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ASCOVAL devient ALTIFORTSTEEL le 01 février 2019

Assurément, la date du 19 décembre marquera longtemps les esprits des salariés d’ASCOVAL. En effet, le Tribunal de Strasbourg grave dans le marbre la reprise de l’aciérie Ascoval (281 salariés), par le groupe franco-belge Altifort, seul candidat à la reprise du site !

Nacim Bardi, représentant CGT chez ASCOVAL : « Maintenant, nous pensons à l’avenir »

L’émotion était palpable chez tous les interlocuteurs sur ce dossier de reprise. Le soulagement est immense pour cette pépite industrielle déjà dans le trouble depuis de nombreuses années.

« Franchement, en octobre je pensais que nous étions morts »,  souligne Nacim Bardi.

«  Je remercie tous les syndicats, les salariés, les élus comme Xavier Bertrand, Valérie Létard, Béatrice Descamps, Laurent Degallaix, Fabien Roussel avec qui j’ai eu un rapport privilégié. L’arrivée de la nouvelle Secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, a tout changé dans l’approche du dossier. En venant à Valenciennes, elle a constaté un décalage entre nos informations, et les données que ses services lui donnaient, elles étaient polluées. Elle a tranché cette question avec le choix d’un audit indépendant (reconnu internationalement). Fort de ce rapport positif. Bruno Lemaire a validé ce dossier de reprise par Altifort », souligne Nacim Bardi

Demain est un autre jour. « Franchement, en octobre je pensais que nous étions morts. Maintenant, nous pensons à l’avenir. On oublie le passé, on pense au travail. Nous étions en redressement judiciaire, et nous sortons de cette procédure. J’espère que notre situation fera jurisprudence en France, car beaucoup d’entreprises sont dans notre cas. Si tout le monde va dans le même sens, salariés, syndicats, élus, c’est possible », ajoute-t-il.

Une lecture via téléphone d’un message de félicitations du Mandataire Judiciaire donne une puissance collective assez bluffante…, l’issue positive de ce dossier de reprise est partagée à tous les niveaux !

« Des embauches et une réindustrialisation », Nacim Bardi

Dès le 01 février 2019, ASCOVAL deviendra ALTIFORTSTEEL, avec des perspectives industrielles enthousiasmantes. « Non seulement, c’est une reprise avec des embauches à la clé (150 personnes environ), mais en plus il y a une réindustrialisation sur ce site. AlitifortSTEEL va installer un installer des nouveaux équipements sur Saint-Saulve », précise le syndicaliste.

L’Etat demeure actionnaire à hauteur de 15% dans cette aventure industrielle. Concernant la Fiducie déjà validée… « nous avons eu un accord verbal de Bercy pour une garantie en janvier ».

« Tout n’est pas fini avec Vallourec», Fabien Roussel

Pour sa part Fabien Roussel marque sa satisfaction : «  C’est une issue heureuse qui vient conclure une mobilisation des syndicats, des salariés, et des élus. Je remercie également Bruno Lemaire, l’Etat a joué son rôle. Toutefois, je regrette qu’il ait fallu une telle mobilisation pour faire bouger l’Etat », commente le député de la 20ème circonscription.

Si la page est tournée pour le mariage avec Vallourec, des questions subsistent. « Vallourec a encore une dette chez ASCOVAL. De plus, je serai très attentif sur les commandes de Vallourec. Où cette entreprise va se fournir en acier ? Va-t-elle privilégié l’Allemagne à la France, et notamment oubliée une entreprise qu’elle connaît très bien », précise Fabien Roussel.

« Les élus ont défendu le dossier ASCOVAL, car ils y croyaient » Béatrice Descamps

« J’étais à une première réunion sur ce dossier au Ministère en décembre 2017. A cette époque, on ne savait pas où nous allions. Je suis très heureuse de ce dénouement, je suis soulagée. Les syndicats n’ont pas à nous remercier, les élus ont défendu le dossier ASCOVAL, car ils y croyaient », souligne Béatrice Descamps, député de la 21ème circonscription.

Pour autant, avant le passage devant la chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Strasbourg le 12  décembre dernier, rien n’était joué.  « Aujourd’hui, le Tribunal de Strasbourg a validé la reprise d’ASCOVAL par l’entreprise Altifort, la justice n’aurait pris aucun risque pour les emplois si le dossier n’était pas jugé assez solide », ajoute la député.

Tout est réuni pour un nouveau départ industriel, l’industrie lourde en France, c’est possible !

Daniel Carlier

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