Saint-Amand-les-Eaux, d’un chantier à l’autre du public au privé !
Fabien Roussel a perpétué la coutume initiée par Alain Bocquet, car la revue des chantiers en cours au sein de la collectivité locale donne une idée de la dynamique générale. Chose faite avec une visite des chantiers municipaux le 13 novembre dernier, mais également des associations de service public ou bailleurs sociaux sans oublier les investissements privés, le tout offre un cocktail imposant pour cette cité thermale, une commune de 16 000 habitants environ.

Fabien Roussel : « Ces investissements sur Saint-Amand-les-Eaux sont des signes de confiance »
En conclusion de cette revue des chantiers, l’édile de la commune se félicite d’un engagement collectif, la ville à hauteur de 7 millions d’euros d’investissement, les associations et bailleurs sociaux 21 millions d’euros et le privé quelques millions également. « Ces investissements sur Saint-Amand-les-Eaux sont des signes de confiance, malgré des temps difficiles », souligne le maire. En effet, il faut penser et agir local, car l’ambiance nationale n’affole pas les compteurs.
Chemin faisant dans les cours d’écoles
La déambulation a démarré par les écoles communales. En effet, la signature architecturale d’un bâti scolaire au XXème siècle n’a plus rien à voir en 2025, problème d’isolation thermique, d’isolation phonique, d’une meilleure circulation de l’air, voire plus simplement des personnes, une qualité de chauffe cohérente en hiver comme en été, voire très bientôt une incitation majuscule, pour ne pas dire obligation, de mettre en oeuvre de la production énergétique propre (photovoltaïque, éolien, géothermie) et enfin l’objet du jour des cours d’écoles revisitées.

A cet effet, l’adjointe en charge de la vie scolaire, Florence Delférière, explique que « les enfants réclament un espace extérieur plus vivant. Nous devions rajeunir les cours d’écoles. » C’est pourquoi, des travaux conséquents ont été lancés au sein des écoles « de la Tour (90 000 euros TTC) » et « Marcel Benoit (90 000 euros) ». Le résultat est probant avec une aire de jeux, table de pique-nique, table de tennis de table, etc., voire un cycle de bonne pratique du vélo, grâce « à une concertation avec une équipe pédagogique », précise l’adjointe.
Une nouvelle blanchisserie pour l’APEI du Valenciennois
Au détour de la Leonce Malecot, la nouvelle blanchisserie de l’APEI du Valenciennois se construit (rapidement) avec une échéance de livraison au 1er trimestre 2026. Cet établissement répond aux critères multiples dans le domaine, car les normes d’hygiène, de l’usage de l’eau, et du chemin parcouru par le linge sale et propre sont encadrés drastiquement.

« C’est l’activité phare de l’APEI du Valenciennois, elle permet en découpant les missions de faire travailler de nombreuses personnes (en situation de handicap mental) avec des niveaux de handicaps différents », explique le Directeur du site. Dans ce cadre, les deux anciens établissements sur Saint-Amand-les-Eaux et Vieux-Condé, plus aux normes, vont fermer avec un transfert complet sur ce nouveau site.
« J’ai discuté avec le personnel encadrant sur le site existant de Saint-Amand, ils attendent ce transfert avec impatience, le bâtiment actuel est trop vétuste, trop chaud en été, trop froid en hiver. Enfin, l’accès à la cantine sera beaucoup plus pratique (juste en face) », commente Fabien Roussel.
Concernant la technique de nettoyage, l’espace intérieur s’étale sur 1 400 M2 ; il y a un circuit de linge où « le sale et le propre ne se croisent jamais », précise le Directeur. Clairement, c’est un bond d’une activité essentielle dans le 21ème siècle avec notamment un espace boutique ouvert front à rue. « Le particulier, comme l’entreprise, peut venir déposer son linge à nettoyer », conclut le Directeur. L’entreprise en charge des travaux est le Cabinet SAKARIBA et son directeur de travaux Pierre Touzot.
Plateau ralentisseur
La vitesse des véhicules en milieu urbain devient un problème de plus en plus récurrent. « En réunion de quartier, les habitants ont demandé des aménagements pour ralentir la vitesse. C’est pourquoi, nous avons installé deux plateaux ralentisseurs, et des feux comme à l’entrée et à la sortie du Pont de Condé », indique l’édile.
Cantine du lycée Ernest-Couteaux

Concernant le lycée professionnel Ernest-Couteaux, une réalisation majeure est en cours. En effet, cet établissement accueille 550 demi-pensionnaires pour une cantine existante de 180 places et par suite 3 services. « Nous utilisons un ancien local technique pour agrandir notre cantine de 130 places supplémentaires et donc 2 services », précise le Directeur de l’établissement scolaire.
Prochaine caserne des pompiers
Ce tour des chantiers en cours, ou à venir, grave visuellement dans le marbre le site de la prochaine Caserne des Pompiers dans le quartier de la Pannerie. « Les travaux débuteront en mars 2026 pour une livraison en septembre 2027 », précise un référent en charge des pompiers. Aménagement du rond-point, du sens de la circulation pour l’accès à la caserne, notamment la sortie des camions, etc., ce chantier sera lourd, mais terriblement important pour la protection des biens et des personnes dans l’Amandinois.
Le privé avec Brochard Automobile

En face de leur ancien bâtiment de 575 m2, le Groupe Brochard automobile construit un site ex nihilo de 2 300 M2 pour un montant d’investissement de 2 millions d’euros. Cette entreprise répare, entretien et vend des véhicules, pour tous les budgets, même si sa spécialité des marques de luxe (Porche, Ferrari) est reconnue nationalement. A terme, 15 personnes seront employées sur ce nouveau site.
Le chantier ALDI également avec un site revisité, mais « surtout à travers un accès direct, et paysager, sur Scarpe », précise le maire.
La résidence Paul Manouvrier à Saint-Amand-les-Eaux
Sans doute le chantier le plus spectaculaire sur le temps long, car la transformation des logements de la Résidence Paul Manouvrier constitue une modification majeure de l’offre d’habitat dans le coeur de ville de Saint-Amand-les-Eaux.

Evidemment, toute la presse a longuement évoqué la situation particulière de ces logements non prix en compte dans l’ANRU (Agence Nationale de la Rénovation Urbaine), ni même dans le NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine). Bref un casse-tête locale depuis des années pour la gouvernance où le savoir faire d’Alain Bocquet a su débloquer la situation avec l’investissement d’un bailleur social engagé « Habitat du Nord ».
C’est un investissement colossal sur 10 ans à travers une construction/relogement à tiroir, mais avec le maintien des résidents sur site, un exploit l’air de rien. Pour arriver à ce résultat, un espace à été remis à zéro, puis constructions neuves, pour reloger les premiers locataires dont la barre serait détruite courant 2026.

« C’est un programme de collectifs et individuels de 61 logements pour un montant de 10 millions d’euros. Il manquait 5 millions d’euros pour cette première tranche. J’ai obtenu cette somme directement auprès du Président de la République au moment de la Réunion de Saint-Denis. Ensuite, je dois veiller au respect de la parole présidentielle par les Préfets, et notamment Nouveaux Préfets du Nord », ajoute Fabien Roussel.
Pour rappel, le marché public a été lancé en 2021, le choix du bailleur social, des entreprises de travaux en 2023, le lancement de cette première partie en 2024 et la livraison de cette 1ère tranche en octobre 2025. Inutile de dire que lorsque les 3 barres d’immeuble seront démolies pour un remplacement par des logements en petit collectifs, voire individuels, avec des places de stationnement sous la voirie, et des espaces paysagers, l’environnement urbain sera totalement modifié de l’intérieur comme visuellement de l’extérieur.
Liste non exhaustive, car il faut ajouter comme dans toutes les collectivités locales de nombreuses rénovations lourdes de voiries.
Daniel Carlier




















