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(St-Amand) Un référendum sur la création, ou non, d’une Police municipale !

L’événement était nichée dans une question orale durant le dernier Conseil municipal de St-Amand-les-Eaux. En effet, malgré le rendu du Compte administratif 2021 et l’annonce des grandes orientations concernant le futur du Parc de la Scarpe, l’annonce d’un référendum sur la thématique très sensible d’une police locale à Saint-Amand-les-Eaux constitue un coup de tonnerre dans l’Amandinois (visuel DR).

Alain Bocquet : « Je suis ouvert à la création d’une Police municipale sur Saint-Amand-les-Eaux »

Dans le cadre d’une question orale de l’élu de l’opposition Guillaume Florquin où il évoque des actes récents de délinquance, mais demande également l’état «  de réflexion sur la Police municipale et l’installation de caméras ? ».

Fort d’un Commissariat de Police inauguré en début d’année 2019, Alain Bocquet recadre d’entrée de jeu le sujet : « Attention, croire que la Police municipale va réduire le phénomène de délinquance est une douce illusion. A ce stade sur le Valenciennois, il y a 10 000 enquêtes en cours dont 1 000 sur les violences familiales. C’est d’abord l’effectif de la Police nationale qui compte. D’ailleurs, j’attends le constitution du Gouvernement afin de l’interpeller sur les forces de Police nationale disponible sur notre commune. Néanmoins, je suis ouvert à la création d’une Police municipale sur Saint-Amand-les-Eaux ».

Pour autant, le maire est également conscient que cette nouvelle donne est devenue quasi nationale, et dans le Valenciennois la cité thermale est, sauf erreur, la seule commune de plus de 5 000 habitants sans une Police municipale. C’est pourquoi, le maire avait annoncé durant sa campagne municipale que ce tabou idéologique pourrait tomber durant le prochain mandat. « C’est pourquoi, je vais organiser un référendum en octobre/novembre 2022 avec une question simple, la création ou non d’une Police municipale. Dans l’hypothèse positive, j’ai déjà bloqué le site de la Gendarmerie, dont le déménagement sur Lecelles est programmé, afin de récupérer ces locaux », commente Alain Bocquet.

« Pas sur un fil en train de sécher », Pascale Teite

Autre fait de ce conseil municipal un peu iconoclaste, l’élu du Rassemblement National propose une motion sur le commerce de proximité. Dans sa liste de griefs « où l’action de l’Office du Commerce n’est pas suffisante. Nous devons aider notre commerce de proximité en souffrance. Beaucoup de gens se plaignent d’une réduction des places de stationnement sur cette Grand Place », commente Guillaume Florquin.

La réponse de l’élue, Pascale Teite, furibonde sur le sujet dont elle est en charge, ne s’est pas fait attendre. « Aujourd’hui, nous avons 191 commerces avant la Covid, et aujourd’hui 206 (hors banque/Mutuelle). Oui, je vous annonce que nous travaillons au retour du Marché traditionnel sur la Grand Place. Oui, il y a un problème dans le domaine de l’habillement avec le choix des consommateurs du vêtement de seconde main. Néanmoins, nous disposons de 1 339 places de stationnement en centre-ville, et nous travaillons sur tous les dossiers d’installation potentiels sur notre commune. Non, nous ne sommes pas sur un fil en train de sécher », déclare l’élue.

La feuille de route du Parc de la Scarpe

Sous la houlette de Patrick Dufour, les commissions, les réunions de travail… s’enchaînent sur ce projet qui est ni plus ni moins que le projet phare de ce mandat 2020/2026. Plusieurs orientations claires sont sur la table : 3 entrées, la principale avec celle de l’entée actuelle du côté de la Friche Devaux, des accès secondaires rue Barbusse et rue des Faïenciers Fauquez. Ensuite, la création de deux aires de jeux clôturées dès l’entrée du parc.

Les cheminements comme la création d’un mail traversant sera très intéressant sans oublier le maintien de l’axe principal existant. Ensuite, la création d’un cheminement parallèle à la rue Barbusse sans oublier un parcours sportif périphérique et d’une zone de Crossfit.

La culture n’est à l’écart « avec la construction d’un Kiosque avec des aménagements périphériques pouvant accueillir du public », précise Patrick Dufour.

Evidemment, cet espace naturel va comprendre la création d’un jardin Bio/Sensoriel, l’aménagement d’un ponton, et la création d’un pont.

Suite à cette présentation, Eric Renaud aurait souhaité « un schéma plus large vers le Port de plaisance de la ville. C’est pourquoi, nous aurions dû nous entourer de spécialistes pour cette étude ». Alain Bocquet répond « que les travaux de l’église Saint-Martin furent achevés par nos services compte tenu de la défaillance d’entreprises retenues pour ce marché. Nous sommes en capacité de réaliser ces travaux en régie. Au final, la facture globale de ce projet devrait s’élever entre 4 millions d’euros et 4,5. Nous allons solliciter toutes les subventions possibles à cet effet, Etat, région, département, et La Porte du Hainaut ».

Pour Guillaume Florquin, il s’étonne « de l’absence de présence d’un parcours sénior/santé ! ».

Le Conseil du Pro…

Lors de l’évocation d’une remise à plat des marchés de la propreté sur la commune dont se réjouit Eric Renaud « avec (enfin) une reprise en main du sujet ». Antoine Deltour, très versé sur le sujet paysager, a planté son commentaire : « On doit se doter d’une politique de l’arbre sur Saint-Amand-les-Eaux », il décrit sur plusieurs lieux de la commune une gestion peu appropriée des sujets (des arbres) sur la cité thermale et sur le mode de gestion des espaces verts. « Merci de votre contribution », répond Alain Bocquet. Pour mémoire, face aux maltraitances faites aux arbres, une déclaration des droits de l’arbre a été proclamée le 05 avril 2019 à l’Assemblée Nationale par les membres actifs de l’association A.R.B.R.E.S.

Le Compte administratif 2021

Sans surprise, cette année 2021, comme celle de 2020, a été très marquée par la crise sanitaire. « Elle a ralenti tous nos services. La culture a subi de nombreuses annulations à l’instar du casino fermé durant 5 mois. Notre dette a baissé de 17% et notre taux d’épargne brute est à 18%, soit 5,43% hors DSP du Pasino,  il nous permet une capacité à financer nos projets. Toutefois, nous constatons en 2021 la baisse de 10% de la DGF », commente Sylvie Wiart, l’adjointe aux finances.

Les chiffres clés 2021 sont : 45,04 millions d’euros en recettes réelles et 38,76 millions d’euros de dépenses réelles, la capacité de désendettement pour la commune est de 2,71 années (très bon chiffre), mais à modérer avec l’impact de la DSP du Pasino ramenant cette donnée à 5,37 années (bon également).

L’année 2022 marquera un retour à la normale dans tous les services, une année devant souligner une reprise de la marche en avant d’un programme municipal à décliner ici et ailleurs.

Daniel Carlier

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