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La sellerie avec 148 savoir-faire !

Sur le Valenciennois, vous avez ici et là quelques pépites de l’artisanat, des orfèvres du savoir-faire à découvrir. Parmi ceux-ci, l’Atelier 148, basé sur la commune de Jenlain, est spécialisé dans la sellerie pour l’automobile, la moto, et la décoration voire la restauration d’un mobilier.

(Hortense Dubourg du Fayet de la Tour, Stephan Rémy, Philippe Lemaire, et Bruno Giminski)

La sellerie, un métier d’art tout simplement

L’artisanat demeure avant tout un instant créatif, son coût est mesuré, mais au niveau d’un geste unique maîtrisé. En fait, dès que vous évacuez le principe de la vente à l’encan, vous éclairez la démarche d’un métier d’art, une activité sur un marché de niche où le sur mesure est la norme et rien d’autre.

Fondé par Bruno Giminski et Stephan Rémy, l’histoire de l’Atelier 148 a commencé en 2006. « Je suis artisan dans le domaine de la sellerie depuis la fin des années 90. Stephan était un client. Et puis, j’ai quitté mon activité, et je suis reparti à zéro avec Stephan », explique Bruno Giminski, le créateur d’art. De son coté, Stephan Rémy insiste sur « une rencontre d’amitié. Bruno est l’artisan, je suis plutôt le commercial, c’est un binôme qui fonctionne parfaitement », souligne Stephan Rémy.

Au démarrage, l’entreprise était basée sur Aubry-du-Hainaut au sein d’un local en location. « Puis, nous avons acheté, via une SCI, une grange de ferme sur Jenlain. D’ailleurs, nous sommes en plein travaux avec un aménagement de nouveaux espaces de création, voire pour l’administratif », commente Bruno Giminski.

« Je ne réalise que des pièces uniques », Bruno Giminski

Atelier de travail

Le périmètre d’intervention est assez vaste. Toutefois, le secteur des motos est une vraie signature de l’Atelier 1948. « Je ne fais que des pièces uniques. Le zéro défaut est de mise, car la moindre imperfection est extrêmement visible. Je déteste faire deux fois la même chose. J’ai fait les Beaux-Arts de Valenciennes, je suis dessinateur de formation. Notre client peut être assuré que son modèle sera une création unique », souligne Bruno Giminski. « Nous participons chaque année au Salon de Bouchain. Il est nécessaire de toujours communiquer », ajoute Stephan Rémy.

Ce dernier ajoute la touche supplémentaire… quand cela est possible, la matière utilisée est également unique. « Nous achetons une pièce de cuir particulière. Quelques créations pourront se réaliser avec cette matière première, mais c’est tout. Nous achèterons d’autres cuirs pour des prochaines commandes. Le plus compliqué est l’achat de cuir avec une teinte précise, cela peut se révéler très complexe à trouver sur le marché », indique Stephan Rémy.

Le luxe ne coûte pas cher… !

Matford, cette marque a existé durant 10 ans seulement

Autre champ du possible, la voiture moderne, de luxe voire plus classique souhaitant une sellerie cuir, le bateau également « ou pour la pose de matières souples plus largement. A ce titre, nous avons aussi des commandes pour des véhicules utilitaires », précise Stephan Rémy.

En effet, la palette de clients est très large, les particuliers, les entreprises, les établissements hospitaliers, les vendeurs automobiles, et les collectivités locales avec leur flotte. « Le remplacement complet à neuf est beaucoup plus cher, et nous assurons une qualité de réalisation, c’est intéressant comme rapport qualité/prix pour les communes, voire les entreprises. On assure la restauration de tous les sièges avec une matière souple », ajoute Bruno Giminski.

« Tous nos cuirs sont de provenance européenne », Stephan Rémy

La renommée de cet Atelier 148 irrigue la France au Nord de Paris, voire «  des clients en Belgique. Nous avons peu de concurrents. D’ailleurs, il y a du travail pour tout le monde », ajoute Bruno Gimenski.

Selle de moto en cours de changement, une pièce unique et complexe à réaliser

La qualité des matières premières demeure un pilier de cette production artisanale. « Tous nos cuirs sont de provenance européenne, mais pas d’Amérique du Sud dont la qualité est moindre », commente Stéphan Rémy. Pour acquérir de belles matières souples, d’origine, voire modernes « nous nous déplaçons sur des salons étrangers afin de trouver des matières nouvelles, des qualités uniques etc. », ajoute l’esprit commerce de l’Atelier 148.

Pour compléter cette équipe de choc, Philippe Lemaire est un collaborateur au quotidien dans la réparation des produits clients. « J’ai travaillé 25 ans dans l’habillement. Puis, il y a 6 ans, j’ai fait une reconversion pour travailler à l’Atelier 148 ».

On vient même de loin pour côtoyer la beauté du cuir transformé, l’artisanat de qualité. Ainsi, une jeune « Compagnon du Devoir » effectue son 1er stage de deux ans en sellerie, sur un cycle global de 7 ans, au sein de l’Atelier 148 à Jeanlain. Hortense Dubourg du Fayet de la Tour arrive directement de l’Océan indien, de l’île Maurice en fait, cela ne s’invente pas ! Plus d’infos sur www.atelier148.fr ou par mail sur :  rs17@atelier148.fr ou sur www.facebook.com/ATELIER.148

Prochain numéro du MAG https://mag.va-infos.fr le lundi 15 janvier 2018

Daniel Carlier

 

 

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