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Françoise Pantic « le Passage de la Paix était une galerie de haut standing »

Ce mardi 17 décembre est un jour particulier pour la commune de Valenciennes. En effet, une délibération du Conseil municipal valide une future convention avec l’EPF (Etablissement Public Foncier) pour la prise en charge foncière du « Passage de la Paix » en face de la Gare SNCF. Rencontre avec une commerçante à l’époque dans cette galerie, Mme Françoise Pantic (Visuel coté Boulevard Froissart).

(Visuel Mme François Pantic aujourd’hui installée au 49 rue de Paris/Bergère de France 03 27 33 24 20)

Mathieu Nedellec, responsable de la conduite des projets avec les collectivités chez EPF : « Il n’y a aucun prérequis sur le Passage de la Paix, ce projet doit s’adapter à la mutation de la clientèle »

« Le Passage de la Paix », un dossier « indémerdable » disait Dominique Riquet compte tenu du nombre de copropriétaires où les intérêts évidemment sont divergents suivant les situations personnelles. Aujourd’hui, le dossier de cette verrue urbaine, refuge des fientes de pigeons, prend un nouvel essor avec le vote de cette délibération au Conseil municipal de Valenciennes.

En effet, le projet du « Passage de la Paix » fait partie intégrante du contrat d’Etat pour la redynamisation des villes de 30 000 à 50 000 habitants (et Denain) baptisé « Coeur de Ville ». Dans ce cadre, la ville de Valenciennes signataire de cette convention d’Etat très structurante a intégré le fameux « Passage de la Paix » en faveur d’un linéaire commerciale à redynamiser d’urgence !

« On travaillait bien dans cette galerie », Françoise Pantic

Passage de la Paix vue de la Gare SNCF

De 1985 à 1994, Françoise Pantic travaillait dans le fameux « Passage de la Paix ». Elle avait sa propre enseigne « Mantalo », voire sur son propre nom Françoise Pantic. « Nous vendions de la laine, des tricots, et des vêtements pour enfants. Le Passage de la Paix était une galerie de haut standing avec un restaurant comme la Coupole qui drainait énormément de monde, deux belles enseignes de robes de mariés, une autre de vêtements/robe de soirée, la Machine à Coudre, moi même et d’autres belles enseignes. On travaillait bien dans cette galerie. Il y avait un passage très important de tous les types de population », précise-t-elle.

Pour autant, au milieu des années 90, la situation économique devenait compliquée. « Le poids des loyers, mais surtout des charges de copropriétés m’ont poussé à partir. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de prendre un local (49 rue de Paris) avec l’enseigne Bergère de France, une marque avec qui je voulais collaborer depuis des années. Je suis donc partie de la galerie du Passage de la Paix », indique Françoise Pantic.

Aujourd’hui, son activité continue à la fois sur la ligne commerciale « Bergère de France », mais également sur un secteur très porteur, la retouche. « Je travaille avec 17 enseignes sur Valenciennes pour les retouches de leurs robes, costumes etc. », conclut Françoise Pantic.

« Etude durant environ une année qui déterminera le meilleur projet », Mathieu Nedellec

Techniquement, ce vote de la délibération ce mardi 17 décembre va « permettre de signer la convention avec l’EPF, elle est sur 8 ans. Nous avons revu notre système de convention pluriannuelle. Aujourd’hui, nous visons de suite la durée maximale sans faire de renouvellement. Avant, les conventions partaient toujours sur 5 ans avec des suites. Aujourd’hui, nous pouvons aller de suite jusque dix ans, mais nous nous adaptons réellement au besoin du projet », explique Mathieu Nedellec

Vue boulevard Froissart

Dès que cette convention sera signée entre l’EPF et la ville de Valenciennes, le déroulé sur 8 ans sera calibré comme suit : Etude, acquisitions, travaux, voire revente. « C’est un immobilier conséquent. Nous avons véritablement besoin d’une étude durant environ une année qui déterminera le meilleur projet. Il n’y a aucun prérequis sur le Passage de la Paix, ce projet doit s’adapter à la mutation de la clientèle. La sortie peut être du logement, du commerce, un service au public, après cette étude, nous reviendrons vers la ville de Valenciennes pour déterminer le meilleur programme de sortie », commente Mathieu Nedellec.

Rien n’est gravé dans le marbre, mais ce projet s’inscrit sur le temps long. Il est évident que le prochain exécutif local aura un choix lourd de conséquences en s’appuyant évidemment sur cette étude au long cours.

Daniel Carlier

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