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L’insertion au coeur de France Relance (1/2)

Pour cette 4ème journée de la traduction sur le terrain du Plan de Relance national, le Sous-Préfet de Valenciennes, Michel Chpilevsky, a mis en lumière l’insertion pour les travailleurs handicapés et le dispositif des emplois-francs sur le Valenciennois (visuel l’association La Clé du Permis, une bénéficiaire, Michel Chpilevsky, et Mickaël Bestelle).

Michel Chpilevsky : « Sur 90 QPV (Quartier Prioritaire de la Ville) dans le département, 24 sont dans le Valenciennois…   »

La première séquence de cette journée passait par l’opérateur régalien sur le champ du handicap, en l’occurence le Cap Emploi Grand Hainaut dont le siège est basé Boulevard Froissart à Valenciennes. En collaboration étroite avec le Pôle Emploi, CAP Emploi Grand Hainaut accompagne les travailleurs handicapés sur le chemin du retour vers l’emploi, voire son maintien dans l’entreprise compte tenu que la majorité des handicaps sont en cours de vie. « Je veux montrer tout le spectre du plan France Relance, notamment sur la formation et le handicap », commente le Sous-Préfet de Valenciennes.

Certes, le Valenciennois est un territoire d’industrie dynamique, mais il est également une terre où l’accompagnement social est fondamental. « Sur le Valenciennois, c’est 13,7% de chômeurs (4ème trimestre 2020). 27 % des habitants du Valenciennois résident dans les QPV sachant que sur 90 QPV (Quartier Prioritaire de la Ville) dans le département du Nord, 24 sont dans le Valenciennois… (ratio énorme)», poursuit Michel Chpilevsky. Sur le Valenciennois, 1116 travailleurs handicapés habitent un des 5 quartiers QPV sur 3785 TH au total inscrits dans les 5 agences Pôle Emploi du Hainaut.

Le Plan France Relance sur le champ du handicap

Siège du Cap Emoi du Grand Hainaut, boulevard Froissart, à Valenciennes

Le plan France Relance prévoit une aide pouvant aller jusqu’à 4 000 euros, soit 1 000 € par trimestre, pour toute embauche de personne reconnue travailleur handicapé entre le 1er septembre 2020 et le 30 juin 2021. « Il faut souligner que cette aide est cumulable avec les mesures de soutien à l’embauche dans le secteur privé, par l’AGEFIP, ou dans le secteur public par le FIPHFP. Ensuite, vous avez également une aide de 3 000 € pour toute embauche d’un apprenti (valide ou handicapé) dans les collectivités publiques », précise Alice Ferraï, la DGA du Cap Emploi Grand Hainaut.

Ensuite, le Plan de Relance a indéniablement accompagné l’apprentissage où un mur se présentait en septembre 2020 à la veille d’une deuxième vague du Covid. « Je rappelle qu’il n’y a pas d’âge limite pour embaucher un apprenti en situation de handicap contrairement à l’âge limite de 30 ans pour la filière classique », ajoute Alice Ferraï.

Deux parcours étaient à l’honneur avec Oreli, 40 ans. Avec l’appui du SISEP (Serive d’Insertion Sociale et Professionnelle), Oreli a choisi de passer un CAP cuisine. « Je suis en contrat d’apprentissage depuis le 23 novembre 2020. J’ai passé un CAP cuisine ce qui m’a permis de bénéficier d’un contrat d’apprentissage pour deux ans chez API », indique Oreli.

La référente handicap chez API et la bénéficiaire d’un contrat d’apprentissage

Avec 9000 salariés, l’impact de la crise sanitaire fut majeure chez API, grand acteur français de la restauration collective, et plus « particulièrement dans la restauration d’entreprise. Par contre, le secteur scolaire et plus encore celui de la santé sont restés dynamiques. Notre choix fut de maintenir l’emploi chez API. Il n’y a eu aucun plan social. Ensuite, nous avons 120 apprentis dont 20 % en situation de handicap », commente la référence handicap pour le Groupe API.

Ensuite, l’entreprise de formation dans le secteur de l’industrie « FACIL » était également présente avec une personne en situation de handicap. « J’ai 42 ans, et j’ai entamé une reconversion totale pour un emploi en alternance d’assistante de direction. Je passe une semaine par mois chez Tertia, et 3 semaines dans l’entreprise chez FACIL. Ce ne fut pas simple de reprendre les études », explique Mme Lemoine.

Enfin, la commune de Beuvrages a souligné son action au long cours sur le handicap. « Nous avons embauché un apprenti, titulaire d’un BTS, dans le domaine du management, mais également une jeune pour la communication à travers un PEC pour un an, puis un contrat d’apprentissage pour deux ans », indique le responsable du service sur la commune de Beuvrages.

Une doléance s’est fait jour sur le champ du handicap, car France Relance est très axé sur les jeunes à travers une mission claire, 1 jeune,1 solution… « Par contre, sur le handicap, la moyenne d’âge des TH est élevée. Plus de 45% ont plus de 50 ans, et 5% moins de 26 ans avec globalement un niveau de formation CAP, même si certains ont des BAC +2, +3. Ne pourrait-il pas y avoir une mission sénior pour le handicap ? », commente Alice Ferraï. « Je pense que la DIRECCTE va remonter cette demande au Ministère, et à la Ministre », conclut sur ce sujet le Sous-Préfet de Valenciennes.

Emploi-Franc, toujours un succès sur le Valenciennois !

Sous la houlette de Mickaël Bestelle, responsable des 5 agences Pôle Emploi du Valenciennois, trois emplois-francs furent signés durant cette journée France Relance. « 440 emplois-francs furent signés en 2020, nos ambitions sont plus fortes encore en 2021. Je tiens à souligner que ce dispositif concerne tous les âges, et pas seulement les jeunes », déclare le Sous-Préfet de Valenciennes.

Grégory Lelong et Michel Chpilevsky

Sur le front de l’emploi, le Sous-Préfet de Valenciennes souligne avec force « la collaboration avec la Région des Hauts-de-France. Il existe un rapport étroit sur l’emploi local entre l’Etat et la Région ». La présence à cette manifestation de Grégory Lelong, conseiller régional, et maire de Condé-sur-l’Escaut, est importante « nous travaillons étroitement avec l’Etat sur la formation et le handicap ».

Trois signatures d’emplois-francs dont celle de l’association « La clé du permis » présente sur le Valenciennois depuis mai 2011 avec 7 salariés : « Nous accompagnons des personnes en insertion où l’obtention du permis est indispensable pour obtenir un contrat de travail. D’une soixantaine en 2011 à 150 en 2021, nous avions besoin de recruter une assistante administrative. Le dispositif de l’Emploi-Franc, son incitation financière, nous a permis de franchir le pas », explique la responsable de l’association.

Emploi-franc dont la mission d’un retour vers l’emploi n’échappe à personne dans une entreprise où la personne en insertion est l’alpha et l’oméga de la démarche. « Nous sommes en l’espèce dans l’économie sociale et solidaire », résume le Sous-Préfet de Valenciennes.

Ensuite, l’entreprise Ceramica, avenue Macarez à Valenciennes, est spécialisée dans les carrelages. Cette entreprise propose une offre de carrelage différente par rapport à celle existante sur le Valenciennois. Elle s’est ouverte le 14 décembre 2020. Cette entreprise embauche un emploi-franc de 37 ans, c’est une reconversion totale. « J’étais mécanicien avant. Là, je serai magasinier », mentionne l’intéressé.

Enfin, l’entreprise Sundis, spécialisée dans la plasturgie avec 150 salariés, travaille avec la Grande Distribution, les grandes surfaces du bricolage, voire autres grandes enseignes. « Vous avez tous un bac de rangement, bac à linge, etc., chez vous. Nous exportons dans 17 pays, notamment beaucoup avec le Royaume-Uni », explique une responsable de l’entreprise.

Le chemin de l’insertion reste tortueux sur un territoire complexe, dynamique, social, où la motivation des intéressés, et les moyens pour y arriver, demeure le fondamental de toutes les mesures sociales progressistes.

Daniel Carlier

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