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1er PLUI, nouveau Plan Climat, et aide loyer au menu de la CAVM

Ce jeudi 11 mars 2021 s’est déroulé un Conseil communautaire de Valenciennes Métropole événement avec des délibérations cadres dont l’impact sera lisible, ou pas assez, par les administrés des 35 communes de cette intercommunalité. Deux visions se confrontent avec une majorité quasi unanime en faveur du nouveau Plan Climat, d’un PLUI concerté durant presque 5 ans, et une autre idée de cette traduction écologique et foncière sur le terrain avec une seule voix, mais qui compte.

Régis Dufour Lefort : « Nous sommes sur la bonne voie, et nous n’envisageons pas d’effondrement ! »

La délibération inhérente au vote d’un 3ème Plan Climat sur l’EPCI de Valenciennes Métropole revêt plus que les précédentes d’un défi colossal autant qu’indispensable. Les données mondiales sont éclairantes, les confinements successifs ont réduit l’émission de gaz à effet de serre, mais si peu au final comme le souligne Quentin Omont, élu communautaire de l’opposition « seulement 7% de baisse constatée de gaz à effet de serre sur l’année 2020 (source ONU) et 10 à 12% pour la France selon le Ministère de la transition écologique ». La vision écolo romantique de la présence de dauphins dans les voies navigables de Venise est sympathique, mais rien de plus, et ne réduit en rien notre tempérament consumériste à tout crin.

Régis Dufour Lefort

Le vice-président en charge de cette thématique, Régis Dufour Lefort, confirme que le réchauffement climatique est prégnant parmi nous. « L’émission de gaz à effet de serre est mesurée, sans surprise, à 36% sur l’habitat, 26% sur l’industrie, et 23% sur le transport terrestre. Les sécheresses à répétition, le stockage carbone, etc. nous imposent des actions avec les moyens à la hauteur de ce Plan Climat ambitieux », explique Régis Dufour Lefort.

Pour tendre vers ce progrès climatique, Valenciennes Métropole va cibler ses efforts sur 4 axes :

  • Sobriété et autonomie énergétique
  • Mobilité durable
  • Mieux vivre sur les territoires
  • Exemplarité des collectivités publiques

« Ce Plan Climat sera articulé autour de 138 actions structurantes, 48 pilotées par Valenciennes Métropole, 19 par les communes, 5 par Valenciennes Métropole + les communes, et 66 par des entreprises, associations, voire institutions. Bien sûr, il y a des actions très ciblées sur la renaturation, l’économie circulaire, l’efficacité énergétique… », précise le vice-président.

Les ambitions affichées en terme de résultat sont ambitieuses à l’horizon 2030, réalistes ?, seul le temps le dira :

  • Moins 17% de consommation d’énergie finale
  • Plus 18 % d’énergies alternatives (solaire…)
  • Moins 20% d’émission de gaz à effet de serre
  • Moins 55% d’émission polluants atmosphériques entre 2030 et 2012

Pour sa part, Laurent Degallaix, résume cette volonté politique : « Nous mettons beaucoup de moyens au service de cette ambition. C’est un projet très transversal, et nous devons rester agile sur ce PCAET (plan climat-air-énergie territorial) ».

« Ce PCAET n’est pas à la hauteur de la situation », Quentin Omont

L’élu de l’opposition au sein de la ville de Valenciennes convient que ce « Plan est le fruit d’un gros travail. Il y a des évolutions et va dans le bon sens ». Néanmoins, le chemin est encore (voire trop) long avant la lumière d’une transition écologique aboutie selon Quentin Omont : « Pour autant, ce PCAET n’est pas à la hauteur de la situation. Il n’y a pas de rupture de ce modèle industriel, agricole, etc., pas de transition radicale ! Où se trouve l’agriculture Bio ? La sobriété en énergie consommée ? Par contre, vous poursuivez la réalisation de zones dortoirs. Cette accumulation nous conduit directement à un effondrement de ce modèle ».

Régis Dufour Lefort répond tout de go au locuteur : « Nous sommes sur la bonne voie, et nous n’envisageons pas d’effondrement ! Ce n’est pas dans notre esprit. D’ailleurs, nous sommes dans une montée en puissance sur PCAET. J’ai très bon espoir sur ce sujet ».

Pour conclure, le Président de Valenciennes Métropole, fait une synthèse « vous l’avez dit vous-mêmes, nous allons dans le bon sens. D’ailleurs, nous devons co-construire avec vous des projets opérationnelles. Vous verrez à l’usage que la réalité du terrain est parfois très différente de la volonté initiale. On ne peut pas réussir tout seul. Je suis conscient de la trop grande part de la voiture comme maire de Valenciennes, mais nous travaillons de concert avec le SIMOUV, et les autres EPCI (Maubeugeois, Cambrésis), car cela doit dépasser le Valenciennois ».

1er PLUI sur Valenciennes Métropole

Après le vote du PLUI sur La Porte du Hainaut en janvier dernier, Valenciennes Métropole remplit son obligation « car nous avons certaines communes sans PLU du tout », précise Laurent Degallaix.

Jean-Marcel Grandame

A la baguette de ce document administratif titanesque, Jean-Marcel Grandame, Vice-Président en charge du dossier, commente « cette harmonisation avec un seul règlement pour tous. Avant, il y avait 33 PLU/POS différents et 2 communes (Hergnies et Thivencelle) en RNU donc gérées par l’Etat. Néanmoins, nous avons pris en compte chaque spécificité communale et sectorielle. Cela représente 300 réunions dont 140 entre la CAVM et une commune. Ce PLUI a été validé par toutes les communes, les partenaires associés, il est raisonnable sur la consommation foncière. D’ailleurs, il est plus vertueux sur ce point que le SCOT du Valenciennois (voté en juillet 2014) », précise Jean-Marcel Grandame.

Certes, mais ce SCOT du Valenciennois est l’émanation des deux EPCI, sauf quelques ZACOM écartées qui ont fait grand bruit, et par suite les élu(es) furent de fait plus raisonnés durant cette fin de décennie. Ce n’est pas un coup de baguette magique non plus ce PLUI avec une kyrielle d’élu(e) convaincu(e)s d’écologie comme par enchantement, c’est une adaptation réaliste à une obligation légale avec un cadre très précis. Soyons lucide pour aborder un sujet où rien n’est gagné, mais où la volonté politique de bien faire est présente indéniablement dans les deux EPCI du Valenciennois.

Cette volonté politique affichée se concrétise « à travers 950 hectares de zones urbanisables qui retournent dans une zone agricole ou naturelle. De plus, nous allons de travailler les friches existantes, sans extension, en zone urbaine. D’ailleurs, nous vous solliciterons pour travailler avec nous (s’adressant à Quentin Omont) sur ces friches urbaines », poursuit Jean-Marcel Grandame.

Pour l’élu de l’opposition, ce PLUI ne trouve, comme le PCAET, pas un écho favorable. « Certes, il y a un effort, mais je vois toujours la poursuite d’une compétence économique (en terme de consommation foncière), une agriculture dynamique (sans bio), etc. C’est pourquoi, je voterai contre (comme le PCAET) ce PLUI », indique Quentin Omont.

Boulevards d’intérêt communautaire

Une délibération était très attendue du coté de Marly avec le passage d’intérêt communautaire du Boulevard Barbusse sur Marly et de sa continuité sur la pénétrante sur Valenciennes, la fameuse Avenue de Verdun qui porte parfaitement son nom au demeurant… ! « C’est une clé d’entrée importante sur la ville centre. Il faut réhabiliter une jonction dégradée actuellement. Ensuite, comme à chaque fois qu’un aménagement des boulevards est réalisé, il y aura la présence de pistes cyclables (sécurisées) », commente Jean Marcel Grandame.

Nouveau Contrat de Ville

Après un retour au Comité syndical du SIMOUV, Laurent Depagne est revenu prendre son siège de vice-président en charge de la cohésion sociale. « J’attire l’attention de mes collègues élu(es) communautaires, mais nous allons très prochainement travailler le nouveau Contrat de Ville 2022/2027 », commente Laurent Depagne.

Rappelons que ce Contrat de Ville, dans toutes les EPCI, est le fruit d’un partenariat avec l’Etat, le Département, la région, et la CAF…, pas une mince affaire !

Indemnités

Comme pour le Centre aquatique Nungesser, Equalia a sollicité une indemnité suite à la fermeture de la Patinoire Valenciennes Métropole dont il a la gestion. « Nous avons négocié une indemnité de 185 546 euros ce qui représente le coût de la pandémie », commente Joël Soigneux.

Aide aux loyers

Annoncée durant un Conseil communautaire en fin d’année 2020, Valenciennes Métropole veut aider les restaurateurs, bars, dans le paiement de leurs charges fixes avec une indemnité . « Nous avions validé ensemble une aide de 500 euros par mois pour les loyers de décembre et janvier. Nous poursuivons ce soutien à nos professionnels en février et en mars », indique le Président de Valenciennes Métropole.

Sur ce point, Isabelle Choain, vice-présidente en charge de l’égalité hommes/femmes, intervient : « Notre groupe est surpris par le peu de demandes pour cette aide au paiement du loyer ». En effet, 30 demandes ont été recensées en 2021 pour un montant total de 13 423 euros. La répartition depuis cette délibération en décembre 2020, soient sur deux années budgétaires, se décline comme suit : 39 sur Valenciennes, 2 Vieux-Condé, 3 Anzin, 1 Aubry-du-Hainaut, 1 Curgies, 2 Marly, 2 Aulnoy, 1 Petite-Forêt, 1 Préseau, 1 Quievrechain, 1 Rombies et Marchipont, et 2 Saint-Saulve, soit au total 56 professionnels dans la restauration/bars… indemnisés sur 2020 et 2021.

Laurent Degallaix défend la cible choisie : « Je pense que nous sommes pile dans la cible. Les petites entreprises sont indemnisées suffisamment à travers le fonds de soutien, les plus grosses structures ont d’autres fonds, chômage partiel. Là, nous touchons les entreprises avec 5,6, voire 7 salariés où ils ont trop de charges fixes, et pas assez d’aides financières ! ».

La sortie de cette crise sanitaire révèlera les baisses de rideaux effectives dans ce corps de métier où d’autres problématiques se profilent. En effet, de nombreux professionnels craignent une très grosse tension sur le personnel disponible avec des horaires contraints comme le métier l’exige. « De nombreux salariés ont tout simplement changé de profession. Ensuite, d’autres sont restés chez eux avec le chômage partiel, et la reprise sera difficile », commentait un responsable syndical. Par contre, les courageux auront du boulot sans aucun doute, car des jobs vont se débloquer dans ce secteur d’activité d’ici la fin de cette année 2021… 

Daniel Carlier

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