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Le SIAVED condamné à grandir…

Ce mercredi 09 septembre, le SIAVED (Syndicat Inter-Arrondissement de Valorisation et d’Élimination des Déchets) a inauguré sur Douchy-les-Mines ses nouveaux locaux administratifs… et pédagogiques.

Charles Lemoine, président du SIAVED : « Je suis convaincu du nécessaire investissement dans une telle construction »

La gestion des déchets n’a pas commencé avec l’avènement des collectivités territoriales. En effet, sur le Denaisis, elle a même démarré son histoire depuis 1977 dans une petite salle au dessus de la salle Aragon à Denain, une éternité ! Cette émergence s’inscrivait dans la continuité de la loi de 1975 et la création de l’Agence nationale pour la récupération et l’élimination des déchets (ANRED), 1er établissement public français dans le domaine.

Vue sur l’usine CVE du bâtiment administratif

Arrivé en 1988 sur la Route de Lourches à Douchy-les-Mines, le SIAVED était piloté par le président emblématique Stanis Soloch jusqu’en 2006, une personnalité dans le Denaisis, un personnage tout simplement. D’ailleurs, un espace éponyme figure en bonne place au sein du nouveau bâtiment du SIAVED. Aujourd’hui, Charles Lemoine a repris le flambeau sur ce sujet central de la gestion collective des déchets depuis 2006. En 2019, le SIAVED est le gestionnaire des déchets de 3 EPCI, dont le Porte du Hainaut, soit 114 communes.

Un nouveau site administratif

Attenant au CVE (Centre de Valorisation Energétique), les locaux administratifs pour les 47/48 agents du SIAVED étaient devenus obsolètes. « Les conditions de travail n’étaient plus supportables. D’ailleurs, nous avons connu de nombreuses inondations, début d’incendie. Je suis convaincu du nécessaire investissement dans une telle construction », explique Charles Lemoine.

Table interactive

Sur environ 1 000 M2 au sol, un bâtiment public, sur deux niveaux avec des espaces bureaux, est sorti de terre dans un délai  plus proche d’un chantier privé. Dès le hall d’accueil, vous découvrez un sol interactif pour des projections thématiques, le rez-de-chaussée est dédié aux espaces communs, mais également à des écrans numériques pédagogiques, voire même une salle de sport pour les agents du SIAVED. 

« Ouvert, lumineux, transparent, tourné vers l’usine, fluide, nous avons souhaité une ligne sobre. Cet investissement pour ce nouveau bâtiment administratif revient à 3,5 millions d’euros », explique le président.

Année charnière pour le SIAVED

L’actualité du SIAVED est extrêmement dense en 2019 avec l’autorisation cet été d’une hausse de la capacité de traitement de 88 000 tonnes à 120 000 tonnes, la réalisation en 12 mois d’un nouveau site administratif, remplaçant des préfabriqués hors d’âge, mais surtout laissant le bâtiment provisoire (ex entreprise BILS-DEROO) pour un futur projet de centre de tri public à haute valeur ajoutée, cruellement manquant sur ce territoire.

Hall d’accueil interactif

Pour l’année 2018, le SIAVED a traité et revalorisé 96 000 tonnes de déchets avec 8% en enfouissement, un chiffre en baisse tout en sachant que le zéro déchet est l’objectif ultime. Dans cette optique, la ligne est toute tracée…« nous anticipons les directives en 2022, nous allons effectuer 9 millions d’euros de travaux sur le CVE. Ensuite, la construction de la nouvelle déchetterie à Saint-Amand-les-Eaux, mais également la rénovation des déchetteries existantes (16 au total). Enfin (et surtout), la mise en oeuvre d’un nouveau centre de tri public sur l’ancien site logistique de l’entreprise BILS-DEROO », poursuit Charles Lemoine.

Charles Lemoine envoie également un message au Collectif Alerte Incinération : « Venez discuter avec nous ! »

Fin du déchet ?

Pour sa part, le Sous-Préfet, Christian Rock, rappelle l’objectif impérieux : « Nous devons réduire les déchets, développer le recyclage, la revalorisation, lutter de manière impitoyable contre les dépôts sauvages… ».

Enfin, la loi en cours « va changer les règles de l’obsolescence. Les industriels devront fabriquer avec des matières plus recyclables », ajoute Christian Rock.

Comme dans un rêve de Daniel Tison (DGS du SIAVED) où « le SIAVED va disparaître »… faute de déchets à traiter ! Cela constitue inéluctablement notre futur, mais dans combien de temps ? Toute la question réside dans cette simple question. Pendant combien de temps encore va-t-on fabriquer industriellement un déchet non recyclable ?

Daniel Carlier

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