1. Accueil
  2. Accueil
  3. Pas le 49.3, mais x 11.43 gaz à Marly
AccueilValenciennois

Pas le 49.3, mais x 11.43 gaz à Marly

Comme les autres communes françaises, le Conseil municipal de Marly a ajusté son budget principal face à la hausse exponentielle de l’énergie avec des conséquences « domino ». D’autres délibérations étaient importantes comme un nouveau service de proximité, le Système National d’Enregistrement pour l’accès aux logements sociaux sans oublier une nouvelle compétence transférée à l’agglo… !

Jean-Noël Verfaillie : « Si les communes utilisent leur capacité d’investissement dans le règlement des factures de l’énergie… ! »

Les chiffres sont têtus en bas d’une facture et ils ne vous laissent que rarement une porte de sortie sans dommages collatéraux. « Au Budget Principal, nous avions validé 300 000 euros de consommation de gaz et nous passons à 841 000 euros en 2022, soit x 11,43 via notre prestataire DALKIA. C’est un contrat passé avant 2020 et les perspectives pour 2023, sur une année pleine, sont bien au delà du million d’euros. Heureusement, nous avons signé un contrat pour l’électricité via l’agglo avec un tarif plus intéressant. Néanmoins, nous devons renégocier celui-ci en 2023 », commente l’édile de Marly.

L’impact sur les deniers d’une commune est tangible « nous allons réduire notre transfert de la section fonctionnement vers la section investissement à 1,2 millions d’euros. Nous engageons de fait des économies de fonctionnement également », poursuit-il.

A ce titre, toutes les pistes de réduction de la consommation d’énergie sont sur la table. « Nous continuons à changer nos éclairages publics. A titre d’exemple, le changement des projecteurs du stade de football Denayer, c’est 17 000 euros d’économie annuel. Par contre, il n’y aura pas de fermeture complète des éclairages la nuit sur nos voiries (contrairement à Saint-Saulve) , notamment compte tenu de l’installation de nouvelles caméras de vidéo surveillance  », ajoute Jean-Noël Verfaillie.

Parfois, des circonstances permettent de limiter les dépenses « où des départs subis d’agents publics ont permis d’absorber la hausse du point d’indice. Bien sûr, cette hausse de rémunération était légitime pour les fonctionnaires. Aujourd’hui, nous avons 10 postes ouverts, car à ce stade il y a une énorme rotation des agents des collectivités publiques, vers le fonctionnariat d’Etat, mais également vers le privé en période de baisse du chômage. D’ailleurs, nous avons embauché une nouvelle DRH, jeune et dynamique afin de créer les conditions d’une embauche attractive sur la commune de Marly », précise-t-il.

In fine, les conséquences ne se limitent pas aux frontières de la commune, car les collectivités locales sont le coeur de l’investissement. « 70 % de l’investissement en France est opéré par les collectivités locales. Par suite, si les communes utilisent leur capacité d’investissement dans le règlement des factures de l’énergie, on va décaler les investissements. Concrètement sur Marly, je souhaite conserver le planning du Parc Urbain, sans doute décaler l’autre Groupe Scolaire sur le quartier Les Floralies, et malheureusement reporter la réalisation d’un espace culturel à la prochaine équipe municipale. Concernant les travaux de la Place Gabriel Péri, nous avons eu l’opportunité de contracter un prêt à taux fixe avant la crise, un bon bol d’air pour nos finances… »

En effet, la cerise sur le gâteau est que non seulement les communes doivent affronter des factures improbables, mais elles doivent aussi faire face « à une difficulté d’accès aux financements avec des taux fixes », conclut le maire. C’est la quadrature du cercle d’une future récession en 2023 « le gouvernement doit faire très attention à cette situation pour 2023. Toutefois, ce dernier annonce une forte hausse de la DGF pour les communes », avertit le Premier magistrat. Quand le BTP va, tout va…, mais quand le Bâtiment est à l’arrêt au plus près des citoyens, on s’inquiète !

« Un nouveau service de proximité », Jean-Noël Verfaillie

La première délibération de ce Conseil municipal visait à la mise en oeuvre d’un nouveau service à la population, le SNE (Système National d’Enregistrement). Ce dernier permet aux administrés Marlysiens, au sein du CCAS de la commune, de s’inscrire avec un numéro unique d’enregistrement dans les fichiers des demandeurs de logement sociaux. « C’est un nouveau service de proximité. Aujourd’hui, le référent logement du CCAS de Marly pourra piloter le demandeur et l’inscrire à ce SNE. Nous serons plus performants au niveau des informations auprès de nos administrés », précise le maire.

La CAF passe à l’étage de l’agglo, un déni de proximité absolu

Nouvelle compétence territoriale, la CAF ne va plus passer convention directement avec les communes, étudier commune par commune les tenants et aboutissants d’une politique locale pour les familles. En effet, la CAF va contracter avec l’agglo ou avec la commune sous l’aval de l’intercommunalité.

Certes, les partenaires comme la CAF, le Département, les centres sociaux veulent avancer sur des stratégies communes, mais un choix de proximité peut diverger d’une commune à l’autre. L’intercommunalité n’est pas dans son rôle, la compétence économique, le plan climat, la réalisation des équipements structurants dont le coût est inaccessible pour les collectivités locales…., l’assainissement depuis peu et de bon aloi, mais la relation presque intime du maire avec les familles doit demeurer au niveau local. Chacun son périmètre et la commune doit conserver un lien direct avec la gestion globale de proximité des aides sociales aux familles. Le surplomb permanent amène invariablement au rejet des élu.e.s de proximité, à l’abstention, si le maire perd sa faculté célèbre, le fameux « portée de baffes », son élection ira, comme les autres, vers une abstention massive aux prochains scrutins avec des scores identiques au 15 mars 2020…, mais sans La COVID !

Daniel Carlier

Print Friendly, PDF & Email
Articles Similaires