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B.Descamps et S.Castiglione, la balle au Centre dans la 21ème

Cette élection législative bat son plein avec la présentation à la presse locale, et l’inauguration du local de campagne Place Charles de Gaulle à Valenciennes, ce lundi 23 mai, de Béatrice Descamps, la député sortante dans la 21ème circonscription, et de son suppléant Salvatore Castiglione. La question évidente était le positionnement politique de ce binôme 100% UDI au sein du paysage politique, majorité présidentielle ou pas.

Une candidature centriste… de territoire, mais pas dans la majorité présidentielle

Déjà évoquer précédemment au cours de son bilan, Béatrice Descamps réaffirme « nous sommes inscrits en Préfecture du Nord dans la rubrique Centre Droit », et de fait pas dans la case « Ensemble » regroupant la majorité présidentielle. « Ensuite, notre affiche ne fera ni mention de la Majorité Présidentielle, sans aucune présence d’un logo ou d’étiquette d’une formation politique. J’ai défendu cette position depuis le début », souligne Béatrice Descamps.

Sur ce point, la clarté ne fait pas défaut, mais ce qui peut surprendre à plus d’un titre est la réaction des poids lourds politiques du Valenciennois, Laurent Degallaix, Valérie Létard, Jean-Louis Borloo, et Cécile Gallez, entre autres. Ces derniers ont tous fait un choix politique assumé durant ce dernier quinquennat, voire plus tardivement ou après la Présidentielle à travers un certain rapprochement de la Majorité. Il semblait de facto logique que la députée sortante, avec un ancien suppléant affiché chez le nouveau parti « Horizons », soit courtisée pour s’agglomérer à la majorité présidentielle. Sachant de plus qu’en cas d’une majorité présidentielle obtenue à l’Assemblée nationale le 19 juin prochain, de nouveaux ministères seront sur la table comme le logement, le transport, le numérique, le tourisme, etc. avec des places à pouvoir dans deux camps, le Modem et Horizon particulièrement pauvre en représentation dans ce gouvernement Borne 1, voire un élargissement vers d’autres membres du PS ou de l’UDI dans le Valenciennois. En résumé, un affichage dès le 1er tour d’un binôme de la majorité dans la 21ème où la ville centre est sans doute la plus Macron compatible, avec Tourcoing, de toute la région des Hauts-de-France, était la logique politique. Que nenni, dans les bureaux de vote de la 21ème, il n’y aura aucun candidat affiché de la majorité présidentielle.

« Ils ont entendu mes arguments », Béatrice Descamps

La députée sortante explique évidemment des échanges appuyés avec les politiques intéressés. « Ils ont entendu mes arguments souhaitant me lancer dans une candidature de territoire avec un bilan. C’est un choix clair que j’assume depuis le début. Le fait de ne pas être dans la majorité présidentielle ne m’empêche pas de travailler à l’Assemblée nationale. Je ne serai pas dans une opposition systématique, mais constructive. J’ai entendu l’appel des citoyens durant cette Présidentielle. Il est important que je puisse conserver cette liberté de parole ».

Par contre, il est totalement transparent que cette candidature est un ticket UDI, donc l’argent public vers ledit parti, mais personne ne connaît l’issue de ce scrutin pour les candidats UDI en France. Seront-ils en capacité de former un Groupe Parlementaire, véritable sésame pour l’expression parlementaire, rien n’est moins évident. « Je ne peux pas vous dire maintenant quel sera le choix des élus UDI et surtout vers quel groupe (politique) se tourneront les élus UDI si nous sommes moins de 15 députés », ajoute Béatrice Descamps.

« le soutien de 15 maires sur 20  », Salvatore Castiglione

Le nouveau suppléant de la députée sortante indique avoir reçu « une proposition il y a une dizaine de jours. J’ai été très sensible au bilan de Béatrice avec qui je collabore. Nous avons la même façon de travailler. Elle représente la ruralité et moi la semi-urbanité avec également une couverture géographique de la 21ème. C’est pourquoi, j’ai accepté cette fonction de suppléant », précise le maire de Wallers.

Ensuite, comme pour abonder sur le volet proximité, Salvatore Castiglione souligne « le soutien de 15 maires sur 20 dans la circonscription dont celui de la ville de Valenciennes, des édiles Les Républicains, UDI voire de la majorité présidentielle sans oublier (en plus) le soutien spontané de Sandrine Gombert (P.S), maire de Petite-Forêt, pour notre candidature ». En réaction à ce commentaire, Sandrine Gombert précise « je ne partage pas les convictions politiques de Mme Descamps, mais je ne peux nier qu’elle est présente sur le territoire. Par contre, je n’ai apporté aucun soutien à cette candidature, contrairement a ce qui a été annoncé, et je reste fidèle à mes convictions ».

« Je ne veux pas de JL Mélenchon comme 1er Ministre », Salvatore Castiglione

Pour autant, compte tenu que nous parlons d’une élection nationale in fine, il faut à un moment donné un positionnement dans ce nouveau panorama sorti des urnes au 1er tour de la Présidentielle. « Je ne veux pas de Jean Luc Mélenchon comme 1er Ministre. Ce n’est en aucun cas une insulte vis à vis des électeurs de gauche, mais plutôt vis à vis de leur leader, sa façon de faire. Dans cette optique, nous pouvons dire que nous sommes dans le Bloc présidentiel, face au Bloc radical de gauche et face au Bloc nationaliste », explique le maire de Wallers. « J’adhère complètement à ce propos », ajoute Béatrice Descamps.

En résumé de cette 21ème circonscription surprenante, nous avons pour les électrices et les électeurs une absence de la Majorité présidentielle au 1er tour, et en cas de qualification du duo Beatrice Descamps/Salvatore Castiglione, la présence d’un bloc présidentiel pour le second tour.

Daniel Carlier

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