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Raismes, ville en recherche d’une nouvelle respiration urbaine

Initiative originale, la majorité du Conseil municipal avait convié les habitant.e.s a une animation assez atypique. Tout d’abord découvrir les frontières exactes de cette commune sous forme d’ateliers, puis une déambulation de la salle des fêtes jusqu’au collège Germinal en passant par le Château Mabille, mais également la forêt de Raismes.

Aymeric Robin : « Nous sommes dans l’aménagement urbain participatif »

La commune de Raismes est plutôt cataloguée comme une ville de passage entre Valenciennes et Saint-Amand-les-Eaux, une commune entre-deux avec pourtant 12 700 habitants environ. Ces frontières sont d’ailleurs inconnues de l’immense majorité des autochtones. En effet, elle est composée à 70% d’une forêt, de terrils particuliers dits forestiers, puis d’un espace urbain en mode ville rue irriguant plusieurs quartiers sans oublier l’apport riche de l’histoire minière au bâti de cette commune. Est-ce une ville forêt pour autant, non, mais le mariage réussi entre l’univers urbain et forestier constitue l’équation à résoudre pour la municipalité. A ce stade, nous sommes tout juste au niveau du PACS allégé.

Dans cette optique, dans la ligne conductrice du projet « Raismes 2032 », la majorité municipale veut imprimer dans la conscience collective les caractéristiques de la commune, ses faiblesses, ses atouts, ses spécificités uniques dans le Valenciennois, voire tout simplement ses limites urbaines « savez-vous qu’une partie d’Arenberg fait partie de Raismes ? », questionne le maire à la quarantaine de participants à cette matinée instructive.

« Nous travaillons sur l’aspect paysager urbain », Politis

Avec l’assistance du cabinet « Politis », une étude est en cours « avec un rendu en septembre/octobre 2021 dans le cadre d’un réflexion sur un réaménagement d’un centre-ville élargi. Nous travaillons sur l’aspect paysager urbain », commente un intervenant du cabinet Politis.

Un intervenant du Cabinet Politis analyse les essais des participants.e.s

Comme chaque citoyen, nous avons notre propre image collective de notre environnement urbain. L’année 2021 est fléchée comme l’année de la participation citoyenne sur Raismes avec de fait un brainstorming sur le changement partagé d’un centre-ville trop dédié à la voiture, accidentogène à proximité du Collège Germinal, une forêt à l’écart de la ville, des bâtis historiques comme le Château « Mabille » sans vie.

« Nous travaillons sur l’aspect paysager urbain. Nous sommes dans la phase de diagnostic avec une analyse du territoire. Ensuite, il y aura une phase de stratégie, puis son articulation à travers toutes les actions », confirme Politis.

« Le château Mabille deviendra un AirLab », Aymeric Robin

Le Château Mabille bientôt en travaux

La matinée a démarré par un atelier avec des cartes géantes Google Map en zoom sur les contours locales. Les participant.e.s devaient dessiner les frontières de la commune, tout sauf une évidence tant ce tracé est enchevêtré au niveau urbain avec d’autres communes limitrophes, mais également via une forêt communale étalée sur 2 300 hectares sur les 4 800 hectares de la forêt domaniale de Raismes/Wallers/Saint-Amand-les-Eaux.

Chemin faisant, Aymeric Robin a rappelé que le Château Mabille, au parc somptueux, deviendra un Air-Lab en 2021. « Le château Mabille deviendra un AirLab. Les travaux débuteront en septembre 2021 pour une inauguration en fin d’année. Pourquoi les piétons n’empruntent pas le Parc du Château Mabille pour aller au Collège Germinal ? », commente l’édile.

Des pas et des constats… !

Echange à la débottée devant le Collège Germinal

Au fur et à mesure de cette déambulation conviviale, les évidences apparaissent aux participants curieux. La piscine Tournesol manque cruellement de signalétique, la rue Léopold Dussart est à portée de main de terres agricoles, mais elle possède des trottoirs trop étroits, dangereux pour tous les publics et principalement les Personnes à Mobilité Réduite, la rue du Plat Fossé est un goulot d’étranglement voitures et piétons à la sortie des collégiens. En ce qui concerne la Grand Place locale, elle est très autocentrée sur la circulation voitures même si un large parking est très apprécié par les commerçants de proximité, mais avec des terrasses très réduites en comparaison des espaces disponibles, des espaces piétons très limités, ce poumon central est indubitablement obsolète.

Bien sûr, vous avez le Parc de Loisirs à la lisière de la forêt, passé sous l’égide communautaire, dont le succès est énorme avec le déconfinement. Sa proximité avec le centre-ville fait réfléchir les paysagistes afin de trouver le meilleur lien entre l’espace urbain central de la commune, plus minéral, et ce poumon vert que la majorité des communes du Valenciennois envie.

L’heure n’est pas au jugement de cette urbanité réalisée à une autre époque, mais plutôt à son évolution en phase avec l’appétence des administrés, un trait architectural plus moderne, plus écologique, devant s’inscrire dans le temps long sur Raismes. Telle est pour le moins l’ambition de « Raismes 2032 ».

Daniel Carlier

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