoint ajoute « et que faisez-vous des enfants pendant ce temps là pour la restauration scolaire ? ».

Pour une majorité municipale avec un mandat de 6 ans, faut-il réaliser un projet sans tenir compte de l’existant dans un 1er temps ou attendre de monter un dossier global sur une plus longue durée ?

Quand deux propositions s’affrontent, le plus simple est de s’accrocher aux faits tangibles. Compte tenu que le permis de construire est en cours, que la première pierre se fera au mieux en 2018, d’un temps de réalisation minimum, il est impossible que la destruction de l’ancien bâtiment se déroule durant ce mandat. De facto, la destruction de cette verrue, prévue ou pas, sera assumée par une prochaine majorité municipale. Par contre, dès la désaffection de ce bâtiment, le gardiennage sera une réalité pour la commune compte tenu du potentiel de squat évident.

L’opposition s’est abstenue sur le vote de cette délibération.

En bref :

Une information sur le prochain accès des cantines scolaires, voire activités périscolaires,  par une carte numérique a été exposée… dossier à suivre.

Ensuite, Fabien Thiémé a informé que le prochain Conseil municipal présentera une délibération sur la fourniture de Taser à la Police Municipale de Marly !

Daniel Carlier

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