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(Marly) Vote du budget de façade pour certains… !

Jeudi dernier s’est déroulé le conseil municipal de Marly dans une ambiance un peu moins tendue que le précédent. C’est Rita Cannas, adjointe à la cohésion sociale et Christian Hanquet, conseiller délégué à l’environnement et au développement durable, qui ont occupé le devant de la scène. L’information à retenir est l’approbation du budget.

Un merci à Jean-Noël Verfaillie

Dans son propos liminaire, Fabien Thiémé le maire de Marly a souligné l’étroite collaboration avec les partenaires institutionnels dont le Département : « un merci particulier à Jean-René Lecerf, Président du Conseil départemental pour l’octroi à Partenord Habitat d’une garantie d’emprunt d’un montant de 4,614 M€ pour une opération de démolition/reconstruction de 48 logements rues de Flandres et de Champagne à Marly. Merci pour votre collaboration M. Verfaillie ! ». L’élu de l’opposition apprécie ce merci.

Fixation des taux d’imposition

Les taux d’imposition 2017 sont reconduits en 2018. La taxe d’habitation est fixée à 23, 11%, la taxe foncière à 35, 18% et la taxe foncière (non bâti) à 74,31%. « Le budget est construit sans augmentation des taux d’imposition. 88% des Marlysiens vont être exonérés de la taxe d’habitation », précise le Maire.

Jean-Noël Verfaillie intervient pour affirmer que certes « les taux ne bougent plus mais ils ont été fortement augmentés quand vous êtes arrivés ». Il pointe le « niveau dangereux de la dette » et « l’augmentation des dépenses de fonctionnement ».

Christian Hanquet n’est pas d’accord, « il y a quelque chose qui m’étonne. Sur l’endettement il y avait des prêts toxiques qui ont été annulés. Sur le fonctionnement les coûts de la vie augmentent, il y a des imprévus. L’analyse est un peu légère, c’est mon humble avis ».

Didier Cayet, l’adjoint aux finances met « gentiment les choses au point. Nous avons considérablement baissé les dépenses de fonctionnement. Le niveau d’endettement de la ville en mars 2008 était de 13,5 millions. En 2018 il est de 10,5 dont 1,5 pour les carrières ».

Quant à Alain Mamolo, il s’inquiète pour les « 12% de Marlysiens qui vont payer la taxe ». La fixation des taux d’imposition 2018 a été adoptée sans les voix de l’opposition.

Budget primitif

Fabien Thiémé présente le budget, « notre collectivité poursuit la maîtrise de ses dépenses de fonctionnement sans pour autant transiger sur le niveau et la qualité des services publics qui relèvent de sa sphère ». Le Maire n’oublie pas de remercier « tous les services concernés à la bonne réalisation du budget ». Le budget primitif 2018 s’équilibre à la somme de 22 810 732, 82 €

Chiffres à l’appui, Marie-Thérèse Hourez-Ledrole déclare avec conviction, « nous avons une gestion très saine. Quoi qu’on en pense, la dette diminue d’année en année ! ».

La première à dégainer sur le budget est Rita Cannas, « nous demandons le vote du budget par chapitre et dans ce cadre nous nous abstiendrons sur le chapitre incluant l’ensemble des dépenses afférentes à l’achat des pistolets à impulsion électrique. Nous sommes interrogatifs et inquiets sur les réelles marges de manœuvres financières de la ville de Marly au vu de l’évolution de notre capacité d’autofinancement. Expliquez que l’élaboration du budget de notre ville est une équation difficile uniquement dû aux baisses de dotations de l’Etat, que nous sommes dans une situation économique désastreuse est trop simpliste. Quelles sont les recettes d’investissements dont disposera la ville de Marly ? Notre dette tend à devenir lourde… ».

Yves Floquet, conseiller municipal « tire le signal d’alarme. Nul ne connaît le montant réel des travaux (pour le comblement des carrières souterraines). Dans le scénario le plus catastrophique cet emprunt peut se révéler insuffisant. Nous nous retrouverons alors avec un taux d’endettement égal à celui de 2008, un retour vers le passé. Certains documents projetés sont incohérents. L’extinction du prochain prêt aura lieu dans 10 ans. Nous sommes tristes. Nous vous proposons de travailler réellement ensemble à inventer des actions innovantes en matière de gestion dynamique de la dette ».

La parole fut donnée ensuite à Jean-Noël Verfaillie, « je serai bref, Rita Cannas a repris les mêmes remarques je voulais faire. Quelle est la sincérité des chiffres présentés ? Ce n’est pas agréable de travailler sur un budget sans savoir si les chiffres sont bons. Les frais pour les fêtes sont importants, nous ne pouvons quasiment plus faire d’investissement ».

Christian Hanquet explique son point de vue, « je pourrai presque être d’accord avec Rita, Yves et Jean-Noël, le presque est super important. Il y a un problème d’analyse en global. Cette année je voterai le budget en l’état. Je juge qu’il y a des urgences écologiques, culturelles et sociétales. Dans les prochains budgets, il faudra en tenir compte. Nous manquons de courage sur ces urgences ».

L’intervention de Jérôme Leman est courte mais fait mouche, « faire des constats et des yakas, tout le monde sait le faire. Dans le budget, il y a des projets en fonction des réalités de terrain ».

Marie-Thérèse Hourez-Ledrole a attentivement écouté les différents conseillers et n’a guère apprécié, « j’entends tellement d’aberrations que je ne sais pas par quoi commencer. Il faut arrêter de faire peur. Quand on fait un budget, il est vérifié par les hautes autorités. Ce que j’entends c’est n’importe quoi ! On essaye de vous proposer un budget travaillé avec l’ensemble des élus. En commission, certains sont des marmottes. Ici devant la presse ils retrouvent la parole. Si vous voulez faire de la tribune allez-y ! Les habitants préfèrent qu’on s’occupe de leurs problèmes ».

Juste avant le vote Fabien Thiémé conclut, « je suis ouvert à la critique. Il n’y a que les combats qu’on ne fait pas qu’on ne gagne pas. Je fais de la politique depuis 50 ans, ces méthodes je les connais… ».

La pirouette des socialistes

Le budget primitif 2018 a été adopté sans les 6 voix de l’opposition. Rita Cannas qui souhaitait un vote par chapitre a du faire machine arrière. En effet, il n’est pas possible de voter uniquement pour la ligne des dépenses liées aux pistolets à impulsion électrique. Il faut voter pour ou contre un chapitre complet. Les dépenses liées aux pistolets à impulsion électrique s’élèvent à 22 000 € et sont inclus dans un chapitre de 600 000 €. Pour ne pas bloquer ce chapitre, les socialistes renoncent. Il n’y a donc qu’un vote pour l’ensemble du budget et les socialistes ont voté pour.

Subvention au CCAS et aux associations

Aucune polémique pour la subvention au centre communal d’action sociale, elle est adoptée à l’unanimité.
Les subventions aux associations sont également adoptées à l’unanimité. Cécile Plattel-Thuin a renouvelé sa demande pour une étude sur l’amicale du personnel. « ça serait gentil pour les agents ».

Réunions publiques

Après le vote du budget de la ville, le Maire et le conseil municipal reçoivent les habitants de la ville pour en débattre. Ces réunions sont pour Fabien Thiémé « destinées à présenter à la population les décisions prises, à discuter et à échanger », elles auront lieu le  :
– mardi 3 avril à 18h30, à la maison des associations, pour les quartiers de la Rhônelle, la résidence la Fontaine, cités des peintres, Ledieu et Guynemer
– jeudi 5 avril à 18h30, au boulodrome Lekadir pour les quartiers du « Vieux Marly » (Route de Saint-Saulve, Chemin vert, rues Salengro, Hugo, Voltaire et Zola, des Fusillés et Pierre Costa)
– lundi 9 avril à 18h30, salle du Caillou pour les quartiers des Floralies, les Sorbiers et la cité des Oiseaux
– mercredi 11 avril à 18h30, à la salle du CCJ pour le Marly centre
– vendredi 13 avril à 18h30 à la maison de quartier pour la Briquette

Les habitants, absents à ces réunions, peuvent adresser un mail à l’adresse suivante : marly.reunionspubliques2018@gmail.com

Anne Seigner

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