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Le lycée du Pays de Condé offensif contre les violences sexistes et sexuelles

En amont de la manifestation « Nous Toutes 59 Valenciennois », samedi 26 novembre à 14H30 sur l’esplanade du Phénix, le Lycée du Pays de Condé organise, ce vendredi 25 novembre, une journée consacrée à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles pour une prise de conscience in vivo ; entretien avec Lydia Digironimo, la Proviseure adjointe/section lycée professionnel/ au sein du Lycée du Pays de Condé.

Lydia Digironimo : « Nous voulons des élèves engagés »

Avec 1650 élèves, 50% filles et 50% garçons toutes sections confondues, le Lycée du Pays de Condé constitue un espace pertinent pour passer un message à la veille de la manifestation Nous Toutes 59 Valenciennois (https://www.facebook.com/noustoutes59valenciennois/). Comme à chaque fois, le plus compliqué est de composer les éléments d’une journée d’informations réussie, pas simple tant il est complexe de capter l’intérêt d’une jeunesse ouverte à tous le supports de communication, toutes les influences bonnes ou mauvaises. C’est pourquoi le Comité d’Education à la santé, à la citoyenneté, et à l’environnement, composé de parents élus, d’élèves élus, et d’enseignants, regroupant les établissements scolaires sur Condé (Lycée) et Vieux-Condé (Collège), a choisi ce sujet d’actualité. « C’est notre 1ère initiative et nous avons voulu choisir une thématique avec une continuité de parcours, la relation filles/garçons », explique Lydia Digironimo.

Pour arriver à bonne fin, un atelier self défense est organisé par Frédéric Boudjoudi, policier, afin de permettre aux jeunes de « repérer des situations difficiles. Le but n’est pas de devenir agresseur.e, mais de pouvoir s’échapper sans dommages d’une situation de violences sexistes et sexuelles », poursuit Lydia Digironimo. Dans cette optique, un atelier Krav-Maga est très approprié en la matière. Il est proposé aux élèves de 1ère et terminales du Lycée Pays de Condé.

Au détour d’une exposition d’affiches, sous la houlette de M. Raux, réalisée par les élèves sur cette thématique, les apprenants pourront participer également, durant la pause méridienne, à un débat contradictoire dans la « Maison des Lycéens ». « L’objectif est un débat mouvant où les jeunes vont amener les sujets (liés à la thématique), un échange des argumentaires favorisant également un travail sur l’oral », souligne la Proviseure adjointe.

En fil rouge durant cette journée, une conférence distillée par l’association Nous Toutes 59 abordera cette thématique auprès des élèves, classe par classe. Un temps de sensibilisation, voire d’apprentissage au bon comportement entre les garçons et les filles, déjà dans un établissement scolaire, et partout ailleurs.

Sur un site extérieur, le Boulon, un spectacle de danse par la compagnie « Authentic Crew », « Ni flûte, ni soumise », est aussi proposé sur ce sujet.

« C’est une première édition que nous espérons pérenniser au sein de ce lycée du Pays de Condé. Ici, nous voulons des élèves engagés », conclut Lydia Digironimo. Comme toujours, il n’y a pas de petits pas, mais uniquement certaines grandes causes à défendre.

Justement cette cause battra le pavé ce samedi 26 novembre, rendez-vous 14H30 sur le parvis du Phénix. Pour l’association Nous Toutes 59 Valenciennois, Emilie Van-ryckeghem, la Présidente appelle à manifester : « Nous manifesterons à Valenciennes, comme à Paris la semaine dernière, contre les violences sexistes et sexuelles. C’est bien la preuve de notre détermination à éradiquer ces violences.Entendez-nous ! Ils nous ont dit “Libérez la parole” : alors nous avons libéré notre parole, haut et fort ! Ils nous ont dit “Laisser la justice faire son travail”… mais quelle est notre réalité ? 80 % des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite, 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre, 2 victimes sur 3 font état d’une mauvaise prise en charge lorsqu’elles veulent porter plainte, 92 % des enfants qui parlent de violences sexuelles ne sont pas protégé·es, et moins de 1% des violeurs sont condamnés ».

Daniel Carlier

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