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(UPHF) La recherche a besoin « d’Elles » !

La parité-égalité ne se résume pas à un baromètre de l’emploi féminin/masculin, car elle s’inscrit également à travers un parcours dans l’enseignement supérieur. C’est pourquoi, le laboratoire LAMIH, au sein de l’Université Polytechnique Hauts-de-France, a lancé une initiative d’informations sur les métiers dans la recherche…, destinée aux étudiantes trop peu nombreuses dans ces filières d’avenir.

Kathia Marçal de Oliveira : « Je veux, je peux, je suis une femme »

Dans cette optique, la jeune commission Parité-Egalité mise sur les fonts baptismaux au sein du laboratoire CNRS en novembre 2020, le LAMIH (Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielles et Humaines), a organisé le 21 octobre 2021 une conférence gratuite dont le seul titre résumait l’idée de fond « La Recherche scientifique au féminin ». « Le Président de l’Université Polytechnique Hauts-de-France est très sensible à ce sujet » , introduit Kathia Marçal de Oliveira, chercheuse en informatique, référente parité-égalité au LAMIH UMR CNRS 8201 et organisatrice de la conférence.

Les chiffres sont têtus et démontrent que les filières dans les domaines de la Recherche mécanique, informatique, automatique, voire Sciences Humaines sont cruellement déficitaires tant sur le volet pédagogique et par capillarité chez les apprenantes. « Au sein du LAMIH, nous avons 43 hommes et 5 femmes professeur.e.s, et 49 hommes pour 13 femmes Maître de Conférence. C’est pourquoi, nous voulons sensibiliser les étudiantes à ces carrières dans la Recherche. Je suis très satisfaite de cette première conférence où nous avons accueilli 140 personnes avec le protocole sanitaire. Il y a eu beaucoup de questions. J’ai trouvé l’auditoire très à l’écoute, car sur le fond il n’y a aucune raison pour que les femmes ne soient pas au même niveau que les hommes . D’ailleurs, ce sont des chercheuses qui sont intervenues durant cette conférence. Je voulais montrer des exemples concrets », commente Kathia Marçal de Oliveira. Les intervenants à cette conférence magistrale étaient, outre le Président Artiba…, Kathia Marçal de Oliveira,  Sabine Szunerits médaille d’argent de la Recherche du CNRS, Laura Wallard Enseignante-chercheure au LAMIH – UMR CNRS 8201, Département de Recherche « Sciences de l’Homme et du Vivant » (SHV), Sophie Lepreux Enseignante-chercheure au LAMIH – UMR CNRS 8201, Département de Recherche Informatique, Marie-Pierre Pacaux-Lemoine Ingénieure de recherche dans la coopération Humain-Machine au LAMIH – UMR CNRS 8201,  Julie Chalon, formée à l’INSA Hauts-de-France (ENSIAME du temps de son cursus) aujourd’hui coordinatrice technique et scientifique dans le ferroviaire (IRT Railenium), et Stéphanie Barbez, responsable communication délégation CNRS Hauts-de-France et Maxime Flamant, responsable ressources humaines délégation CNRS Hauts-de-France, tous deux COREGAL (correspondante et correspondant égalité femmes – hommes).

Ce questionnement est d’ailleurs au niveau national, le CNRS alloue à cet effet un budget dans les Universités motrices sur cette thématique. Assurément, la différence de fonctions pédagogiques au féminin dans la recherche, voire les métiers dans les différentes filières, constitue une donnée à prendre en compte. Certains métiers véhiculent à tort une réputation genrée avec une forte connotation de testostérone. Irrecevable en 2021, les métiers ont évolué et sont complètement asexués dans la pratique au quotidien. Nous sommes au XXIème siècle sauf erreur… !

« Les filles, vous pouvez le faire », Kathia Marçal de Oliveira

Sur l’UPHF, le constat est simple, il y a peu d’étudiantes dans les domaines de la Mécanique, l’Informatique, l’Automatique, voire à un moindre degré les Sciences Humaines. « Je compte sur le succès de cette première conférence pour sensibiliser les étudiantes. La femme doit accéder à tous les métiers. Les filles, vous pouvez le faire », mentionne-t-elle.

Autre point crucial dans l’esprit de l’organisatrice, il n’est pas question de parler de compétition avec ses collègues masculins. « Non, nous travaillons d’égal à égal. On travaille en équipe dans la recherche », souligne-t-elle. L’esprit de cette parité désirée réside de facto dans la prise de conscience de cette possibilité « je veux, je peux, je suis une femme », assène Mme Oliveira.

Après cette première réussie de la commission parité-égalité, Kathia Marçal de Oliveira voit plus loin… « Je souhaite une intervention dans les collègues et lycées afin de changer les mentalités dès ce niveau d’études. C’est culturel, il y a un manque de leadership au féminin ». Oui, les idées reçues ont la vie dure en France et ailleurs. C’est pourquoi, il faudra suivre les effets de cette sensibilisation sur les prochaines sessions dans ces filières de la Recherche à l’UPHF, on le sait au féminin… aussi !

Toute relation entre cet article et un discours politique du moment très sexiste est une pure spéculation… !

Daniel Carlier

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