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Des lycéens d’Henri Wallon ambassadeurs de la paix avec INOMUN

L’ONU (Organisation des Nations Unies), son Assemblée générale, son Conseil de sécurité, cette institution est à la fois emblématique, mais méconnue dans ses mécanismes. Cette semaine, venus des 4 coins de France, près de 300 ambassadeurs de la paix vont se réunir au Conseil régional des Hauts-de-France du 13 au 15 mars (visuel Emma Mendicino et Imane Jacobs du Lycée Henri Wallon).

INOMUN, vous connaissez ?

INOMUN est le modèle international des Nations Unies à destination des lycéens. Chaque année, des lycéens de la seconde à la terminale sont à la fois des organisateurs d’un événement, mais aussi des délégués des Nations Unies.

Le principe d’INOMUN est de coller à la réalité de l’hémicycle de l’O.N.U avec des délégués par pays. En l’occurrence, chaque lycéen, devenu délégué pour INOMUM, va enfiler le costume d’une nation souveraine, défendre ses intérêts, ses valeurs, ses problématiques, ses réalités au sein de ce concert des nations.

Les plus connues en France sont INOMUN Lille et INOMUN Lyon. Cette 5ème édition INOMUM Lille se déroulera au Conseil Régional des Hauts-de-France. En 2019, elle est de nouveau organisée par des élèves des lycées internationaux Montebello de Lille et Henri Wallon de Valenciennes. 

Une thématique au coeur de l’actualité

Chaque année, INOMUN choisit une thématique, 2016, sur la condition féminine, 2017, sur les économies parallèles, 2018, sur les flux migratoires, et pour 2019, le choix s’est porté dès le moins de juin dernier sur « Oeuvrer pour une paix durable dans les zones de conflits ». A l’heure où les derniers bastions terroristes tombent en Syrie, ce sujet tombe fort à propos.

« Une prise de recul par rapport à la France », Imane Jacobs

Au sein d’une vingtaine de lycées en France, 300 délégués vont jouer les ambassadeurs de la paix durant 3 jours, du 13 au 15 mars au sein du Conseil régional des Hauts-de-France. Chaque délégué va défendre le pays qu’il représente à la fois durant les plénières, voire dans un Conseil de Sécurité. Ces immersions dans les choix politiques d’un pays, ses enjeux dans le contexte international amènent « une prise de recul par rapport à la France. Chaque délégué doit défendre ses propositions, passer des alliances stratégiques pour le vote d’une résolution, apprendre les rouages de cette institution », souligne Imane Jacobs, la responsable des relations presse pour INOMUN Lille. Cette expérience est unique. Indéniablement, le délégué sort avec un bagage pour la suite de sa vie professionnelle !

Autour de ces 300 délégués, l’organisation est de taille. « Nous avons 70 organisateurs bénévoles, dont 35 issus du Lycée Montebello, et 35 du lycée Henri Wallon. Bien sûr, nous travaillons en binôme avec le Lycée Montebello à Lille  », précise Imane Jacobs. Durant trois jours, les invités seront planétaires à l’image de cette institution.

L’O.N.U évoque pour tout le monde une personne en particulier, son Secrétaire Général, des noms célèbres ont occupé ce poste prestigieux comme le regretté Kofi Annan, mort en août dernier.

Pour INOMUN Lille, la secrétaire générale est de Valenciennes, elle est en terminale au LycéeWallon, et se nomme Emma Mendicino. Elle a été élue au mois de mai par le Bureau INOMUN Lille.

« C’est un challenge personnel », Emma Mendicino

« Cela fait trois ans que je suis dans l’organisation d’INOMUN Lille, j’ai occupé tous les postes (sauf déléguée). Je suis le lien entre toutes les institutions, les lycées participants, au coeur de la mise en place de la logistique pour ces 3 jours, déplacement, hébergement dans le respect du budget de 14 000 €. C’est un challenge personnel qui me donne envie plus tard de travailler dans ce domaine », précise-t-elle.

L’élection du nouveau Bureau au mois de mai conduit dès cet instant une réflexion sur la thématique de l’année suivante. « Nous voulons transmettre cette passion INOMUN. C’est notre dernière année, nous serons heureuses de voter pour les nouveaux organisateurs en 2020 », lancent de concert les deux lycéennes.

Une expérience de la diplomatie n’est pas inutile au moment où les aspérités sociales, les positions irréconciliables, les murs nourris d’une idéologie, sont le quotidien du débat sociétal en France. Le temps du compromis est le dernier moment avant celui de la guerre, mieux vaut travailler des talents en la matière… !

Daniel Carlier

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