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(Raismes) René, Thèrèse, et Yves, une vie municipale en plein coeur !

Le maire de Raismes, Aymeric Robin, a dirigé le dernier conseil municipal de cette mandature, toujours par essence un moment particulier. D’autant plus ce 20 février 2020 où la photo d’Yves Guepin, 1er adjoint décédé la semaine dernière, était affichée devant son siège vide ; d’autant plus pour le dernier Conseil de Thérèse Charpy, 19 ans après, mais également la fin d’un mandat d’élu de 50 ans pour René Cher, une histoire locale !

Rene Cher : « Je me rappelle de mon 1er Conseil municipal comme si c’était hier »

La vie municipale avec ses aspérités continue contre vents et marées, la prochaine échéance municipale sera comme d’habitude le témoin vivant du « show must gon on ». Pour autant, la ville de Raismes a tourné une page de son histoire en moins d’une semaine.

Tout d’abord, Yves Guepin est décédé suite à une longue maladie dans l’exercice de son dernier mandat. Décidément, une génération d’élus engagé(e)s durant les Trente Glorieuses arrivent au bout d’un chemin riche en combats, réalisations, conquête locale, et surtout à travers un partage de vie avec la population dont l’histoire est étroitement liée à l’exploitation minière.

Thérèse Chardy assistait à son dernier conseil. Emue aux larmes « René Cher est venu me chercher il y a 19 ans. C’est une émotion forte, ce fut une période formidable pour moi. Par contre, à 75 ans, il faut laisser la place aux jeunes ».

Pour sa part, René Cher, né en 1935, après 50 ans d’un mandat d’élu communal, tourne une page de sa vie, mais surtout celle d’une commune si près de son âme. Ce dernier s’étonnait que « le temps passe si vite.  Je me rappelle de mon 1er Conseil municipal comme si c’était hier. Dans l’ensemble, j’ai surtout beaucoup passé d’agréables moments. Je souhaite pleine réussite à la prochaine équipe municipale (soutien officiel à Aymeric Robin pour la prochaine échéance électorale) ».

Enfin, Aymeric Robin s’est exprimé concernant le regretté Yves Guepin : « Après le vibrant hommage de samedi dernier, avec sa photo, nous avons voulu garder sa place pour ce dernier conseil municipal ». La politique de la chaise vide a rarement eu autant de signification !

(Interventions hors Conseil municipal) : Militant CGT historique, René Cher avait également des compagnons de route. Jean-Pierre Delannoy, responsable CGT de l’union locale de Saint-Amand couvant 17 communes dont Raismes, voulait lui rendre hommage : « René est un humaniste, une personne simple, un ami avec une véritable filiation avec la population. J’ai de nombreux souvenirs de banderoles partagées avec René. C’était un maire militant, et notamment pour la Défense des industries. D’ailleurs, il a manifesté encore très récemment pour Ascoval ».

Enfin, la représentante syndicale CGT depuis 2003 au sein de la ville de Raismes, Jacqueline Gawronski, évoque son profond respect pour René Cher. « Nous avons toujours eu d’excellents rapports avec lui. Il nous poussait même à aller manifester contre une réforme en cours. Il a toute ma gratitude ».

La vie du dernier conseil 2014/2020

Deux délibérations furent d’abord adoptées dans la cadre de la Police Supra-communale faisant son chemin. Elles devraient, suivant les résultats des urnes, monter en puissance durant la prochaine période estivale.

Concernant le choix de l’étude du ROB 2020 comme dernier acte fort de cette mandature, il est totalement atypique sur le Valenciennois. A cette heure, deux écoles avec le cortège d’arguments, soit ne rien étudier, ni le ROB, ni le budget primitif, basé sur le principe que cela concerne la prochaine équipe en responsabilité ; l’autre école plus rare est de tout passer en fin de l’année précédente considérant que les budgets modificatifs sont une pratique courante et démocratique. Aymeric Robin a choisi l’entre deux avec l’étude du ROB avant les élections, et « la mise en oeuvre du budget avec la nouvelle équipe municipale. C’est un choix politique assumé », explique Patrick Trifi, adjoint aux Finances et à la cohésion sociale.

Un gel bienvenue…

L’adjoint aux finances souligne un chiffre éclairant. Compte tenu que l’Etat va compenser la fin de la Taxe d’Habitation en reversant, à l’euro près, la compensation financière à la collectivité locale. « Nous notons que l’Etat n’a pas revalorisé le taux de la Taxe d’Habitation, les taux de TH 2020 sont figés à leur niveau 2019. Par contre, les députés ont confirmé la décision de la commission des finances de supprimer le gel des valeurs locatives pour 2020, et de les revaloriser à +0,9% pour la TH sur les résidences principales et + 1,20% pour la taxe foncière sur les propriétés bâtie, soit un gain estimé de 250 millions d’euros pour les collectivités », explique l’adjoint aux finances.

Pour mémoire, notre parc bâti sur le sol français est très majoritairement basé sur une estimation locative des années 70. Le rattrapage, déjà évoqué sous François Hollande, par les services de la finance publique va faire énormément de dégâts…

Compte tenu de la période électorale, Patrick Trifi est peu disert sur la justification des choix. Néanmoins, il met en avant « l’absence d’emprunt en 2019, (si élu) nous n’engagerons pas d’emprunt en 2020. En 2019, nous avons eu un volant d’investissement de 2,495 000 millions d’euros (fonds propres et subventions)Nos dépenses de fonctionnement seront stable en 2020, aucune hausse des taxes locales, et un soutien identique au tissu associatif ».

Motion

L’annonce désagréable est tombée. En effet, la DGH (Dotation Globale Horaire) pour la rentrée scolaire baisse concernant le collège Germinal. « Certes, nos résultats sont meilleurs, mais cette baisse sanctionne nos efforts, et qui sait nous allons peut-être payé cette diminution pédagogique. Cette méthode comme cette annonce sont inacceptables. Le député Fabien Roussel a fait suivre à l’Assemblée nationale notre protestation », déclare Aymeric Robin.

Une position soutenue même par l’opposition municipale. Cette motion fut votée à l’unanimité moins une abstention.

Une autre délibération fut présentée sur table concernant la réponse à un appel à projet « prévention de la délinquance et de la radicalisation » : « Nous proposons d’intégrer dans notre dossier d’appel à projets l’installation de deux caméras de vidéo-protection au boulodrome sur le quartier Sabatier, mais également une caméra sur la résidence du 19 mars 1962 », commente le premier magistrat.

Daniel Carlier

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