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Bruno Lemaire lance le temps du rebond… de proximité !

Si la crise financière de 2008 avait atteint uniquement les hautes sphères de l’entreprise, l’évidence crève les yeux, le commerce au coin de la rue va payer la note la plus salée suite à cette crise sanitaire. Dans cette optique, après les mesures de soutien à effet immédiat, Bruno Lemaire vient de présenter son « Plan en faveur du commerce de proximité, de l’artisanat, et des indépendants » (tous les visuel DR/copyright).

Bruno Lemaire : « Ce plan de soutien est une première réponse à des enjeux complexes qui vont au-delà d’une simple réaction à la crise sanitaire ».

Après avoir balayé les mesures socles durant le confinement, et après, comme le chômage partiel, le report des charges fiscales et sociales, le Fonds de solidarité, voire le PGE (Prêt Garanti par l’Etat à 90% sur 12 mois), le Ministre de l’Economie et des Finances annonce des mesures pour la relance de l’activité.

Pour faire simple, les 3 problèmes du chef d’entreprise de retour à l’activité sont, la trésorerie, la trésorerie, et la trésorerie. Visiblement, le Bruno Lemaire a reçu le message pour mettre en place des mesures « qui visent essentiellement à renforcer la trésorerie de ces entreprises durant cette phase délicate ».

Réductions et exonérations de charges sociales :

Les TPE qui ont dû fermer administrativement bénéficieront automatiquement d’une exonération des cotisations et contributions patronales de trois mois (pour les périodes du 1er février au 30 avril 2020). Elles pourront aussi bénéficier d’un crédit égal à 20 % de la masse salariale soumise à cotisations sociales sur la même période et qui sera utilisable pour le paiement de l’ensemble des cotisations et contributions en 2020, que ce soit sur les dettes antérieures, les prélèvements reportés ou les échéances à venir.

Par ailleurs, une mesure exceptionnelle de réduction des cotisations sociales personnelles des travailleurs indépendants sera mise en place au titre de l’année 2020.

Cette mesure doit conduire à un allègement des charges de 400 millions d’euros.

Soutien aux commerces de proximité, artisans et indépendants les plus affectés par la crise :

Le fonds de solidarité sera prolongé jusqu’en juin pour les petites entreprises et indépendants, hors secteur du tourisme pour lequel des aides spécifiques sont déjà prévues. De plus, la condition de refus du Prêt Garanti par l’Etat pour bénéficier du second volet du fonds sera supprimée.

Le coût de ces mesures s’élève à 500 millions d’euros au total.

Déblocage jusqu’à 8 000 euros des contrats d’épargne retraite :

Les contrats Madelin, ainsi que les plans d’épargne retraite individuels issus de la loi Pacte, pourront faire l’objet d’un rachat total ou partiel par les travailleurs non-salariés, dans la limite de 8 000 euros, dont 2 000 euros défiscalisés.

Suppression sur 3 ans de la majoration de la base taxable de 25 % pour les indépendants qui n’adhèrent pas à un organisme de gestion agréé :

Les entreprises non soumises à l’impôt sur les sociétés peuvent adhérer à un organisme de gestion agréé (OGA).

Jusque-là, sans adhésion à un OGA, le bénéfice professionnel d’une entreprise était majoré de 25%. Cette majoration sera supprimée sur une période de trois ans.

Le CRAC fait des petits… !

A l’instar du Plan de redynamisation des centre-villes dans les communes de 30 000 à 50 000 habitants où Valenciennes fut retenue, et Denain exceptionnellement compte tenu de sa population de 20 000 âmes, le CRAC permet la mise en oeuvre d’une foncière afin d’acquérir des cellules commerciales vacantes. Toutefois, si la moyenne nationale des carences locatives oscille entre 12 et 22% environ avant le Covid-19, il est malheureusement probable que cette donnée subisse une hausse de 50% d’ci le 1er trimestres 2021.

C’est pourquoi, la timidité budgétaire n’est plus de rigueur. La question n’est plus combien ! Quel est le coût d’une telle mesure lissée dans le temps, mais quel sera l’impact à très court terme en terme social, d’emplois, mais également d’attractivité à moyen terme. D’une certaine manière, on peut comparer ce sauvetage du commerce de proximité, par l’intermédiaire de ces Foncières, au principe du chômage partiel. En effet, il engage des fonds publics très très conséquents, mais cela n’est rien comparer à un plan social national massif. Il va de même pour le tissu économique de proximité, les collectivités locales devront miser tout de suite pour éviter une friche commerciale généralisée au coin de la rue, misons sur la carence locative… partielle !

Néanmoins, Bruno Lemaire lance la création de 100 foncières de redynamisation des commerces : « La Banque des Territoires, en vue du plan de relance, proposera aux collectivités territoriales qui le souhaitent de déployer avec elles jusqu’à 100 foncières visant à acquérir et rénover au moins 6 000 commerces sur cinq ans. Ces opérations contribueront à la lutte contre la vacance commerciale qui a doublé en France durant les dix dernières années, et à proposer des locaux à loyer modéré aux commerçants et artisans ».

Le commerce numérique à l’honneur

Cette période de confinement a révélé un réel potentiel d’un e-commerce de proximité. C’est pourquoi le gouvernement adapte un accompagnement des collectivités locales pour développer des plateformes de commerce locales à l’instar de la solution dans le Valenciennois mescommercantsdugrandhainaut.com

Plus globalement pour les TPE, le numérique permet à court terme, d’augmenter la résilience des TPE, pour qui le numérique est un outil permettant de maintenir leur activité en cas de résurgence de l’épidémie ; un accompagnement des TPE en ce sens sera financé dès le mois de juillet. A plus long terme, offrir un parcours intégré aux TPE, avec un accompagnement à chaque étape de leur transition numérique et leur permettre de mettre en oeuvre les mesures nécessaires à l’augmentation de leur chiffre d’affaires généré grâce au numérique.

D.C

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