Territoire

Alain Bocquet «nous restons une terre d’industrie»

Comme depuis 2 ans, la cérémonie des voeux de la Porte du Hainaut s’est déroulée dans la salle Leaud, symbole de la mine d’hier et d’aujourd’hui sur Wallers Arenberg. Cette manifestation intervenait, également, 48 h après la commande du siècle pour Alstom/Bombardier…

Alain Bocquet : «Soyons vigilants pour les sous-traitants»

Le président de la CAPH affirme un ancrage industriel incontestable sur le Hainaut «nous restons une terre d’industrie, avec 40 % de l’activité globale du territoire contre 20% dans le reste de l’ex Nord Pas-de-Calais». Les activités de demain ont le vent en poupe «avec la montée en puissance de GSK, 800 salariés, sur St-Amand-les-Eaux à travers le nouveau vaccin contre le Zona», ajoute-t-il. Evidemment, l’annonce de l’année 2016 fut l’arrivée prochaine de Safran/KLM/AIR-France. Safran est d’ailleurs classé très récemment dans les 100 entreprises les plus innovantes du monde. Son installation sur  le Parc d’activités de Sars et Rosières est prévue courant du premier trimestre 2018.

Toutefois, la nouvelle la plus fraîche est la validation officielle par la SNCF de la commande dite «du siècle» pour les deux constructeurs du territoire Alstöm et Bombardier. Par contre, Alain Bocquet met en alerte l’assistance «j’ai les oreilles qui traînent dans les coulisses. Il est indispensable de rester vigilant concernant la sous-traitance qui, pour ce contrat, pourrait partir dans d’autres pays». Ensuite, cette commande apporte une lisibilité certaine sur 5 à 6 ans. «C’est une occasion pour investir, améliorer les outils de production etc. ! Dans mon rapport parlementaire élaboré en 2011, j’indiquais que le ferroviaire était l’industrie de demain», ajoute-t-il.

D’évidence, le transport partagé va prendre une place centrale dans tous les modes de déplacement. Que ce soit un nouvel usage de la voiture économe en énergie, le transport collectif par bus au GNV ou le train, la transition écologique passe par ces bonnes pratiques. Demain, déjà aujourd’hui dans certains pays voire zones urbaines, le transport partagé est devenu le premier mode de déplacement. C’est pourquoi, le transport ferré des personnes et des biens s’avère extrêmement porteur et moderne. «Il y a beaucoup à faire dans le domaine du fret ferroviaire», ajoute le président de la CAPH. Incontestablement, la proximité de l’A1, l’axe autoroutier le plus fréquenté d’Europe, nous amène à penser que l’on pourrait faire autrement.

La CAPH et la proximité

En 2001, le principe de l’intercommunalité constituait, intrinsèquement, un danger sur la capacité du maire à défendre ses propres administrés. C’est pourquoi, la loi NoTRE avec son lot de transfert des compétences vers la communauté d’agglomération inquiète et rebat encore plus les cartes. Dans le nouveau jeu à disposition des élus intercommunaux, le fameux PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) marque le transfert d’une prérogative historique du premier magistrat, le célèbre Permis de Construire. Toutefois, Alain Bocquet tient à préciser le volet opérationnel « certains élus sur des dossiers complexes disent -c’est pas moi, c’est Bocquet ! « …  « sauf que les maires demeurent les décisionnaires finaux, c’est en toute transparence et les maires concernés sont associés à chaque décision« .

Ensuite, il se félicite de la nouvelle dynamique, insufflée par le sous-préfet de Valenciennes, sur le label UNESCO avec notamment la pose de ce premier panneau à l’entrée en France via la Belgique. «Nous sommes trop timides sur le sujet. Il a une tendance à la nostalgie qu’il faut éviter. Il existe la mine d’hier et la mine d’aujourd’hui comme ce site d’Arenberg Créative Mine», poursuit Alain Bocquet.

Enfin, avec 198 agents au sein de la Porte du Hainaut, pour bientôt 47 communes, le président a fait les comptes précis pour chaque membre de l’intercommunalité. «Depuis sa création, les services ont réalisé la pesée, en terme de fonds distribués, pour chaque commune. C’est plus que le département, la région, l’Etat voire l’Europe, mais on l’oublie facilement car la CAPH fait tellement partie du décor», conclut Alain Bocquet.

 

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