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Anne-Lise Dufour face au défi du Rassemblement National

Après le débat sur France 3 jeudi dernier, la maire sortante a présenté le programme de l’équipe « Fiers d’être Denaisiens » ainsi que sa liste très attendue. A quinze jours de l’échéance finale, cette élection est indécise. Bien sûr, la nouvelle de ce week-end sur l’utilisation du 49/3 par le gouvernement tend un peu plus l’atmosphère sur le Valenciennois contre le candidat soutenu par LREM. Aucun candidat n’est soutenu par LREM sur Denain, il est utile de le préciser sans ambiguïté. En effet, plus globalement, l’hypothèse d’un impact national sur ces municipales est balayée par une certitude, les municipales deviennent un enjeu national depuis ce samedi 29 février.

Une liste « d’Union de la Gauche » à Denain

En propos liminaire, la maire prend ses responsabilités concernant des mesures concernant le Coronavirus. « J’ai décidé par principe de précaution de supprimer deux repas des aînés, il existe une forte communauté italienne sur la commune. De même, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour la réouverture des écoles avec la fourniture de gel hydroalcoolique », commente Anne-Lise Dufour.

Concernant cette liste, elle a une moyenne d’âge de 49 ans, avec 17 anciens et 18 nouvelles figures. « Quinze colistiers et colistiers sont issus de la majorité sortante, mais également deux membres de l’opposition David Audin (n°2) et Yannick Andrzejczak (N°11). C’est une liste réunissant le P.S et le PCF, mais il y a d’autres sensibilités politiques sur cette liste sauf les extrêmes. Des citoyens engagés dans leur ville respectant les lois de la République « Liberté, Egalité, Fraternité », et j’ajouterai laïcité. L’ensemble de cette équipe habite dans tous les quartiers de la commune, car les membres de cette liste vivent à Denain, ont leurs enfants scolarisés à Denain, voire y travaillent pour certains. Nous savons que sur d’autres listes, notamment tête de liste, ce n’est pas le cas ! Enfin, c’est un programme de bon sens local, ni de droite, ni de gauche sans aucun soutien de la LREM d’Emmanuel Macron, ni de gauche, ni de gauche ! », tance Anne-Lise Dufour.

Enfin, les conditions plus pragmatiques pour figurer sur cette liste, car le mandat d’élu communal est de plus en plus chronophage. « Le critère de disponibilité était très important. C’est à la fois un mandat de dossier, de terrain, et de proximité. Il faut également aimer les gens pour prétendre à un mandat local », ajoute Anne-Lise Dufour.

Sur cette alliance PS/PCF, David Audin s’explique : « Nous avons porté et éprouvé un projet pour les Denaisiens. Au sein de notre opposition constructive, nous avons participé à toutes les commissions où nous avons constaté une gestion financière irréprochable. Par ailleurs, il apparaissait évident que la bonne personne pour porter cette liste était Anne-Lise Dufour. Nous nous réunissons autour d’un projet municipal ». Sur le point précis des commissions…, la maire sortante précise : « Mme Dandois (numéro 2 sur la lite de Sébastien Chenu) n’a jamais participé à une seule commission en six ans ! ».

Cette liste est enregistrée auprès de la Sous-Préfecture de Valenciennes sous l’étiquette  « Union de la Gauche ».

Le paysage politique avant le 1er tour Denain :

« Nous avons le Rassemblement National avec le discours habituel d’un disque rayé, celui du Denain Bashing. J’ai chiffré le programme de M. Chenu et celui de M.Riancho. Pour le premier, c’est un coût de fonctionnement de 20 millions d’euros en plus, entre autres avec le doublement de la Police Municipale, et 30 millions d’euros pour le second, notamment avec le revenu municipal. Pour compenser, il faut à minima une hausse  de 120% des taxes locales, c’est impossible ! », commente Anne-Lise Dufour.

Par contre, pour M. Boucot, il « m’a indiqué qu’il n’y avait pas de programme local, c’est une candidature politique. Enfin, je n’ai pas eu connaissance du programme complet de M. Drizi et de M. Hebbar », conclut-elle sur cet item.

« Mon programme est évalué, chiffré, budgeté », Anne-Lise Dufour

Six axes prioritaires constituent l’architecture de ce programme construit avec « cette équipe, mais également l’association citoyenne », commente Anne-Lise Dufour.

Quelques éléments programmatiques « Fiers d’être Denaisiens »

Logiquement, elle commence son discours sur une ville durable avec sa casquette de Présidente du Simouv que le Président de Valenciennes Métropole, Laurent Degallaix, compte bien lui retirer avec une annonce en solo durant la plénière de la CAVM (toujours là les copains au bon moment). « Là où je serai, je porterai la gratuité du transport public pour toutes les tranches d’âge, après celle de moins de 18 ans et de moins de 25 en place depuis septembre 2019 », commente Anne-Lise Dufour. Vous me direz que pour le coup le Gouvernement joue aussi en Solo en sortant l’arme atomique contre les élus soutenus, voire investis, comme Laurent Degallaix par LREM, le 49/3… 15 jours avant les municipales ! Même en cauchemar, un Macron/compatible n’aurait pas pu imaginer cette éventualité !

Ensuite, après une navette gratuite sur Valenciennes, et Saint-Amand-les-Eaux, « Denain aura son Villars express reliant sur deux boucles de 8 tous les quartiers, Bellevue, Faubourg du Château, et Nouveau Monde. Ce Villars Expresse bénéficiera des nouvelles navettes dernière génération », précise la maire/candidate.

Toujours sur la thématique du transport partagé, Anne-Lise Dufour précise la mise en place d’une « navette bleue » pour les personnes de plus de 60 ans. « Elle existe pour les plus de 65 ans, nous allons ramener ce service à 60 ans. Il est destiné pour des rendez-vous précis, médicaux, administratifs, centre commercial etc. Le coût pour l’usager est d’un euro pour le voyage aller/retour », ajoute Anne-Lise Dufour. Ce service à la population ne détourne donc pas la compétence transport dédiée exclusivement au SIMOUV.

La cantine à 1 euro

C’est un vrai sujet pour les collectivités locales face à la réduction du pouvoir d’achat. « Nous voulons ramener le coût pour le repas à un euro. Cette baisse représente un coût pour la collectivité de 370 000 euros, c’est financé grâce au dossier « Les Cités Educatives » pour lequel nous avons été retenu. Je vois dans d’autres programmes proposant la gratuité, elle ne bénéficiera donc pas du subventionnement « Les cités créatives ». Ce serait un coût de 600 000 euros. Pour financer, c’est simple, il faut augmenter les impôts de 10% », assène Anne-Lise Dufour.

L’ANRU 2

Logiquement, la présentation de l’ANRU 2 s’inscrit dans le volet écologique. « Nous avons signé la convention de financement avec l’Etat et les autres partenaires. Cela représente 130 millions d’euros dont 120 millions d’euros par l’Etat et les partenaires. Il restera à charge 10 millions d’euros pour la commune. Je rappelle que le Conseiller régional Sébastien Chenu, candidat à Denain, n’a pas voté cette ANRU 2 au Conseil régional », commente Anne-Lise Dufour.

Ces travaux comprennent la Place Gambetta en cours de travaux « qui va retrouver toutes ses statues, mais de nouvelles également. Ensuite, vous avez dans le prolongement la rue Villars avec la création d’une Place en coeur de ville autour de la statue du Marechal Villars, puis l’îlot Bazely », précise-t-elle.

Le développement économique

La dépollution et l’installation sur le site des Pierres Blanches constitue une priorité pour la commune, 80 hectares dont 2 à 3 km bord de l’Escaut, c’est une pépite stratégique ! « Ce développement nous permettra l’installation d’un hôtel. Nous sommes en discussion avec une grande chaîne hôtelière. Le cinéma arrivera en 2020. Enfin, nous donnerons à choisir sur des projets concernant le devenir du Sacré-Coeur, mais également sur l’ancienne piscine Gustave Ansart », explique Anne-Lise Dufour.

Le volet sécuritaire

Très présent dans les programmes de cette élection, le vote sécuritaire se traduit comme suit : « Nous avons 315 caméras, elles sont toutes opérationnelles. Pour autant, il manque une centaine de caméras. Chaque caméra avec une haute qualité d’images a un coût de 8 000 euros. Ensuite, nous voulons ajouter des radars sonores (une caméra sur 3) avec la capacité d’une émergence sonore. En effet, les nuisances sonores sont une réalité pour les Denaisiens », commente Anne-Lise Dufour.

Au niveau de la prévention, une nouvelle structure de prévention est en place depuis septembre dernier. « Il y a 5 agents de prévention actuellement à 50% dans les écoles. Notre programme prévoit de recruter 2 à 3 agents de plus ».

Service de proximité

Le service de proximité est peut-être celui du quotidien qui marque le plus l’administré. « En complément de l’application Tell My City, nous lançons également un numéro vert et un service de proximité pour les demandes techniques en mairie », explique Anne-Lise Dufour.

Ensuite, elle présente une innovation pas encore rencontrée dans un programme. « Nous voulons organiser une régie par quartier pour les petits travaux, ramassage de déchets, service à la personne pour des petits travaux », commente la maire/candidate.

Un tournant écologique

Le programme de la majorité sortante est ambitieux sur cet item central pour l’avenir de tous, un éclairage public 100% LED, et « imposer une charte dans tous les marchés publics, implanter des ilots de fraicheur en ville avec des micros-forêts, des opérations zéro-déchets, 1000 arbres plantés, etc. », précise la maire avec une batterie (électrique) de mesures à découvrir dans ce programme.

Retrouvez tout le programme sur www.DufourTonini2020.com

Liste « Fiers d’être Denaisiens »

Anne-Lise Dufour, 49 ans, principal de collège

David Audin, 50 ans, Chef de service éducatif

Stéphanie Carpentier-Bortolotti, 43 ans, Hôtesse de caisse

Akim Derghal, 40 ans, responsable sécurité

Yamina Mohamed, 49 ans, aide soignante

Thomas Sanchez, 29 ans, technicien environnemental

Catherine Mirasola, 56 ans, agent de logistique

Bernard Birembaut, 64 ans, Sapeur pompier retraité

Solange Lemoine, travailleur social retraité

Patrick Deruelle, 70 ans, agent GDF retraité

Elisabeth Thurotte, 48 ans, aide soignante

Yannick Andrzejczak, 47 ans, entrepreneur

Valérie Carta, 51 ans, assistante de direction

Youssouf Feddal, 28 ans, juriste

Annie Denis, 64 ans, commerçante

Emmanuel Cherrier, 49 ans, Maître de Conférence

Nadine Dupont, 55 ans, sans emploi

Sébastien Duchemin, 47 ans, informaticien fonction publique

Rose-Marie Ryspert, 52 ans, professeur des écoles

Jean-Pierre Crasnault, 68 ans, directeur d’école retraité

Rachel Bouchez, 39 ans, aide soignante

Ludovic Tonneau, 42 ans, policier

Edjila Atten, 54 ans, sans emploi,

Roger Cyburski, 50 ans, Chauffeur poids-lourd

Fabienne Thomas, 52 ans, accueillante familiale

Bernard Bellegueule, 49 ans, responsable de service Transvilles

Adelaïde Ratajski-Notarianni, 38 ans, professeur des écoles

Ali Amouri, 36 ans, responsable d’agence bailleur social

Sylvie Bouton, 53 ans, secrétaire administrative et commerciale

Sébastien Thery, 35 ans, ouvrier du bâtiment

Catherine Diliberto, 43 ans, agent immobilier

Lakdar, 55 ans, commerçant

Hélène Monnier, 75 ans, retraitée

Alain Dubrunfaut, 49 ans, adjoint technique

Anne-Emmanuelle Bonard, 39 ans

Les candidats fléchés communautaires seront indiqués ultérieurement.

Daniel Carlier

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