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(Raismes) Eddy Zdziech, une commune, un projet, un habitant, un dossier !

Sur la commune de Raismes, cette élection prend un caractère singulier avec un affrontement ciblé entre le maire sortant, et Eddy Zdziech, Raismois, chef d’entreprise, et président du VAFC. Forcément, l’arrivée d’une personnalité reconnue sur l’échiquier politique bouleverse l’ordre établi.

Eddy Zdziech: « La mairie ne sera pas mon Bureau, mais la Maison du Peuple ! »

Eddy Zdziech est un enfant du pays. « Je suis fils de mineur. J’ai vécu 20 ans au sein du quartier Sabatier, et je suis fier de mes origines ouvrières. J’ai commencé comme manoeuvre. Puis, je me suis formé…, je suis l’exemple même de l’ascenseur social », explique le candidat.

Aujourd’hui, la vie d’entreprise et de président du VAFC est chronophage, mais il balaye toute idée d’indisponibilité pour sa ville de coeur. « J’ai la chance de travailler en famille depuis un moment. Je commence à transmettre mes entreprises. Je ne suis pas le patriarche après lequel personne ne fera mieux. De plus, j’ai des collaborateurs de premier plan me permettant de me consacrer à la ville de Raismes », entame-t-il.

« Rétablir l’accueil des habitants sans rendez-vous », Eddy Zdziech

Bien sûr, la différence entre l’entreprise privée et le service public constitue un paramètre où les approches sont radicalement différentes suivant les édiles. « Sur certains aspects, il y a des similitudes dans la conception de la qualité de service au citoyen. Néanmoins, je suis un humble serviteur de cette commune, ma passion. La mairie ne sera pas mon Bureau, mais la Maison du Peuple ! D’ailleurs, je vais rétablir l’accueil des habitants sans rendez-vous ! », explique Eddy Zdziech.

Une candidature, pourquoi ?

Evidemment, c’est la première question vous venant à l’esprit. « Tout d’abord, je me suis décidé vers mars/avril 2019. J’ai contacté René Cher pour lui faire part de ma décision, j’ai un grand respect pour lui. D’ailleurs, je ne me serai pas engagé dans cette élection si René Cher était candidat », comment-t-il. Eddy Zdziech fut élu en 1995 dans l’équipe de René Cher.

Ensuite, quel est le moteur de cette candidature ? « C’est tout simplement le bilan du maire sortant. Il n’y a absolument rien de personnel. Par contre, quand je vois une ville en déclin depuis près de 10 à 15 ans, je peux deux choses ; me dire que j’ai d’autres occupations ou de m’engager avec un programme pour changer les choses pour les Raismoises et Raismois. Regardez le nombre de logements vacants à Raismes, il est impressionnant ! », poursuit-il.

Le bilan du maire sortant

Concernant le regard sur le bilan d’Aymeric Robin, il détaille ses critiques. Il constate tout d’abord que cette « ville est salle. Certains quartiers sont totalement oubliés et méprisés. Néanmoins, le mérite d’une élection municipale est le nettoyage systématique », explique le candidat.

Sur l’aspect sécuritaire, il devient plus incisif. « Au niveau sécuritaire, quand je vois qu’il n’y a même pas un agent de la commune à la sortie des écoles communales, ce n’est pas normal, notamment face à la violence routière. Moi (maire), je mettrai un agent de sécurité à chaque sortie d’école », précise Eddy Zdziech.

« La vie se construit à l’école », Eddy Zdziech

Ensuite, cette thématique est centrale pour le candidat. « La vie se construit à l’école. Quand je vois l’état de délabrement des écoles sur cette commune. Il faut rapidement engager un plan pluriannuel d’investissement pour la rénovation des écoles. Après, vous constatez que les écoliers partent vers le privé, et le public perd des classes. Enfin, on a appris que le collège Germinal va bénéficier de moins d’heures pédagogiques. C’est encore un mauvais coup (de l’Etat) », poursuit le candidat.

Sur un sujet épineux sur lequel les claviers furent agités, la fameuse école associative coranique non conventionnée, il donne son point de vue. La maire de la commune a esté en justice cette association « et il a perdu. J’ai visité cette école. J’ai vu des professeurs des écoles investis avec des classes réduites (10 personnes environ) ce qui constitue un avantage. Ensuite, à la récréation, les enfants étaient souriants, une cour d’école traditionnelle. Pour moi, il n’y a pas de différence avec un établissement classique », commente Eddy Zdziech.

Afin de balayer toute idée d’une bienveillance d’un coté ou de l’autre, le candidat affirme :  » Je revendique le fait que je suis totalement athée. Je suis un laïc. Pour autant, la laïcité accepte la pratique de toutes les religions ».

Enfin, sur ce dossier très solide dans le programme du candidat, il veut relancer un « trophée des écoles. Il faut savoir récompenser les jeunes en fin d’année, mais pas seulement les premiers, la meilleure progression etc. ! Il faut redonner de la motivation à tous. C’est important pour la suite de leur scolarité », poursuit-il. Ce n’est pas une invention, la mise en lumière de l’individu, petit et grand, demeure un fantastique moteur pour le développement personnel.

« Aucun enfant ne devrait être privé de sport pour une question financière », Eddy Zdziech

Vaste sujet tant les indicateurs de santé sur l’ensemble du Hainaut sont calamiteux. « Au niveau de la santé, une commune peut agir sur plusieurs paramètres. Bien sûr, il faut soutenir les coopérations avec les acteurs de santé comme le CHV. Ensuite, je suis un fervent défenseur du sport santé accessible pour tous. Aucun enfant ne devrait être privé de sport pour une question financière ! Ça, c’est un vrai sujet ! Les médecins libéraux à Raismes me disent une chose afin d’améliorer l’état de santé de la population -favorisez la pratique du sport- », assène Eddy Zdziech.

Les vertus du sport ne sont plus à évoquer, d’autant plus que le loi « Touraine » permet à votre médecin de faire une prescription médicale. Clairement, le candidat serait prêt à prendre des initiatives dans le domaine du sport pour tous, il illustre son propos sur un sujet qu’il maîtrise un peu, le football ! « Il existait 4 clubs de football, un sur le Petit Paris, un sur Sabatier, et deux sur le centre ville. J’avais d’ailleurs la présidence d’un club à l’époque. Aujourd’hui, Aymeric Robin a réduit ces 4 associations a un seul club le FCR (Football Club de Raismes), c’est une erreur. Moi, ma politique sera radicalement différente. Je voudrais redonner vie à minima à trois clubs, le district ne s’y opposera pas ! », commente le président du VAFC, cette casquette joue à plein sur ce sujet précis.

« Raismes rayonnait autrefois grâce aussi à son tissu associatif », Eddy Zdziech

Comme tous les candidats, Eddy Zdziech fait son porte à porte « et on m’ouvre partout. J’entends régulièrement, nous n’avons plus rien chez nous ! Autrefois, Raismes rayonnait grâce aussi à son tissu associatif. Je veux redonner de la lisibilité. Aujourd’hui, nous sommes loin du compte au niveau des associations ».

Cette visibilité impacte sur l’image de la commune. Là également, le candidat cherche à transformer cette étiquette. « Raismes n’a pas la côte. C’est normal ! Lorsque vous organisez des manifestations de qualité inférieure aux communes voisines. Il faut savoir investir, un peu, pour récupérer les fruits… ! ».

Sur le projet 2032 du premier magistrat, il tacle également « le court, le moyen, et le long terme. Le long terme ne peut pas constituer l’essentiel de votre action, ni le court terme d’ailleurs », indique-t-il. C’est effectivement cette alchimie étrange entre le quotidien des administrés et le devenir d’une commune, une équation de plus en plus compliquée pour un premier magistrat compte tenu des contraintes budgétaires et normatives.

« Il est où le développement économique à Raismes ? », Eddy Zdziech

Evidemment, le chef d’entreprises sort de sa boîte à un moment donné. « Rien n’est fait au niveau de la commune pour attirer les entreprises et les commerces de proximité.  Il est où le développement économique à Raismes ?  Je veux lancer un service dédié. Je serai le VRP de ma commune, je vais agir afin de changer cette image », poursuit-il.

Très ambitieux sur le sujet, l’attrait d’entreprises débouche par porosité à la création d’emplois. « Plus d’entreprises, plus d’emplois sur Raismes, ce service développement économique sera également en charge d’un service pour le retour à l’emploi », ajoute-t-il. Pour cela, Eddy Zdziech mise sur la formation.

Au sein de ses différentes activités, Eddy Zdziech est également le chef d’une entreprise de formation (TSR) avec un site sur Valenciennes et un sur Maubeuge. « Nous formons des jeunes dans les métiers en tension. Les entreprises ont besoin de salariés soudeurs, maintenance…, des métiers en tension où vous trouvez un emploi. Dans cette optique, je souhaite (si élu) travailler avec le Pôle emploi, les spécialistes de la formation, et les entreprises, la ville prendrait sa part à travers l’organisation d’actions moteurs sur ce sujet. Il faut tendre la main aux jeunes, et au moins jeunes sans emploi. Je ne vois pas pourquoi une personne de plus de 50 ans, formée, aurait moins de chance qu’un jeune ! », commente-t-il.

« Lutter contre les dépenses inutiles », Eddy Zdziech

Le candidat reconnaît la part d’incertitude sans être aux affaires.  » (si élu) Je vais découvrir certainement quelques problèmes financiers. Je n’ai pas connaissance de tous les chiffres. Pour autant, je constate l’inutilité de la nouvelle Maison des Services. Elle sera utilisée autrement. Il faut lutter contre les dépenses inutiles « , explique le candidat au fauteuil majoral.

Plus globalement, il résume son programme par rapport au maire sortant  » vous prenez le bilan et le projet d’Aymeric Robin, et vous le modifier à 180 degrés…« , déclare Eddy Zdziech.

Cette élection dans une commune de plus de 10 000 habitants sera sous les projecteurs du monde politique, mais également au sein de l’intercommunalité. « Nous avons 7 élus communautaires. Le maire doit à la fois porter des dossiers pour les Raismois, mais également participer à l’intérêt collectif au sein de la Porte du Hainaut« , ajoute Eddy Zdziech. Et à la question sur sa position sur l’échiquier politique, il lance  » je suis apolitique, je ne suis pas carté « , conclut-il. Une position que les prochaines élections communautaires pourraient bousculer tant un brassage est attendu dans les deux institutions du Valenciennois !

Daniel Carlier

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