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L’urbanisme raisonné au coeur du Conseil de Valenciennes Métropole

Le Conseil communautaire de Valenciennes Métropole était essentiellement consacré, ce jeudi 11 avril 2018, au débat sur le PADD ( Projet d’Aménagement et de Développe- ment Durable) dans la cadre de l’élaboration du futur PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), sujet essentiel (visuel Jean-Marcel Grandame, vice-président Valenciennes Métropole).

Jean-Marcel Grandame, vice-président Valenciennes Métropole : « Nous portons une ambition de 14 000 emplois nouveaux sur  ce territoire d’ici 2030 »

En juillet 2014, l’ex SIPES en charge de l’aménagement du territoire sur l’ensemble du Valenciennois (CAPH + CAVM) a voté son SCOT. Après un travail de longue haleine, le canevas d’une consommation foncière d’ici 2030 a été gravé dans le marbre après un long travail de concertation entre les intercommunalités, les partenaires associés, les populations à travers des enquêtes publiques… !

Par porosité, chaque collectivité doit aménager son Plan local d’urbanisme en conséquence sauf que la loi NoTRE est passée par là. En effet, depuis le 01 juillet 2017, la compétence urbanisme revient à l’intercommunalité, l’EPCI, au grand Dame des communes. En toute logique, les grands travaux d’harmonisation urbanistiques sont donc regroupés au sein d’un PLUI (Plan Local Urbanistique Intercommunal).

Pour arriver à bonne fin, le chemin passe par une conception au long cours. « Nous avons initié près de 135 réunions thématiques. Ce PLUI ne sera pas un catalogue d’intentions générales. Il aura une approche pragmatique avec des objectifs concertés et ciblés. Aujourd’hui, ce débat est obligatoire afin de poursuivre notre calendrier nous menant jusque fin 2019 pour le vote en Assemblée plénière de notre nouveau PLUI », explique Jean-Marcel Grandame.

Trois axes sont au menu de ce PADD :

Le développement économique

Inutile de rappeler que le volet économique est une compétence régalienne des EPCI, voir depuis la loi NoTRE, elle peut s’investir sur celle du commerce également même si sur ce point, la commune a encore son mot à dire… !

« Notre projet est ambitieux voire très ambitieux », souligne Laurent Degallaix, le président de la CAVM. « Nous portons une ambition de 14 000 emplois nouveaux sur ce territoire d’ici 2030 », indique Jean-Marcel Grandame. Pourquoi pas, rien n’interdit de rêver le meilleur pour son bassin de vie. De plus, avec 15,5% de taux de chômage au 3ème trimestre 2017 « cela permettrait de revenir dans la moyenne nationale », ajoute Jean-Marcel Grandame.

Extension des Zones d’Activité Economique

Une nouvelle mouture des périmètres d’extension des ZAE a été présentée aux élus communautaires. Des plus et des moins par rapport à la feuille du SCOT initiale « compte tenu des demandes sur le terrain. Dominique Deburge en charge du développement économique a été contacté par des investisseurs, des chefs d’entreprise… d’où cette nouvelle répartition », commente Jean-Marcel Grandame.

Laurent Degallaix

La ZAE sur Onnaing et Saint-Saulve prend la plus grosse part du gâteau (100 hectares), mais également la zone des Dix Muids sur Marly (46 hectares), la zone de l’aérodrome Ouest, voire le site du Technopole. Bien sûr, difficile de passer sur la future extension d’Auchan Petite-Forêt avec de 30 hectares à construire, un futur site pilote de premier plan pour la grande enseigne nordiste. « Nous veillerons à un équilibre indispensable entre le commerce en centre-ville et les centres commerciaux. Nous ne signerons pas un chèque en blanc à Auchan, tout comme Marc Bury ne le fera pas à Petite-Foret », explique Laurent Degallaix.

Le sujet corollaire est la revitalisation des centres-bourg sur lequel l’Etat, la région, les communes, se penchent. Tout le monde réalise (enfin) que la ruralité dortoir conduit tout droit à l’extinction des petites communes.

Autres axes de développement les modes alternatifs de transport, le développement du fret fluvial, mais également le sport, la culture, et le tourisme.

2°) La croissance démographique

Port public de Saint-Saulve/Bruay-sur-l’Escaut

Comme pour le développement économique, l’ambition affichée est colossale. « Nous envisageons une croissance démographique de 10 000 personnes sur ce territoire d’ici 2030. Nous maintenons cette ambition malgré les chiffres de l’INSEE en ce moment », ajoute Jean-Marcel Grandame.

Plusieurs programmes de rénovation urbaine sont en cours, PNRQAD, le PNRU, le Plan Bassin Minier, le plan de revitalisation des centres-bourg.

Enfin, le nombre de logements à l’hectare est de 30 logements. Ce chiffre est évidemment plus important sur la ville centre, 65 logements à l’hectare.

3°) Les risques environnementaux

David Bustin, en charge du développement durable, a précisé les contours de cette préservation d’une communauté d’agglomération écoresponsable.

Suite à cette information sur le PADD, plusieurs interventions des élus communautaires :

Pour Jean-Claude Dulieu, ce PADD  » n’est pas un simple exercice technique, c’est un exercice politique. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Dans cette optique, il est impératif que Valenciennes Métropole conserve sa force de frappe (économique et dans l’aménagement du territoire) ». En résumé, cette capacité financière pourrait être mise à mal si certaines charges communales étaient transférées comme les piscines, l’ensemble des grands équipements culturels, etc. de fait un coût de fonctionnement majeur.

Ensuite, Fabien Thiémé, profite de ce Conseil communautaire consacré au PLUI pour féliciter Valenciennes Métropole à travers son engagement en faveur du développement économique. « Pour mémoire, les PME/PMI sont le 1er employeur de France. Il faut leur apporter aide et soutien sous les formes les plus diverses dans les bassins urbains à dynamiser ».

Bien sûr, la catastrophe industrielle pointe. « Je pense évidemment à Vallourec », ajoute le maire de Marly. Puis, il balaye l’actualité sociale nationale très lourde  le jour même d’un entretien télévisé du Président de la République. Une EPCI est également un instrument politique, ne l’oublions pas !

Daniel Carlier

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