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Une droite renforcée à Valenciennes Métropole, et le PCF compte ses délégués à la Porte du Hainaut

Voilà, le clap de fin 2020 est tombé sur cette élection municipale ébouriffante tant sur le fond que sur la forme. Avec plus de 75 jours entre le dépôt des listes pour cet entre-deux tours de cette municipale, une participation famélique le 15 mars 2020, une gestion du Covid 19, et des alliances politiques improbables, voici quelques analyses factuelles avant de rentrer sur le fond durant cette semaine avant l’élection des président(e)s des EPCI mi-juillet.

En propos liminaire, il est utile de prendre un peu de recul républicain. Pour la 1ère fois dans notre histoire, le sanitaire a pris le pas sur l’économie, le degré de confinement voire les opérations sanitaires ne sont que des déclinaisons, maîtrisées ou incontrôlées, de ce choix fort. Par contre, le maintien d’une élection locale les 15 mars et 28 juin, malgré les risques sanitaires, sans chercher à enjamber cette élection en mars 2021 afin de maintenir l’appareil communal et intercommunal pour s’occuper de l’essentiel… Non, la politique l’a emporté sur le sanitaire, les partis régaliens sont complices de ce désastre de la participation à cette élection municipale où chacun voulait sauver son trône voire conquérir de nouvelles baronnies, et en même temps le parti présidentiel promis à une raclée politique (et effective) ne voulait pas trop rapprocher cette débâcle politique du mois de mai 2022… !

Sur Valenciennes Métropole

La plus peuplée, Valenciennes Métropole est également une intercommunalité de 35 communes. Le fait politique de ce second tour sur Valenciennes Métropole est que la droite renforce ses bases, toutes obédiences confondues. En effet, Grégory Lelong a conservé le fauteuil majoral à Condé-sur-l’Escaut, et surtout David Bustin obtient à travers une lutte acharnée son premier poste d’édile.

Sur la CAVM, le changement le plus spectaculaire est l’arrivée de Jean-Noël Verfaillie, soutenu par le président actuel de l’EPCI, Laurent Degallaix. Même si sa liste n’est pas composée d’une seule sensibilité de droite, c’est une bascule importante d’une ville de plus de 10 000 habitants dans la besace politique de la droite, décidément très garnie.

Pour la gauche, toutes sensibilités confondues, elle demeure aux manettes des villes de Petite-Forêt avec Sandrine Gombert et Fresnes-sur-Escaut avec Valérie Fornies. Par contre, elle ne conquiert aucune nouvelle ville, et demeure de fait minoritaire en siège.

Sur la Porte du Hainaut

Concernant cette intercommunalité de 47 communes, le fait politique est que le comptage des voix des délégués communautaires du Parti Communiste Français est au centre de cette prochaine élection communautaire. Il faudra sortir les calculettes dans des communes où le PCF a perdu des élus fléchés au 1er tour particulièrement, majoritaire ou dans l’opposition. On notera toutefois ce dimanche 28 juin le maintien de Michel Véniat à Douchy-les-Mines, de Bruno Saligot à Escaudain, et le changement de gouvernance locale sur la commune de La Sentinelle avec l’arrivée d’Eric Blondiaux, l’événement politique sur la Porte du Hainaut de ce second tour.

Ce temps politique sera agité dans les coulisses des deux agglo, voire quelques sorties médiatiques inhabituelles rompant le silence communautaire de rigueur.

Daniel Carlier

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