(Petite-Forêt) La vie courante d’une collectivité locale avant les Municipales 2026
A l’aulne d’un scrutin municipal électrique dans des milliers de communes françaises en mars 2026, la vie municipale doit pour autant continuer afin de servir jusqu’au bout ses administrés. A cet effet, la Conseil municipal de Petite-Forêt a voté quelques délibérations importantes pour le quotidien des Francs-Forésiens et de bonne gestion communale.

Histoire de syndicats
Dans l’ordre du jour de cette respiration démocratique, deux délibérations abordaient les fameux syndicats intercommunaux. En effet, les écoliers de ladite collectivité locale, depuis cette année scolaire 2025/2026, bénéficie d’une mise à disposition de la piscine municipale de Raismes. « C’est moins cher, plus proche, la Direction est de plus très arrangeante lorsque vous avez des problèmes organisationnels », commente une élue de la majorité. « Moins de problème de déplacement, beaucoup moins coûteux à l’usage (logistique de transport + coût de mise à disposition), je confirme que ce changement est très bénéfique pour la commune et les écoliers », confirme l’édile. Même l’opposition par la voix de Grégory Spychala est satisfaite : « J’ai pu tester avec l’école maternelle cette nouvelle piscine. L’accueil est bien meilleur à Raismes qu’à Hornaing. » Et oui, chacun pourrait se demander pourquoi une commune du Valenciennois envoyait ses écoliers aussi loin pour la pratique (obligatoire dans le public) de la nage !
L’histoire remonte au XXème siècle où un syndicat intercommunal a réuni de nombreuses collectivités locales afin d’utiliser la piscine d’Hornaing ! « Et lorsque vous êtes marié à un syndicat intercommunal, c’est à vie », commente la maire. En effet, il a fallu attendre la dissolution de ce « Syndicat Intercommunal pour la Gestion de la piscine d’Hornaing » au 30 juin 2024 pour (enfin) être libre de se déplacer dans un équipement de qualité et à proximité. Presque une caricature de l’administration à la française, peu importe le coût supplémentaire, peu importe la complexité du déplacement, un déficit in fine pour les enfants ; il faut rester dans la prison administrative ad vitam æternam. Ceci nous rappelle un vieux dossier qui a fait couler beaucoup d’encre dans le Valenciennois, le fameux syndicat « Les Grangettes ».
En effet, durant ce conseil de proximité, l’adjoint aux finances a liquidé les dernières écritures du syndicat « Les Grangettes » dont la mission était d’accueillir les enfants des communes pour les vacances d’hiver. « Nous avons dû rembourser 1 300 euros en investissement, mais nous avons récupéré 4 000 euros en fonctionnement », explique-t-il. Quand on pense aux démarches incalculables pour se désengager de ce syndicat, d’une procédure en justice réalisée par la commune de Marly (et le Tribunal lui a donné raison), et (enfin) la dissolution de ce syndicat au printemps 2023. Que d’argent public consommé dans le vent, c’est le symbole de notre mille feuille administratif corseté, dépensier, raide, et à la sortie peu bénéfique aux usagers.
Sans doute que ces structures administratives ont eu leur utilité à leur création, mais l’avènement des agglo en 2001 aurait dû éradiquer l’existence de tous ces syndicats, sauf que les résistances structurelles sont nettement plus fortes que l’intérêt du bon usage de l’argent public, un drame très français !
Le Canal Seine Nord Europe
Au détour d’une délibération où chaque collectivité locale membre devait se prononcer sur l’adhésion du « syndicat mixe des ports intérieurs du Canal Seine Nord Europe » au centre de gestion de la fonction publique, nous pouvons faire un petit point sur le plus gros chantier français à ce stade.
Annoncé livré en 2028 par la CCI Grand Hainaut avec une opérationnalité en 2030, le calendrier a été revu et corrigé. En effet, la livraison de l’équipement serait prévu pour 2030 et son usage par tous les moyens de transports des biens et des personnes en 2032 (source VNF Hauts de France). Porté par une convention entre l’Etat et la région Hauts de France, où cette dernière a consacré le premier chantier national géré par une région, le Canal Seine Nord Europe devra encore traverser des orages politiques, voire judiciaires, avant son émergence dans la prochaine décade.
La police Pluri-communale
Lancée en janvier 2021, la police pluri-communale a cheminé avec 4 communes adhérentes pendant un temps, Anzin, Beuvrages, Raismes, et Petite-Forêt, sauf que le maire de Beuvrages a décidé de se retirer de cette structure. Ensuite, en 2023, le chef de police de cette entité pluri-communale était rattaché sur la commune d’Anzin à 50% et à 50% dédié à cette structure collective.
Compte tenu que depuis 2 ans, le chef de police pluri-communale travaille uniquement pour cette organisation collective, une nouvelle convention a été votée par les communes adhérentes afin de sanctuariser à 100% le poste du Chef de police à la police pluri-communale.
L’apprentissage
Dans le cadre d’un recrutement en interne d’un apprenti formé au sein de la collectivité locale, une nouvelle opportunité d’embauche d’un jeune en apprentissage s’est révélée. A cet effet, un contrat d’apprentissage d’une année à été libéré pour un étudiant en « Histoire-Valorisation culturelle ». « Il sera en charge de sensibiliser les habitants à venir aux manifestations culturelles. Le reste à charge pour la commune est de 6 600 euros », déclare Sandrine Gombert.
Audit énergétique
Pour la 3ème fois, la commune de Petite-Forêt va profiter d’une prise en charge par Valenciennes Métropole des études énergétiques bâtimentaires. « A chaque fois, nous avons bénéficié d’un travail d’une grande qualité nous permettant d’anticiper les travaux utiles pour les bâtiments communaux », conclut la maire.
Daniel Carlier