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Emmanuel Macron réélu à la Présidence de la République, le débrief !

Le second tour de l’élection présidentielle, ce dimanche 24 avril, a confirmé les sondages de ces deux derniers semaines, et un débat de l’entre-deux tours n’ayant ni amplifier, ni inverser la dynamique de réélection du président sortant. Depuis l’avènement du quinquennat, c’est le premier Président de la République à effectuer un second mandat. Emmanuel Macron est élu avec 58,54 % des suffrages exprimés contre 41,46 % pour Marine Le Pen.

En 2022, un taux d’abstention record pour l’élection suprême marque incontestablement cette présidentielle, elle atteint 28,01% (chiffre à 21H30)soit 2,57 points de plus qu’en 2017 (25,44%).Certes, elle n’est pas au niveau du 1er tour des municipales le 15 mars 2020, mais ce chiffre renvoie à une humilité apparemment affichée par la majorité présidentielle. La réélection d’Emmanuel Macron marque également le plus faible écart jamais enregistré entre un candidat issu de l’extrême droite et un candidat dit Républicain sous la 5ème République.

Les législatives les plus indécises du XXIème siècle… !

Au cours d’une campagne présidentielle masquée d’abord par la Covid, puis dans l’ombre de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron est de nouveau au sommet de l’exécutif sous la constitution de la 5ème République. Toutefois, le Chef de l’Etat et ses disciples savent que rien n’a disparu des maux français et un panorama sociétal entre deux France irréconciliables. Allez, on se lance dans un pronostic sur le choix d’un premier ministre pour ce gouvernement provisoire avant les législatives. On parie sur deux femmes, Carole Delga, présidente de la région d’Occitanie, apparue très active sur le Front républicain, mais surtout en phase avec une ouverture à gauche ou Christine Lagarde, présidente de la BCE, ancienne ministre sous un gouvernement de droite.

Ensuite, compte tenu des votes utiles du 1er tour pour chacun des membres du podium, la logique de rassemblement devient un impératif afin de gagner une majorité à l’Assemblée nationale. Toutefois, cette évidence stratégique peut être supplantée par un instinct de survie compte tenu du mécanisme de financement public des formations politiques lié exclusivement aux résultats des élections législatives.

Avec 15 jours de plus pour ces élections législatives, les tractations seront sans pareil dans l’histoire politique de la République française tant la France se radicalise à gauche comme à droite. La dynamique du candidat élu à la Présidence de la République sera assurément moins mécanique que de coutume, c’est une lapalissade… ! Dans cette optique, le nouveau Président en exercice devra se réinventer, changer notre lecture politique peut-être en achevant la recomposition totale du paysage des partis politiques en France, le peut-il ?

Question de largeur… entre 4 blocs politiques  !

Pour la LREM, le parti présidentiel, l’objectif sera de fédérer très très large au delà des partis dès l’origine de cette majorité en 2017 (LREM, Modem,…). Aujourd’hui, d’autres formations politiques sont venues s’agréger comme « Horizons », mais également des maires, des parlementaires, des personnalités du parti Les Républicains. Le défi pour les sortants de la majorité sera de ratisser large pour espérer un espace de gouvernance politique… même relative !

Pour Le Rassemblement National, le dilemme est terrible, car sans le parti « Reconquête » d’Eric Zemmour, voire un électorat plus radical à travers des personnalités en provenance du parti Les Républicains, la majorité pour le Rassemblement National au sein de l’Assemblée nationale est une illusion totale.

Presque dans la même logique, La France Insoumise, proche des 22% au premier tour avec un vote utile massif en provenance de Philippe Poutou, Fabien Roussel, Yannick Jadot, voire Christiane Taubira, doit trouver l’équation magique de l’Union populaire pour envisager de triompher à cette élection des députés de la République. Cela ne sera pas plus simple que pour les deux autres poids lourds du premier tour.

Et enfin, comment oublier une part significative des inscrits sur les listes électorales dont le choix d’expression fut l’abstention. Pour autant, un scrutin plus local, concernant une ou des personnalités qu’ils connaissent plus et à portée d’engueulades, pourrait faire bouger les lignes du paysage politique à l’issue de cette élection présidentielle sur les 3 circonscriptions dans le Valenciennois !

Le bateau démocratique du 3ème tour vogue vers les 12 et 19 juin avec incontestablement un avis de tempête !

Daniel Carlier

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