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(Municipales 2026) Dominique Savary s’engage dans les Municipales à Trith-st-Léger

Malgré les tribulations gouvernementales à Paris, les collectivités locales avancent vers le chemin d’un scrutin prévu (à ce stade*) les 15 et 22 mars 2026. Dans cette optique, sans surprise, l’édile sortant de la commune de Trith-St-Léger remet en jeu son siège majoral. Jeudi 09 octobre, Dominique Savary a convié la presse locale afin de présenter les tenants et les aboutissants de cette candidature citoyenne… de gauche assurément.

Dominique Savary : « C’est une liste plus élargie ! »

En compagnie de deux élus aguerris, le 1er adjoint Jean-Paul Dubois, et de Philippe Poteau en charge des fêtes et cérémonies, le maire sortant a lancé cette campagne politique de proximité. Comme en 2020, la liste s’appelle « Trith-st-Léger au coeur » même si le mandat 2020-2026 restera dans les anales tant une crise a succédé à d’autres crises par ricochet, un petit rappel à toutes et à tous qu’un pays n’est pas seul sur la Planète où les événements sur un point du globe nous touche sans distinctions dans nos foyers. Non, la France n’est pas non plus une île éloignée de tout et par capillarité la gestion d’une collectivité locale n’est pas autonome, elle dépend également de ses partenaires, l’Etat, le Conseil départemental, la région, et bien sûr du soutien indispensable de la communauté d’agglomération. D’ailleurs, il faut (souvent) tenir les cordons de la bourse localement pour mesurer l’écart entre les souhaits et la réalité du terrain, corsetée et complexe.

Sur la forme, Dominique Savary va s’appuyer sur une union politique locale entre le PCF où « la section du parti m’a désigné comme tête de liste pour cette élection municipale » et le Parti socialiste. En effet, sa promiscuité locale avec le PS, incarnée par Philippe Poteau, est renouvelée. « Il y a une alliance officielle en discussion entre les deux partis (comme sur Petite-Forêt) », précise le maire sortant. Toutefois, le premier magistrat espère une « liste plus élargie, plus ouverte, que la derrière fois avec des gens de la société civile, mais surtout avec des compétences, un savoir faire, de la disponibilité, des personnes de confiance, sans oublier évidemment des valeurs (de gauche) partagées. Nous pensons que la liste en 2020 sera renouvelée à 40% environ », commente le maire. 

Sur un point précis, le maire touche du doigt la technicité indissociable d’un mandat d’élu en 2025, omniprésente contrairement il y a tout juste une vingtaine d’années. Aujourd’hui, le rendu d’un mandat d’une majorité municipale au citoyen passe (aussi) par des compétences à mettre au service de la commune, les agents locaux, voire communautaires, ne peuvent pas tout décider. La main ferme doit rester au maire de proximité en toute connaissance de cause, c’est essentiel !

« C’est un mandat intense », Dominique Savary

Evidemment, entamé un mandat d’édile en mai 2020, après une élection le 15 mars précédent, juste après La Covid 1, vous indique déjà que votre mandat sera spécial et unique dans l’histoire de la 5ème république. « Un début de mandat dramatique, nous avons été privés de beaucoup de choses. Néanmoins, je suis fier de la solidarité du tissu associatif trithois. A ce titre, nous avons été très attentifs aux personnes âgées isolées durant cette période », commente Dominique Savary. A chaque crise son enseignement, la canicule 2003 a rendu obligatoire la tenue d’un fichier des personnes âgées, leur situation familiale, localisation, etc., dans une collectivité locale ; cette fameuse liste (à jour) a permis à toutes les communes françaises de mieux gérer cette période de guerre sanitaire.

Concernant l’impact sur le programme prévu, le candidat maintient qu’il « n’y a pas eu d’abandon, mais un report sur certains projets. C’est un mandat intense ! », entame-t-il. Ensuite, il précise sa détermination a marqué son arrivée aux manettes locales : « J’ai souhaité réorganiser le service communication et rattaché celui-ci, comme le Directeur de Cabinet, dans l’ancien bureau du maire. Moi, j’ai pris un petit bureau, car ma volonté est d’être sur le terrain le plus souvent possible ! ».

Sur les combats du mandat passé, le dossier Valdunes a tenu en haleine toute la classe politique du Valenciennois et bien au delà. « Nous avons défendu l’emploi sur cette usine unique en France. » A cet effet, le virage du repreneur de Valdunes, « Europlasma », vers l’industrie de l’armement n’est pas une surprise de fond compte tenu de son implication dans ce secteur stratégique (et porteur…) ! Ensuite, le maire tient à souligner la « mobilisation de la majorité municipale pour éviter la fermeture d’une classe grâce à l’appui du Conseiller départemental, Jean-Claude Dulieu, mais aussi à l’écoute de l’ancien Sous-Préfet de Valenciennes. Nous avions des enfants scolarisés des gens du voyage, des enfants isolés. Nous avons été écoutés ! »

« Nous avons 530 demandes de logement dont 239 trithois », Dominique Savary

Sur le volet extrêmement prégnant de l’habitat, le maire sortant est conscient de l’urgence, car « cette thématique représente 70% de mes rendez-vous en mairie avec la population », ajoute le maire. 

Dans ce cadre, plusieurs projets urbains sont en cours de réalisation. Ici, nous parlons d’un chantier de 61 logements sur le quartier du Poirier https://www.va-infos.fr/2025/07/05/61-nouveaux-logements-sociaux-sur-trith-le-poirier-pour-lete-2026/ avec des belles surfaces d’appartements, mais également d’un programme de 38 logements en béguinage rue de l’Egalité. « Comme sur le quartier du Poirier, nous avons acquis le terrain afin de trouver un promoteur pour la construction d’un programme de logements adapté à la demande », déclare Dominique Savary.

Dans le centre-ville, rue Henri Durre, un projet de Maison Médicale Pluridisciplinaire est dans les clous. Actuellement, c’est une coquille vide, mais « au rez-de-Chaussée, il y a 120 à 130 M2 disponible pour une ou plusieurs cellules commerciales. Ensuite, à l’étage, nous allons accueillir 2 médecins traitants, 1 dentistes, etc., en tout six acteurs de santé », indique le maire.

Enfin, en terme de construction urbaine, une crèche proche du bois Trinquet est programmée pour un montant de 2,8 millions d’euros. « Tout d’abord, nous avons loué 3 berceaux, puis 2 nouveau cette année, à la crèche privée « l’île aux marmots », car nous avons beaucoup de demandes des salariés chez Valdunes, LME, voire Stellantis. De plus, nous faisons attention aux assistantes maternelles nombreuses sur Trith-st-Léger. Néanmoins, la demande est telle que nous devons y répondre à travers ce projet », explique l’édile.

Les finances locales

Comme Petite-Forêt, Hordain, la collectivité locale de Trith-St-Léger bénéficie de revenus liés aux zones industrielles sur son sol. Pas de DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) de l’Etat, c’est pourquoi le soutien du Département et surtout « de La Porte du Hainaut sont essentiels », précise le maire. Pas un scoop, depuis la loi NOTRe, le transfert de nombreuses compétences aux EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) a ramené le pouvoir financier à cette strate supérieure. 

Sur ce volet, Dominique Savary rappelle qu’il a baissé de 4,84% le taux des impôts fonciers afin de le ramener à 30%. Evidemment, cela n’évite pas une hausse de la part de l’Etat de son assiette fiscale et « les administrés ne comprennent pas toujours que ce n’est pas de notre fait. »

Enfin, la bonne santé financière de cette commune, moins pauvre que les autres dans le Valenciennois, se traduit par la « fin de nos emprunts en 2026. Nous n’avons réalisé qu’un seul autre emprunt en 2023 à hauteur de 3,5 millions d’euros sur 20 ans. Sur l’année, nous n’avons que 80 000 euros à rembourser par an. »

Sa situation personnelle 

Enfant de Trith-st-Léger jusqu’au bout des ongles, Dominique Savary (60 ans) revendique son attachement à cette localité où il a rencontré sa famille « ma ville, ma commune », aime dire le maire sortant. Pour autant, à l’aulne de cette compagne locale, sa situation personnelle n’est plus celle de 2020. « En 2024, j’ai quitté mon travail à travers un accord avec mon entreprise (responsable d’un site logistique). Aujourd’hui, je suis plus libre pour me consacrer uniquement à la commune. Oui, je suis épanoui dans l’exercice de mon mandat de maire et maintenant plus disponible », conclut le candidat. 

Pour composer une équipe de 29 élus + 2 suppléants, les candidats sont sur la brèche afin de constituer leur liste. Sur cette commune, les partants ne seront pas pléthoriques. La présence de trois listes sur cette commune relèverait déjà de l’exploit, car le désamour de la fonction, la pression permanente, les réseaux sociaux… démotivent les velléités en la matière.

Daniel Carlier

* En cas de législatives prochaines, le calendrier institutionnel pourrait (aussi) décaler les municipales en juin ou septembre prochain. C’est une hypothèse solide, parmi d’autres, à ne pas négliger, mais cela voudrait dire que l’on suspend mécaniquement l’entrée en campagne présidentielle de 6 mois ! Un fait politique quasi inconcevable tant il est attendu… ce fameux débat entre les candidates et les candidats à l’élection reine.

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