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(20ème) Eric Renaud, candidat soutenu par La France Insoumise du terrain

L’après présidentielle s’annonçait assez ébouriffant dans le Valenciennois, mais force est de constater que nous sommes bien au delà à travers la candidature du Conseiller départemental Eric Renaud avec un soutien affiché des militants du cru de La France Insoumise, le terrain politique prend la parole. En effet, cette dernière intervient quel que soit le résultat des négocations nationales entre Jean-Luc Mélenchon et les autres partis de gauche, un tsunami sur le fond et la forme (visuel Eric Renaud et Julien Czapski).

Eric Renaud : « Je me suis inscrit sur la plateforme de l’Union populaire en novembre 2021…, mais je ne suis pas adhérent à La France Insoumise »

On subodorait la candidature d’Eric Renaud depuis un moment, mais son positionnement durant l’élection départementale, bienveillant avec le Président sortant Jean Renée Lecerf, très apprécié par la droite candidate, puis cette transition vers La France Insoumise peut suspendre. Le candidat balaye d’un revers de main toute altération de ses valeurs de gauche : « Je me suis inscrit sur la plateforme de l’union populaire en novembre 2021. Ensuite, suite à mes échanges avec les maires, les habitants des communes, et les réactions sur le bilan de Fabien Roussel comme député, je me suis décidé à m’engager aux législatives dans la 20ème circonscription. D’ailleurs, je tiens à souligner mon score très honorable en 2017 sans aucun parti derrière moi. J’ai fini 4ème ce qui constitue un exploit ».

Toutefois, Eric Renaud précise un point important. « Je ne ne suis pas un adhérent de la France Insoumise ». Pour autant, cette candidature vient de loin. Après un parrainage de Jean-Luc Mélenchon, les sections de La France Insoumise dans la 20ème circonscription (comprenant le canton de Marly, St-Amand, et une partie du canton d’Anzin) ont contacté Eric Renaud. « J’avais fait part de mon coté d’une offre de service comme suppléant ou soutien dans le cadre d’une candidature LFI sur la 20ème. La section LFI de la 20ème a choisi de me soutenir dans ma candidature avec d’ailleurs Julien Czapski comme suppléant (candidat LFI aux départementales). Par contre, je ne sollicite pas une investiture de La France Insoumise. Je n’oublie pas 45 ans de militantisme au sein du PCF  », ajoute-t-il.

Sur le pourquoi de cette adhésion, le conseiller départemental est épaté par « une jeunesse enthousiaste et politique en soutien à Jean-Luc Mélenchon. Ça m’a frappé au meeting au Zénith à Lille (10 000 à 12 000 personnes) où des jeunes arrivaient en grappe de partout, et ceci sans aucun moyen de transport collectif initié par La France Insoumise. J’ai retrouvé au sein de LFI la fraîcheur du PCF il y a bien des années ».

Enfin, en cas d’élection, il promet un « respect du programme politique de la France Insoumise » dans les votes. « D’ailleurs, je demanderai à être associé au Groupe parlementaire de LFI », ajoute-t-il.

« Soutien à titre personnel d’un militant affiché de LFI », Julien Czapski

Le corollaire à cette candidature est le soutien local sans ambiguïtés des militants de La France Insoumise sur la 20ème circonscription. Effectivement en 2017 sur la 20ème, la législative était parcheminée par des candidatures de gauche. A cet effet, David Richer, candidat en 2017 pour La France Insoumise, explique « peu importe ce que décide le national, nous c’est le terrain. Les militants de la France Insoumise sur la 20ème n’ont pas digéré le non ralliement de Fabien Roussel avant le 1er tour. C’est pourquoi, nous soutenons un candidat local comme Eric Renaud ».

De son coté, Julien Czapski, comme suppléant d’Eric Renaud, confirme ce choix local contre vents et marées, car le mouvement national pourrait ne pas apprécier une prise de position non conforme, ou pas, aux négociations nationales très complexes. « C’est un soutien à titre personnel d’un militant affiché de La France insoumise. Peu importe le choix national, une circonscription dédiée au PCF ou une investiture en faveur d’Eric Renaud. On maintiendra notre choix et nous militerons sur le terrain en sa faveur », commente Julien Czapski.

Son partenaire militant LFI sur Vieux-Condé, David Narcy, conforte ce propos « c’est le choix du terrain, des militants locaux. On ne reviendra pas dessus quel que soit les injonctions… ».

Dans la foulée, David Richer rappelle un vécu « nous avons trop attendu en 2017, presque un mois, et il était trop tard après ».

Enfin, le suppléant conclut « aucun citoyen ne peut empêcher de défendre un programme (Union populaire) ».

« Le PCF à la Présidentielle, c’est la renaissance d’un mort né », Eric Renaud

Ensuite, entouré par son noyau dur de soutiens indéfectibles, Eric Renaud oriente la conférence de presse vers le destin du PCF incarné par Fabien Roussel à la Présidentielle. Ce parti est une page d’historie de la vie politique française et cette campagne présidentielle a permis au PCF d’exister de nouveau au niveau national ce qui n’est pas une gageure.

Le candidat tient des propos très durs : « C’était le parti le mieux structuré historiquement, mais aujourd’hui le PCF à la Présidentielle, c’est la renaissance d’un mort né ! Fabien Roussel ne finit même pas en tête dans sa propre commune au 1er tour de la Présidentielle. En 2017, l’élection de Fabien Roussel est un accident organisé. Les électrices et les électeurs ont cru voter pour Alain Bocquet. Sur Fabien Roussel, j’ai tout dit il y a dix ans. J’étais contre les parachutages de Fabien Roussel et d’Aymeric Robin ».

Claudine Deroeux, le binôme départemental d’Eric Renaud, met en exergue la proximité des préoccupations locales du candidat aux législatives « notre combat contre la TEOM est très important. Nous défendons le pouvoir d’achat des résidents sur La Porte du Hainaut ».

Plus que tout autre chose, cette candidature soutenue par un pilotage local de LFI est un défi aux partis politiques existants, aux consignes d’en haut. En effet, cela illustre concrètement que l’union de la gauche au 1er tour, prônée par Jean-Luc Mélenchon, était absolument impossible, car les programmes de LFI, P.S, EELV, et le PCF étaient différents, par le choix de la 5ème République les personnalités des candidat.e.s très différentes aussi ! Cela augure d’un Groupe parlementaire particulièrement volatile au sein de l’Union populaire.

Le destin de cette 20ème circonscription est d’une portée majeure à plus d’un titre. Elle sera sans doute scrutée par tous les partis politiques et médias nationaux.

Daniel Carlier

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