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(St-Amand) Pont XVIIème validé, référendum local, et budget modifié (1/2)

Au sein de la lumineuse salle principale du Palais de Seniors de la cité thermale, un Conseil municipal s’est tenu avec un Ordre du Jour très copieux, voire des sujets clivants comme le transfert à la CAPH de la Médiathèque (second article) et la validation d’une restitution partielle d’un pont du XVIIème sans oublier un prochain référendum sur la mise en oeuvre d’une Police municipale, et comme dans toutes les collectivités locales une rectification budgétaire obligatoire inhérente aux évolutions des prix…

(Visuel de l’ancien site de la Tour abbatiale avec dans le carré rouge le pont visé pour une restitution partielle)

Alain Bocquet : « Il ne faut pas faire la confusion entre le Parvis (de la Tour) et la Tour abbatiale »

Il ne fallait pas être devin pour anticiper des fouilles prometteuses sur la Grand Place de la ville Saint-Amand. La DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) aurait même pu planter son drapeau avant le premier coup de pelleteuse aux abords de la Tour abbatiale. Sans surprise, un pont ancien fut découvert où différentes stratifications archéologiques précises de l’histoire se côtoient. « 5 phases, du 8ème au 9ème siècle jusqu’au 17ème/18ème siècle ont été mises en évidence avec dorénavant une connaissance de l’implantation des murs, les douves, la grande galerie, ses pieux immergés, et le pont devant la Tour abbatiale grâce à ces fouilles. D’ailleurs, nous avons pu réaliser un dessin précis de la totalité du pont, du tablier et de sa balustrade », commente l’architecte du Cabinet T’Kint, en charge de ce projet.

Par suite, un projet s’est fait jour, validé par la DRAC, à travers « une restitution partielle de ce pont à l’époque du XVIIème avec une délimitation concernant l’emprise de ce projet », ajoute-t-il.

Des matériaux pour bien vieillir

Ce pont sera situé face à la Tour abbatiale, en pierre avec des gardes corps vitrés, des espaces gradins sur les deux cotés, mais également de l’eau passant sous ce pont et par effet d’habillage en miroir donnant l’impression de poursuivre sa route sous la Grand Place.

Ensuite, le choix des matériaux demeure fondamental à long terme. « Contrairement à la pierre poreuse de la Tour Abbatiale, nous avons choisi pour le tablier du grès d’Artois, une pierre dure très résistante au nettoyage, lavage, etc., mais également une pierre bleue pour la balustrade. Ensuite, le circuit d’eau fera l’objet d’une extraction, d’une réinjection et d’un filtrage, l’eau ne sera pas stagnante », poursuit l’architecte spécialisé dans la restauration du patrimoine.

Un financement collégial pour le pont…

Plan de coupe du projet de restitution partielle de ce pont du XVIIème siècle

Pour ce type de projet, la commune a l’obligation de financer à minima 20% de l’enveloppe finale. Néanmoins, ce projet patrimonial ne pouvait voir le jour sans une participation large. « Je remercie Christian Poiret (Le Président du Conseil départemental) pour sa subvention à hauteur de 400 000 euros, tout comme la promesse d’un engagement de 400 000 euros par Xavier Bertrand (Le Président de la région Hauts-de-France). A ce stade, nous avons collecté 270 297 euros au titre du mécénat, nous passerons sans aucun doute les 300 000 euros grâce à 208 personnes et 49 entreprises », commente le maire de Saint-Amand-les-Eaux. L’Etat apporte également des fonds à  hauteur de 182 000 euros et La Porte du Hainaut pour 145 000 euros.

Pour l’opposition, Antoine Deltour rappelle « que notre liste n’est pas très emballée par ce projet. Il est anachronique, nécessite une déconstruction pour une reconstruction avec de plus un budget sans prise en compte du coût matière. Il y avait plus urgent en terme de projets routiers, voire sur le cadre de vie ».

De même, Claudine Deroeux pointe un mélange des dossiers « le Conseil départemental a validé une enveloppe de 400 000 euros pour la réalisation de ce pont, mais également pour l’accessibilité de la Tour abbatiale. En l’occurrence, le financement est utilisé à 100% pour ce pont ». Le maire répond tout de go « j’ai le document sous les yeux précisant clairement que l’enveloppe de 400 000 euros est destinée uniquement aux travaux de cette restitution partielle d’un pont du XVIIème siècle ». D’évidence, ce fléchage départemental financier au bénéfice de la commune est un revers et met mal à l’aise la liste d’Eric Renaud, Conseiller départemental du canton et au demeurant absent à ce Conseil municipal. « Le mécénat prévu à hauteur de 500 000 euros est baissé à 300 000 euros, ce projet serait-il moins soutenu par la population ? Nous pensons que cet argent était plus utile sur d’autres projets urbains sur Saint-Amand », ajoute Claudine Deroeux.

Enfin, pour le député de la 20ème circonscription, Fabien Roussel, ce nouveau chantier « met une touche finale à cette rénovation de la Grand Place de Saint-Amand, ce projet participera pleinement à son attractivité touristique».

Ce plan de financement pour un montant de 1 828 400 euros HT a été voté à la majorité avec 5 voix contre, la liste d’Eric Renaud et Eric Castelain.

….Et une accessibilité de la Tour abbatiale sur le temps long

Autre dossier croisé avec l’aménagement de ce parvis pour lequel Alain Bocquet apporte des précisions importantes. « Le parvis et son aménagement n’est pas classé, il ne fait pas partie du périmètre des monuments historiques. Par contre, la Tour abbatiale est classée. A ce titre, nous devons voter une proposition de délibération pour une étude commune avec la DRAC pour la faisabilité de cette accessibilité de notre Tour abbatiale. Après cette étude, nous pourrons aller chercher des partenaires pour cette opération, mais nous n’y sommes pas encore puisque cette étude s’étalera à minima sur une année, voire plus », commente l’édile de la commune.

Cette longue attente s’explique par la complexité de l’édification de ladite tour. En effet, un danger latent inhérent au climat perturbé guette ce bijou patrimonial. « La Tour abbatiale est construite sur des pieux pour lesquels l’eau, donc l’humidité, est essentielle. Avec le réchauffement climatique, une question sur la résistance de ces fondations est légitime », indique Alain Bocquet. Oui, notre environnement en lien étroit avec le climat va connaître des changements que l’on ne soupçonne même pas encore à ce stade !

Patrick Dufour, adjoint aux travaux, confirme cette étude commune avec la DRAC sur le long cours et l’éventualité de cette « accessibilité mécanique au final, mais elle ne pourra en aucun cas monter jusqu’au carillon ».

Sur cette accessibilité, le vote du Conseil municipal fut à l’unanimité.

Un référendum pour la Police municipale

Conformément aux engagements de la campagne électorale, la liste d’Alain Bocquet a pris position pour une éventuelle mise en oeuvre d’une police municipale. « C’est pourquoi, nous lancerons un référendum local le 12 mars 2023 dans les conditions très précises exigées par la loi, un dimanche uniquement, des bureaux de vote à l’identique d’une autre élection, et à minima 50% des votants inscrits sur les listes électorales afin de valider ce référendum local », explique le maire.

Cette consultation locale ravit l’opposition comptant bien participer à la commission électorale, mais également à l’élaboration des questions posées sur cette thématique. La présentation de ces dernières est prévue pour le Conseil municipal du 14 décembre prochain.

Un budget modifié

Comme depuis quelques semaines, la douloureuse énergétique s’abat sur les finances des communes. Par suite, chaque collectivité locale annonce une modification budgétaire avec une inflation de 425 000 euros de la « facture énergétique communale, mais également des autres services de la commune, sans oublier la hausse du point d’indice de 3,5% pour les fonctionnaires de la commune », précise Sylvie Wiart, adjointe aux finances.

Eric Castelain pointe du doigt une modification « où la hausse du coût de l’énergie a bon dos, elle augmente de 425 000 euros, alors que vous nous proposez 1,1 millions d’euros ».

Sur ce point Nelly Szymanski précise « nous connaissons une hausse dans tous les domaines, la restauration scolaire, le CCAS, en clair tous les services à la population en sus des fluides ».

Suite du Conseil municipal dans l’édition du samedi 01 octobre

Daniel Carlier

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