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Valenciennois

200 millions d’euros privés en lumière sur Valenciennes

Toujours dans un contexte sécuritaire pesant, les voeux du premier magistrat de la ville de Valenciennes ont mis en lumière les investisseurs privés, nombreux, sur les projets en cours d’aujourd’hui et de demain.

Laurent Degallaix : «Les investisseurs privés ne sont pas des personnes infréquentables à Valenciennes»

Malheureusement, cette cérémonie a démarré par une note très triste. En effet, Caroline Fierens, conseillère déléguée à l’éducation aux cotés de Geneviève Mannarino, est décédée suite à une longue maladie ; dans l’au-delà, elle a dû entendre cette très belle minute d’applaudissements…

Du national à la proximité…

Même si les chiffres du chômage sont moins mauvais sur le territoire, la précarité devient plus rapide encore… «surtout que les communes ne peuvent plus remplir leur rôle d’amortisseur naturel compte tenu des baisses des dotations de l’Etat», explique Laurent Degallaix.

Pour positiver cette tendance lourde à la réduction des services à la population, très nette et très marquée dans de nombreuses communes, le premier magistrat met en avant la carte de la proximité. «C’est l’ADN de cette équipe municipale. Je la remercie pour son engagement», commente le maire.

Rappelons que la baisse des dotations de l’Etat a démarré en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avec notamment la transformation de la TPU pour les intercommunalités. Aucun candidat ne pouvait ignorer ce paramètre, en 2014 !

Coup de colère sur V2H

Le maire s’est félicité car depuis 2 jours «la fusion est réalisée entre la S.A du Hainaut et V2H. Cette fusion va dans le sens des locataires, des salariés de V2H, et des enjeux du logement social sur Valenciennes». Puis il enchaîne, très énervé, vis à vis des articles dans la presse nationale, régionale et locale, des actrices et acteurs politiques, voire des particuliers, sur ce dossier sensible «vous avez vu la démocratie au point zéro ! » Il rappelle «que le centre de décision, de cette nouvelle structure, restera sur le Valenciennois et je remercie Jean-Marcel Grandame pour son action», précise-t-il.

Un peu de sport…

Dans le quartier des Cheminots, une nouvelle salle des sports va voir le jour, mais c’est, logiquement, sur le projet du futur Centre aquatique de Valenciennes que le maire est attendu. «L’attente des associations sera récompensée, au delà de leurs espérances grâce à un beau geste architectural», ajoute le maire.

En marge du volet sportif, le succès d’estime de cette nouvelle Maison des Associations, au Faubourg de Paris, est à porter au crédit de la majorité municipale.

Des investisseurs de Toyota au Mont de Piété…

Le temps fort de cette soirée compense une capacité d’investissement en baisse de cette collectivité locale «car nous ne pourrons plus tout assumer», précise-t-il. Un à un, Laurent Degallaix a égrené les projets privés, ou devenus privés, en cours. La liste est impressionnante incontestablement.

«Ces personnes injectent plus de 200 millions d’euros sur Valenciennes dans leurs projets respectifs. Les investisseurs privés ne sont pas des personnes infréquentables. De plus, les chantiers font travailler des entreprises locales voire à minima Made in Hauts-de-France», poursuit-il. Ensuite, il a fait monter sur scène les porteurs de ces projets, d’un dossier totalement consensuel à celui déchirant en lambeaux les promesses de campagne.

En clair, c’est un choix politique que le premier magistrat assume, que l’on applaudit lorsque l’Avenue Pompidou se transforme, se développe laissant dans l’oubli une route départementale sans âme aux portes du centre de Valenciennes ; par contre, il déchaîne les foules, des fans d’hier les plus absolus du maire, lorsque l’on prive un accès public à la majeure partie du Mont de Piété…

Pour ce dossier sur lequel les critiques les plus acerbes émanent de ses propres électeurs, le premier magistrat avance deux arguments : «Il ne se passait rien depuis 60 ans et peut-être pendant 60 ans encore…», assène le maire. Certes, c’est possible voire probable, mais de l’autre des dossiers, hier et aujourd’hui, dans les communes du Valenciennois ont été présentés avec des demandes de subventions culturelles au département, à la région, au Ministère de la Culture, à l’Europe voire en recherche de mécénat etc. avec des sujets patrimoniaux d’une valeur bien inférieure au Mont de Piété ! En l’occurrence, le choix du maire est la rapidité dans l’exécution d’un projet avec des investisseurs privés et pas de coût public… C’est un acte politique culturel, point barre ! Toutefois, on peut noter une rupture totale avec son prédécesseur, dont le cheval de bataille fut le mariage entre la culture et son accessibilité pour tous. Un défi qui a marqué de son empreinte, autant que les Grands Travaux, le mandat de Dominique Riquet.

Le second argument du maire de Valenciennes repose sur la conservation des vieilles pierres «sous la tutelle de Daniel Cappelle, le respect de ce patrimoine sera dans le moindre détail», ajoute-t-il. Aucun doute avec le chevronné Daniel Cappelle en la matière sauf que… Les Valenciennois seront-ils véritablement sensibles à un projet dont la couleur des étages du Mont de Piété sera réservée à quelques privilégiés, ce sera le patrimoine de riches investisseurs privés et plus des Valenciennois ! C’est la différence entre la culture Grand public et la culture Petit public. Notre magnifique Musée des Beaux-Arts serait-il aussi renommé si 2/3, voire 3/4, du dit Musée n’était pas accessible à tous, j’en doute fort ! Que le cahier des charges soit respecté sur le bout des ongles, le Valenciennois n’en a que faire, lui ne verra que l’écorce du Mont de Piété, fermez le banc !

Presque une revue d’effectif, le Passage de l’Arsenal dont les travaux de démolition vont démarrer dès ce début d’année 2017, l’îlot Folien, éco-quartier en devenir, l’Hippodrome ancien marché couvert revenant à sa source, le Mont de Piété, qui marque une rupture chez ses propres électeurs, le cinéma le Club, dit passage Boca pour les plus anciens, le Grand Hôtel du Hainaut, dont la fin de financement est complexe et c’est peu de le dire, et bien sûr la fin du développement de l’Avenue Pompidou. A noter que Laurent Degallaix a remercié, indirectement, Emmanuel Macron, le ministre, pour le respect de sa parole sur le dossier Vallourec !

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