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80 ans du CNRS in vivo à l’Université Polytechnique Hauts-de-France

Pour les 80 ans du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), une exposition itinérante sur les domaines de la recherche est présentée au grand public et au milieu scolaire. Durant deux jours, elle a fait étape sur le site du Mont Houy de l’Université Polytechnique Hauts-de-France (visuel de la salle de visionnage du simulateur Tram/Train).

(Visuel simulateur d’un véhicule automatisé)

La recherche demeure « fondamentale »

Sur le site du Mont Houy, le CNRS était aux affaires, se transformant en guide, démonstrateur, la pédagogie était le fil rouge de cette exposition régionale. Dans cette optique, l’UPHF, site d’excellence sur les thématiques du transport terrestre constituait un écrin idéal. Après une itinérance régionale de Villeneuve d’Ascq à Amiens en passant par Wimereux et Compiègne, Valenciennes accueillait donc cette exposition du CNRS.

Le point de rendez-vous était au sein du bâtiment de l’IMTD (institut des Mobilités et des Transports Durables) en cours de finition pour l’année 2020. Sur ce bâtiment dédié, des stands, des véhicules autonomes, mais également un point de départ afin de visiter les cinq plates-formes expérimentales du laboratoire universitaire emblématique, le fameux LAMIH/CNRS. Ce dernier est une « Unité Mixte de Recherche » conjuguant les forces vives de l’UPHF et du CNRS, des ingénieurs d’Etat.

Sur ces platesformes, le public a pu découvrir le simulateur « Sherpa ». « L’UPHF est la seule université française à posséder un simulateur de conduite avec en plus une piste d’essai à proximité », explique un ingénieur chercheur. En effet, ce simulateur permet « de conduire un véhicule automatisé. Ce n’est pas un véhicule autonome, c’est l’étape intermédiaire entre la voiture que nous connaissons et le véhicule complètement autonome », ajoute-t-il.

« Le véhicule automatisé est la jonction entre le modèle classique et l’autonome », ingénieur chercheur

En effet, l’UPHF a déjà développé un véhicule autonome, mais la mise en service mondiale doit parcourir un chemin semé d’embuches. Le cadre juridique, qui est responsable dès que l’automatisation est activée ? « Par exemple, l’accident du modèle Tesla, le véhicule autonome le plus connu où deux options existent, le manuel ou le véhicule autonome. C’est pourquoi, nous mettons au point un véhiculé automatisé, c’est la jonction entre le modèle classique et l’autonome.  Des tâches sont programmées, mais le pilote conserve une latitude de reprise en main », poursuit-il. Enfin, ce simulateur répond à un projet retenu par l’Etat depuis le 01 novembre 2019 !

«  Nous travaillons en co-simulation sur les passages à niveaux », ingénieur chercheur

L’autre plateforme à découvrir durant cette exposition était celle du Tram/Train sans oublier le simulateur du mouvement d’un fauteuil roulant. « Dernièrement, dans le cadre d’un appel à projet, nous avons collaboré avec 80 conducteurs de Train ou Tramway. Chacun d’entre eux était soumis rigoureusement au même test dans un environnement totalement virtuel. Ces tests avaient pour but une recherche sur l’éco-conduite », précise l’ingénieur du CNRS.

De plus, cet outil baptisé « Pschitt » permet une co-simulation avec la voiture. « D’ailleurs, Nous travaillons en co-simulation sur les passages à niveaux, le coté voiture, le coté train », ajoute-t-il… un sujet d’une cruelle actualité !

Voilà un bref passage dans deux pépites du site de l’Université Polytechnique Hauts-de-France, mais elles expriment la qualité des laboratoires de recherche dans les Hauts-de-France. Après le grand public ce mercredi 11 septembre, près de 130 lycéens vont venir ce vendredi découvrir cette exposition itinérante.

Un pays où la recherche n’est pas soutenue recule…, et doit payer les innovations des autres !

Daniel Carlier

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