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MLJV/Dalila Duwez Guesmia « On ne déserte pas Anzin ! »

Toute la presse locale a relayé le coup de gueule de Pierre Michel Bernard, le maire d’Anzin, depuis l’annonce officielle de la prochaine fermeture de la MLJV (Mission Locale Jeunes du Valenciennois) sur sa commune le 31 mai 2022. La présidente de cette structure dédiée à la jeunesse répond, point par point, sur les tenants et les aboutissants de cette décision (visuel Dalila Duwez Guesmia et Nicolas Dhordain).

Dalila Duwez Guesmia : « Les temps ont changé avec les jeunes. Aujourd’hui, nous sommes plus en mode collectif qu’en entretien individuel »

Cette situation mérite un coup de projecteur minimal dans le rétroviseur puisque Dalila Duwez Guesmia, la maire de Lourches, est en fonction depuis juin 2021 dès l’instant où Eric Blondiaux, le précédent président, n’était plus maire de La Sentinelle suite à la décision du Conseil d’Etat. En effet, ce dernier avait été désigné par le conseil communautaire de la CAPH, puis élu par ses pairs, comme Président de  la Mission Locale Jeunes du Valenciennois. La nouvelle Présidente précise « que depuis sa réélection comme maire de La Sentinelle en septembre 2021, Eric Blondiaux fait partie de nouveau du Conseil d’administration ». Un message clair afin de démontrer qu’il y a « une stabilité » dans la gouvernance. Aujourd’hui, dans cet esprit, après une tentative de direction tripartite, Nicolas Dhordain est le (seul) Directeur général de la MLJV.

Une fois planté, le décor pour toutes les Missions locales de France s’inscrit dans un nouveau dialogue avec les jeunes, une autre méthode de travail en phase avec leurs aspirations, leurs comportements sans oublier leur envie face à l’emploi. Dire que rien n’a bougé depuis 40 ans (date de création de la MLJV) est une hérésie, voire un bien mauvais service rendu aux usagers.

« Je peux comprendre la position de Pierre-Michel Bernard », Dalila Duwez Guesmia

A ce stade, il existait des antennes de la MLJV sur le Valenciennois, une sur le Pays de Condé et Quievrechain, Saint-Saulve, St-Amand-les-Eaux, Denain, Valenciennes, et Anzin avec les publics accueillis en provenance de Raismes et Trith-st-Léger.

Néanmoins, les évolutions sur le comportement des jeunes sont indissociables des solutions à proposer à ce public particulier. « Les temps ont changé avec les jeunes. Aujourd’hui, nous sommes plus en mode collectif qu’en entretien individuel. Nous devons bénéficier de plus de surface dans nos locaux. Concrètement, au sein de la rue Saint-Jacques à Valenciennes, nous devions louer régulièrement des locaux extérieurs afin d’assurer nos ateliers collectifs », déclare Dalila Duwez Guesmia.

En filigrane, cette situation était identique sur Anzin, pas assez de surface. Ensuite, la proposition de l’ancien site Pôle Emploi sur Anzin « est arrivée bien trop tard. Notre projet était déjà engagé. Nous devions déplacer les deux antennes de Valenciennes et Anzin vers un autre site », ajoute la Présidente.

« Bien sûr, je peux comprendre la position de Pierre-Michel Bernard (https://www.va-infos.fr/2022/03/22/lantenne-de-la-mission-locale-sur-anzin-demenage-a-valenciennes), mais je luis dis clairement, on ne déserte pas Anzin ! On travaille autrement… », poursuit Dalila Duwez Guesmia.

« sans problème d’absentéisme depuis septembre 2021 », Nicolas Dhordain

Concrètement, les nouveaux locaux choisis par la Gouvernance de la Mission Locale des Jeunes du Valenciennois, Avenue Macarez à Valenciennes dans les anciens locaux de l’IRTS, sont adaptés. Montré du doigt pour sa vétusté, dixit les anciens utilisateurs, Nicolas Dhordain, le Directeur général, tient à balayer cet argument : « Le propriétaire a refait la peinture, changer la chaudière, ces locaux bénéficient dorénavant de la fibre optique, c’est un relooking important au final ».

Ensuite, sur une centaine de salariés à l’oeuvre sur la Mission Locale des Jeunes du Valenciennois, la 1ère dans les Hauts-de-France, dans le peloton des 5 premières en France, les conditions de travail sur les anciens sites valenciennois et anzinois étaient pointées du doigt. « Sur ces deux antennes, nous avons 30 salariés avec des espaces de travail, bureaux, salle de réunions, etc. incompressibles et des lieux communs avec les jeunes indispensables. A minima 500 M2, c’était la surface minimum pour un nouveau local. Sur l’Avenue Macarez, nous bénéficions de 800 M2 », commente Nicolas Dhordain.

Opérationnelle depuis septembre 2021, les locaux sur l’Avenue Macarez accueillent des publics des quatre communes (Valenciennes, Anzin, Raismes, et Trith-st-Léger) « sans problème d’absentéisme depuis septembre 2021 », précise-t-il.

« Nous travaillons sur la mobilité », Dalila Duwez Guesmia

Tancé sur le sujet de la mobilité pour se rendre Avenue Macarez, par Pierre-Michel Bernard, la Présidente de la MLJV répond « nous travaillons sur la mobilité. A ce titre, nous avons interpellé Guy Marchant, le Président du SIMOUV, afin d’augmenter le nombre d’arrêts de bus sur l’Avenue Macarez. Pour autant, nous ne constatons aucune déperdition dans la fréquentation sur ce site », commente Dalila Duwez Guesmia. A ce stade, il existe un arrêt de bus très proche des nouveaux locaux de la MLJV.

Ensuite, le travail en mode collectif prime avec des entretiens individuels moins prisés objectivement. Sans doute que les réseaux sociaux, tout comme l’accompagnement distanciel, font partie de cette nouvelle équation à résoudre pour une structure comme la MLJV… !

S’adapter au CEJ (Contrat d’Engagement Jeunes)

De plus, comme cerise sur la gâteau du changement de mode opératoire, le CEJ (Contrat d’Engagement Jeune) déboule depuis le 01 mars 2022, le nouveau dispositif lancé par le Gouvernement. « Le CEJ vise à intensifier le parcours vers l’emploi à la différence de la Garantie Jeunes plutôt dédiée à l’autonomie des jeunes. En 2021, nous avons accompagné 150 000 jeunes », précise Nicolas Dhordain. A la base orientée vers des solutions contre les freins périphériques (santé, logement, budget, mobilité), la Garantie Jeunes laisse place à une recherche active d’un retour à l’emploi pour un public de 16 à 25 ans.

Pour arriver à bonne fin, la MLJV doit confirmer ses sites, outre son siège sur Marly dont elle est propriétaire, dans ses modes opératoires, mais elle doit également « multiplier les permanences dans les autres communes. Sur Anzin, nous aurons une permanence 5J/7 dans un lieu choisi par Pierre Michel Bernard », déclare Dalila Duwez Guesmia.

Les premiers chiffres fin 2022 sur l’assistance et les accompagnements de la MLJV seront éclairants à plus d’un titre.

Daniel Carlier

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