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Didier Joveniaux, la ruralité a tout d’une grande à Quérénaing

Pour clôturer les articles de presse relatifs à ce premier tour des municipales 2020, arrêtons-nous sur une commune rurale où un maire, Didier Joveniaux, se présente pour un deuxième mandat dans sa commune de Quérénaing. Acteur d’une ruralité en quête d’une reconnaissance face à une urbanité omniprésente, Didier Joveniaux ne manque pas d’idées pour développer cette commune du Valenciennois (visuel de l’école rénovée Georges Pamart).

Didier Joveniaux : « La ruralité est l’avenir, c’est l’économie de demain »

Avec 920 habitants environ, Quérénaing est une commune rurale tranquille où pourtant en 2014 une révolution électorale s’est déroulée. En effet, Michel François, maire P.S depuis 1989, a été battu avec 5 sièges obtenus contre 10 sièges en faveur d’un nouveau venu sur l’échiquier politique, Didier Joveniaux. La transition ne fut pas simple « j’ai récupéré les clés de la mairie en faisant appel au Sous-Préfet (Franck Olivier Lachaud), aucun dossier transmis… ». La suite du mandat fut dans la lignée où le sortant fut attaqué et condamné pour « insincérité budgétaire ». Le maire sortant explique tranquillement une erreur technique. « Valérie Létard m’avait contacté pour apporter une subvention de 10 000 € sur le volet numérique du projet de la rénovation de l’école Georges Pamart. J’ai fait voté en conseil municipal le budget de ce projet, en intégrant ces 10 000 €, sauf que cette somme fut validée quelques jours après au sein de la plénière de Valenciennes Métropole. C’était une erreur, je n’avais aucune expérience dans le domaine à l’époque », commente-t-il. « Un jour élu, un jour battu » était une phrase chère à Fabien Thiémé, il avait tout compris !

« Ma profession était infirmier avec un passage durant 10 ans au SMUR, mais également comme libéral. Après mon élection, j’ai revendu ma clientèle pour devenir maire à 100 % », précise-t-il. D’autant plus, qu’après la démission de Francis Debacker, il obtient une vice-présidence au sein de Valenciennes Métropole.

En 2020, à 49 ans, il décide de repartir dans une campagne électorale fort d’un bilan robuste. Sa liste « Quérénaing, continuons ensemble » fera face à la liste « Agir pour Quérénaing« .

« La réalisation de ce mandat », Didier Joveniaux

Le dossier imposant de cette mandature fut celui de la rénovation lourde de l’école Georges Pamart. « Elle était trop vétuste, sanitaire, présence de plomb et d’amiante, pas aux normes d’accessibilité…. . Aujourd’hui, vous avez une école complètement rénovée, aux normes PMR. Elle est également numérique avec un clin d’oeil d’antan en façade », explique-t-il.

Didier Joveniaux avait à coeur de mettre tous les bâtiments publics aux normes d’accessibilité.  » La loi de février 2005 n’était pas respectée que ce soit à l’église, l’école bien sûr, la salle polyvalente, la mairie, etc. Il reste l’Hôtel de Ville où nous devons réaliser une accessibilité totale. Les travaux sont financés « .

« Un plan pluriannuel d’investissement pour les voiries », Didier Joveniaux

Le domaine public, voiries et trottoirs, constitue un autre pan de l’accessibilité. « Nous devons poursuivre cette rénovation de l’espace public. En plus, une chemin piétonnier et cyclable va se réaliser de Quérénaing à l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Ce projet est prévu en 2021 et financé par le département à hauteur d’1,5 millions d’euros », indique le maire/candidat

Des initiatives sur les déchets

Comme toutes les communes rurales, le ramassage des déchets verts est un casse-tête. « Nous avons mis en place une politique active dans le domaine du compostage, les poules régionales proposées dans les familles, le cimetière est également équipé d’un composteur et l’engrais récolté est redistribué. Cela ne coûte rien à la collectivité », indique Didier Joveniaux.

Enfin, il conclut cette parenthèse sur les déchets avec « un ramassage des sapins chaque fin d’année. Ces derniers sont broyés grâce à un broyeur intercommunal acquis avec les communes voisines ».

« Il faut revoir le transport public sur Quérénaing », Didier Joveniaux

Par contre, tout ne se déroule pas comme sur un long fleuve tranquille à Quérénaing. « Nous avons quelques bus dans la journée, le matin et le soir, et rien d’autre. Il faut modifier la politique de transport pour les habitants de Quérénaing. Si je suis élu, je porterai un projet de « mobilité à la demande ». Il serait beaucoup plus pertinent de mettre en place un service « Taxival » sur Quérénaing plutôt que de voir des bus vides ! En fait, l’idée serait un bla-bla car public privé. Le SIMOUV abonderait en partie à ce service, mais également le privé », explique-t-il.

« Il faut un soutien intercommunal pour le maintien des commerces », Didier Joveniaux

Jusqu’en 2017, Quérénaing avait encore deux commerces, un café et une boulangerie. « En 2017, la boulangerie a fermé et fin 2019 ce fut le café. Ces fermetures ont un impact énorme sur un village. Je remercie M. Zaggo qui a au moins installé un distributeur de pain. Il devient indispensable que Valenciennes Métropole intervienne sur les cellules commerciales de ce type pour maintenir une activité de proximité en ruralité. C’est un projet, si je suis réélu, que je vais porter au sein de Valenciennes Métropole ». 

« La ruralité mérite mieux à Valenciennes Métropole », Didier Joveniaux

Sur le plan intercommunal, Didier Joveniaux ne dénigre pas la politique de l’intercommunalité « avec notamment une prochaine salle des sports intercommunal sur Verchain Maugré, mais j’attends plus pour toutes les communes rurales. La ruralité mérite mieux à Valenciennes Métropole. La ruralité est l’avenir, c’est l’économie de demain », indique Didier Joveniaux.

Effectivement, compte tenu d’une tension financière sur le logement en zone urbaine, le retour en ruralité s’inscrit dans une réflexion de beaucoup de familles. L’économie décentralisée sera un catalyseur des bonnes pratiques écologiques, loin d’un univers beaucoup plus carboné de moins en moins attirant. Oui, la commune rurale durant ce XXIème sera la locomotive d’un autre rapport à la cité. Les Interco branchés au 220 sur une centralité urbaine, vecteur de tous les développements économiques, sociaux-culturels, et sportifs, vont rater un virage qui crève les yeux, celui du mieux-vivre. Non, en 2020 et plus loin, une certaine idée s’installe dans notre corpus sociétal, on ne court plus après la même chose… !

Daniel Carlier

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