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La galette avec un message à la Préfecture

Sous l’impulsion de la Fédération des Pâtissiers des Hauts-de-France, et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-France, la cérémonie de la traditionnelle galette des rois s’est déroulée au sein de la Préfecture de région (Visuel Philippe Guilbert, président des Pâtissiers Hauts-de-France, et des membres de la Fédération).

(Olivier Jacob, et Philippe Guilbert à la découpe)

Olivier Jacob, secrétaire général de la Préfecture de Région : « Le gouvernement va prendre des initiatives sur l’apprentissage »

En prélude de cette soirée, Michel Lalande, préfet de région, est venu saluer tous les acteurs de cette manifestation, pâtissiers membres de la Fédération, représentants de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, et les apprentis auteurs de cette fabrication hors-norme, une galette géante. En effet,  pris au débotté par une visioconférence ministérielle, Michel Lalande ne pouvait pas assister à cette cérémonie. Il fut représenté par Olivier Jacob, le secrétaire général de la Préfecture. En fin connaisseur du bon goût, il n’a tout de même pas oublié de déguster une part de galette des rois, car un bon produit n’est jamais nuisible à la santé !

Michel Lalande avec les créateurs du bon goût

« L’apprentissage est au coeur de nos préoccupations », Philippe Guilbert

Dans son discours, le président des Pâtissiers des hauts-de-France a abordé deux grandes revendications : le soutien à l’apprentissage et la concurrence des chaînes de boulangerie pâtisserie.

A savoir que l’activité de pâtissier englobe 3 800 entreprises en France, pour environ 21 000 salariés, mais également 10 000 apprentis. Un ratio très important positionnant cette profession comme le deuxième formateur en apprentissage après la coiffure. Pour autant, de nombreuses questions se posent sur le devenir de ce métier. « Nous portons la responsabilité de la formation et des diplômes. Nous sommes convaincus que l’apprentissage est la meilleure formation possible, c’est un chemin de réussite et d’excellence. L’apprentissage est au coeur de nos préoccupations. Néanmoins, qui embauchera ces nouveaux diplômés en fin de formation si plus aucune entreprise n’est en capacité de les accueillir ? », déclare Philippe Guilbert.

Cette doléance est par porosité la résultante de « la concurrence de plus en plus féroce des chaînes de boulangerie pâtisserie qui fleurissent en périphérie de nos villes et de nos bourgades (Marie Blanchère, Ange, Louise, etc. ). A ce sujet, il serait souhaitable que les pouvoirs publics s’emparent de ce dossier et règlemente ces ouvertures. Ces créations ne font qu’accélérer la désertification d’un centre-ville, que tout le monde déplore depuis quelques années », ajoute-t-il.

Pour Olivier Jacob, le secrétaire général de la Préfecture, l’année 2018 sera marquée par 3 thématiques majeures. « Le taux d’insertion dans la vie professionnelle après un apprentissage est de 80%. C’est pourquoi, le gouvernement veut soutenir l’artisanat et l’apprentissage. Cette thématique fait partie des trois grands axes 2018, indemnisation chômage, formation, et apprentissage, même si cette dernière compétence est décentralisée à la région. Le gouvernement veut mettre un coup de fouet sur le sujet», explique Olivier Jacob.

Concernant la problématique soulevée par le Président de la fédération des Hauts-de-France, la concurrence des chaînes, il apporte une réponse : « Le gouvernement veut revitaliser les communes moyennes, de 20 000 à 100 000 habitants, c’est un moyen d’aménagement du territoire. Les intercommunalités ont dorénavant la compétence urbanisme où l’Etat n’a plus qu’un rôle d’arbitrage ». En filigrane, l’Etat de proximité peut soutenir, légiférer etc. en faveur de cette revitalisation, mais il ne pourra rien faire sans une politique volontariste des EPCI concernés, l’autre acteur de proximité de fait !

Les apprentis du CFA de Prouvy et leur formateur

N’oublions pas le temps festif de cette cérémonie où les convives ont pu déguster une création géante conçue par les Apprentis du CFA ( Centre de Formation des Apprentis) de Prouvy, mais également de multiples autres galettes amenées par les pâtissiers présents. « 32 millions de galettes sont consommées chaque année en France », souligne Olivier Jacob, mais combien d’excellentes comme hier à la Préfecture ?

Daniel Carlier

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