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L’habitat inclusif prend racine sur Anzin !

Depuis quelques années, l’idée d’une inclusion réussie pour une personne autiste passe par une étape incontournable, celle de vivre dans un habitat partagé avant de prendre son envol. Dans cette optique, un chantier porté par l’association « L’Ass des As » démarre en plein coeur de la commune d’Anzin, celui de la « Cité Anatole » dont la première « pousse » s’est déroulée ce mercredi 26 mai (visuel Cécile Bouche, Geneviève Mannarino et Pierre-Michel Bernard).

Cecile Bouche (Pdt Ass des As) : « Ce n’est pas une maison, ce n’est pas un immeuble, c’est un habitat partagé »

Concrètement, ce projet se traduit à travers la réhabilitation d’une ancienne maison de maître « dans un état de délabrement total », précise le maire d’Anzin « dans laquelle nous avons réalisé un curage complet compte tenu de la présence du mérule. Aujourd’hui, le chantier de réhabilitation peut commencer plus la construction de l’extension », indique Joffran Okat du cabinet d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) FX CONSEI.

Ce projet permet la construction de 16 studios, 14 pour des autistes, et 2 étudiants travailleurs de l’IRTS plus un espace commun avec des ateliers, bureau… ! La présidente de l’association l’Ass des As pour les enfants autistes Asperger souligne : «  Ce n’est pas une maison, ce n’est pas un immeuble, c’est un habitat partagé. D’ailleurs, l’entrée de la Cité Anatole sera dans les espaces communs, la notion de vivre ensemble est essentielle ».

Cela se traduit concrètement par un chantier sur un foncier de 2 200 M2 et des surfaces allouées pour le bâtimentaire de 273 M2 pour des studios dans la partie neuve, 130 M2 pour les studios dans la maison réhabilitée et 137 M2 sur l’espace commun. L’autre pan de ce projet s’inscrit pour ces résidents locataires d’un studio « comme un Droit de Cité où ces jeunes actifs pourront être chez eux dans la ville comme n’importe quel citoyen en ville. D’ailleurs, il signe un bail classique de location de 3 ans. C’est pourquoi, il faut garantir à ce type de projet un modèle économique équilibré », indique Cécile Bouche.

Visuel non contractuel du projet final avec la maison réhabilitée et l’extension arrière

Ce dossier a de suite séduit Geneviève Mannarino, vice-présidente au Conseil départemental, en charge des personnes en situation de handicap. « Dans le Nord, nous avons 67 projets inclusifs de ce type, pour les personnes en situation de handicap, pour les personnes âgées…, notamment sur le Valenciennois où nous avons déjà la Coloc de Joséphine. Nous avons besoin d’une offre différente pour les jeunes adultes qui sont des citoyens à part entière. Ensuite, ce projet démontre qu’il est impossible sans le support de nombreux partenaires comme le Département, ici Valenciennes Métropole et la commune », commente Geneviève Mannarino. En effet, la liste des partenaires est impressionnante, outre le Conseil départemental, Valenciennes Métropole « qui a cédé pour l’euro symbolique ce terrain à l’association », commente Pierre Michel Bernard, le 1er vice-président de Valenciennes Métropole et maire de la commune d’Anzin, l’APEI du Valenciennois, la MDPH, et plusieurs fondations.

« C’est un habitat tremplin», Cécile Bouche

Sur ce projet, Cécile Linquette, vice-présidente de l’association, en charge de ce projet de la Cité Anatole, voulait un lieu stratégique sur cette commune d’Anzin. En effet, l’intérêt d’un habitat partagé, outre sa qualité intérieure, réside dans sa localisation au coeur de la ville. « Dès que j’ai vu (comme maire) ce projet arrivé sur mon bureau, j’ai de suite approuvé. Il y avait deux sites possibles sur Anzin, mais celui sur l’Avenue Anatole France (au 98) se situe près des commerces, du centre-ville, du tramway, nous avons diligenté le plus rapidement possible le permis de construire afin de permettre à l’association de travailler son financement », indique Pierre-Michel Bernard, le maire de la commune.

Très présente sur la commune d’Anzin, l’APEI du Valenciennois avait son ancien siège en face de cette future « Cité Anatole ». « Nous avons beaucoup travaillé avec l’APEI du Valenciennois. Il fallait répondre afin d’assurer un cadre pour ces personnes autonomes. Ensuite, le Département a conventionné avec l’Etat concernant ce nouveau dispositif, l’AVP (Aide à la Vie Partagé) visant une politique volontariste dans ce domaine », poursuit Geneviève Mannarino.

Maxence lance officiellement le projet « Cité Anatole »

Cette résidence « Cité Anatole » est ouverte aux autistes de plus de 18 ans avec un objectif clair. « Cet habitat est ouvert aux plus de 18 ans (autistes) avec une capacité d’intégration, c’est un habitat tremplin, il doit permettre de prendre son envol à ces résidents d’où la présence de jeunes. Nous pensons que la rotation, avant une autre étape vers l’autonomie, prendra en moyenne 5 ans par personne », conclut Catherine Bouche.

Ce démarrage symbolique de chantier s’est traduit par la plantation d’un sujet vert dans l’espace attenant au bâti en phase de réhabilitation. Maxence a planté cette jeune pousse pleine d’espoir, car ce chantier devrait s’achever au deuxième trimestre 2022 pour un lancement à l’automne 2022.

Daniel Carlier

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