La 2ème édition de la « Marche des Fiertés » le samedi 07 juin à Valenciennes
Après une manifestation réussie en 2024 pour une première « Marche des Fiertés » dans l’histoire du Valenciennois, les organisateurs relancent cet évènement pour un deuxième opus dans un contexte (politique) différent pour ne pas dire une tension accrue. La traduction concrète est une organisation contrariée, outre l’événement, pour la tenue d’un village durant la journée sur la ville de Valenciennes.

Emile Vandeville : « J’ose espérer que les prochaines échéances électorales ne modifient pas les autorisations par la ville de Valenciennes ! »
Le plus dur pour toute manifestation est de confirmer la qualité d’une première édition, car l’effet de surprise et d’attractivité n’opèrent plus, il faut justifier plus son action. A cet effet, Camille Edouard est le porte-parole de cette organisation, issue des jeunesses communistes, d’une manifestation en faveur des Droits des personnes LGBTQIA+ et « aussi contre l’extrême droite favorable au recul des Droits personnes LGBTQIA+ »… « voire de la droite qui flirte avec elle », précise un autre membre du collectif.
« L’année dernière, nous avons recensé environ 300 personnes et nous visons comme objectif une fréquentation de 500 personnes », précise Camille Edouard. Cette manifestation démarrera le samedi 07 juin, dès 14H, de la Place d’Armes, mais tout n’est pas simple avec la mairie de Valenciennes…
« Nous connaissons beaucoup de blocages avec la mairie de Valenciennes. Nous avons demandé l’installation d’un petit village durant la journée du 07 juin, de 10h à 18H, afin de sensibiliser les passants sur la Place d’Armes. Après une demande il y a plus d’un mois, nous avons reçu un refus très récemment. Nous essayons un autre lieu (Place du Marché aux Herbes), mais la mairie fait semblant de ne pas comprendre le lien entre la manifestation et un village pour informer », ajoute Camille Edouard. Comme syndicaliste expérimenté, Emile Vandeville pose tout haut une question claire : « J’ose espérer que les prochaines échéances électorales ne modifient pas les autorisations par la ville de Valenciennes ! »
Ensuite, l’esprit de la manifestation reste sur une ligne de crête. « Nous ne voulons pas uniquement mettre en avant le côté festif, mais maintenir un volet revendicatif compte tenu qu’il existe de la discrimination dans les établissements scolaires, pour l’accès à un logement, les jeunes subissent. Il faut garder une colonne vertébrale militante ! », poursuit Camille Edouard.
« Valenciennes Métropole ne soutient plus financièrement le Planning familial », Camille Edouard
Plusieurs partenaires soutiennent cette « Marche des Fiertés » comme l’UFAL (L’Union des Familles Laïques), le syndicat CGT, et la Mutualité. Son représentant, Nicolas Pomiès, président de la section Nord Pas de Calais, rappelle certaines réalités de terrain : « Lorsqu’il y a une situation de Outing dans une famille, il peut y avoir une rupture familiale. C’est pourquoi, nous avons mis en place une complémentaire santé à prix discount pour ces jeunes. On s’adapte à la réalité sociétale ! »
Pour sa part, Geneviève Leclerc, représentante de l’UFAL, souligne l’évolution familiale au XXième siècle : « Nous défendons le kaléidoscope familial. Aujourd’hui, nous avons des familles avec différentes types de parentalité, la famille n’est plus monolithique. Et parfois, il y a des campagnes de fausses informations comme sur la PMA. En effet, la majorité des demandes viennent des femmes seules souhaitant accéder à la maternité. Non, les LGBTQIA+ ne monopolisent pas la PMA ! »
Enfin, dans les nouveaux partenaires, vous avez le Planning Familial dont l’existence sur le Valenciennois est en pointillé. « Valenciennes Métropole ne soutient plus financièrement le Planning familial », précise Camille Edouard. Concrètement, une seule permanence est possible au Centre Hospitalier de Valenciennes ou il faut se rendre sur Lille, le Cambraisis, ou l’Avesnois. Pour revenir sur la CAVM, sa signature d’un contrat local de santé, au travers de partenariats multiples, ne serait-elle pas en totale contradiction avec l’absence d’un planning familial sur son territoire https://www.linkedin.com/posts/valenciennes-metropole_partenariat-sant%C3%A9-valenciennesmetropole-activity-7084812619953401859-KCSO/?originalSubdomain=fr. ?
Daniel Carlier