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L’écologie heureuse ou la décroissance positive (1/2)

Organisé par l’association Valentransition, cet Amish’Café donnait rendez-vous aux personnes sensibles à l’écologie avec Marie Petit, auteure du livre « Colibri et après », dans les locaux de la FLAC (salle Oscar Carpentier sur Marly). Un témoignage sur un retour de vécu, sincère, une histoire simple où la personnalité de l’auteure construit énormément ce narratif d’une vision de l’écologie positive.

Marc Duvivier : « On partage avec les Amish Café, la sobriété et la communauté »

Outre l’interview sur ce livre/témoignage dans l’article de Jane Huvelle (lundi 15 novembre) sur ce quotidien numérique de presse, Marc Duvivier, président de l’association Valentransition, rappelle le succès de la manifestation « Faites de la transition » au mois de septembre dernier : « Je remercie le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes pour son soutien jusqu’au bout. Nous avons maintenu cet événement avec un succès à la clé. Avec un retour financier positif, nous avons réfléchi à la création d’une manifestation récurrente d’où cette première d’un Amish Café. Pour ce nom, c’est simple, nous partageons avec les Amish, les mots sobriété et communauté ».

Certains esprits mal tournés (comme le rédacteur) verront un petit tacle à Emmanuel Macron suite à sa déclaration sur les Amish afin de défendre l’implantation de la 5G sur notre sol. Toujours comparer, dénigrer, notre échelle politique des valeurs est épuisante, l’un contre l’autre, jamais l’un pour l’autre.

Régis Dufour Lefort et Marc Duvivier

Présent également à cette interview bien menée, Régis Dufour Lefort, vice-président en charge du climat au sein de Valenciennes Métropole, acteur politique moteur sur le sujet dans le Hainaut : « C’est une grande fierté pour le Valenciennois cet ouvrage de qualité. Je suis ébahi, vous êtes un exemple à suivre ». Oui, 30% des gestes de notre quotidien sont la clé d’une transition écologique réussie, une partie essentielle, mais pas suffisante, d’une solution écologique soutenable.

Après l’interview, Marie Petit, des questions sont venues du public très imprimé par cette expérience livresque. Elle met en avant un habit de lumière de l’écologie « le kit/écolo », parfois trompeur, il n’est pas la seule solution, la décroissance est avant tout un partage des petits pas. « Personne n’a toutes les compétences pour faire 40% des petits pas. Par contre, en communauté, c’est possible ! ».

Remise d’un souvenir « Faites de la Transition » aux soutiens indispensables

Très connue sur le Valenciennois, et les réseaux sociaux, pour son action sur les « zéros déchets » et la sensibilisation au développement durable, Marie Petit ne plaît pas à tout le monde, signe que son message passe. Elle défend une écologie heureuse, et la seule réponse pour elle est « la décroissance. Il faut consommer moins, moins se chauffer, moins acheter de biens de consommations, réemployer les objets, etc. », explique-t-elle. La liste est infinie, mais c’est avant tout un état d’esprit qui domine. Elle cite en exemple la prochaine fête de Noël. « N’offrez plus des biens de consommation à Noël, mais plutôt des places à un concert, à un spectacle, des bons pour un restaurant, car nous devons soutenir nos commerces de proximité », ajoute-t-elle.

L’écologie positive, et non punitive, est une solution pour réaliser ce chemin complémentaire à l’action politique. « J’ai une idée, tu as une idée. Si nous les échangeons, nous avons deux bonnes  idées », déclare-t-elle.

Au premier coup d’oeil, la profession d’enseignante de Marie Petit, déjà énergivore, ne suffira pas à canaliser cette fougue écologique ; elle est destinée à une autre forme de message, associatif, ONG, entreprenariat écologique, politique, mais quatre murs sont limitatifs par essence. Gageons que le Grand public, et notamment la jeunesse des moins de 20 ans applique naturellement cette décroissance, n’y voit aucune contrainte, mais un sens à leur quotidien. Ce sera plus compliqué pour une génération du XXième siècle où la campagne présidentielle donne le ton sur les préoccupations premières des Françaises, et des Français. Les femmes sont l’avenir de l’homme et sans doute l’écologie, rarement phrase n’a autant de pertinence après cette soirée… ! 

Daniel Carlier

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