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(Sous-Préfet) Guillaume Quenet, humble et déterminé face aux enjeux du Valenciennois

L’arrivée du nouveau représentant de l’Etat sur un territoire constitue toujours un événement institutionnel de premier plan. Ensuite, quand celui-ci coïncide avec le tout début de l’année, le message est important pour la dynamique d’une année 2023, singulière à plus d’un titre, mais aussi à destination des collectivités locales sans lesquelles rien ne peut se faire. Guillaume Quenet, en provenance du Morbihan, est donc le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes en fonction depuis ce lundi 02 janvier 2023 et s’est exprimé devant la presse locale.

Guillaume Quenet : « Avec mes pieds, ma tête, et mon coeur »

La cérémonie de la dépose d’une gerbe devant le Monument aux Morts de la ville-centre de l’arrondissement marque la prise de fonction officielle d’un Sous-Préfet ou d’un Préfet de l’Etat, en l’occurrence Guillaume Quenet. Ce lundi  02 janvier, 09H00, la cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs maires du territoire et des parlementaires. 

En sortie de l’école de Saint-Cyr et après une carrière militaire d’une quinzaine d’années, Guillaume Quenet a choisi d’embrasser le corps préfectoral en 2008 « un métier où l’on aborde une multitude de sujets ». Le début de cette carrière au sein de l’Etat de proximité passe dans le Sud-Ouest, comme Sous-Préfet sur Cahors 2 ans, puis Agen 2 ans. Ensuite, au service de la Direction territoriale durant 3 ans « où l’on rédige les circulaires. C’est très instructif de passer à une fonction où vous appliquez une circulaire et l’autre où vous la rédigez, ce qui permet d’écrire des choses applicables », mentionne Guillaume Quenet.

Ensuite, un passage par la Préfecture de Police de Paris, pendant six ans, avec des thématiques de transport à régler, les taxis, VTC, la sécurité routière, les voies sur berges, les fourrières… et le rapport avec la ville de Paris « et ses 50 000 agents. J’étais présent durant les Gilets Jaunes… », ajoute-t-il.

Enfin, un séjour dans l’Ouest, le Morbihan où « j’ai dû faire face à une sécheresse, en Bretagne !!! », insiste-t-il comme pour mieux souligner l’impact du réchauffement climatique et sa prise en compte, ou pas, par les territoires.

« Les enjeux sont identiques », Guillaume Quenet

Evidemment, ce territoire cultivant le paradoxe d’une extrême densité économique avec une précarité sociale galopante demeure difficile à appréhender. Pour autant, certains marqueurs sont communs. « Certes, je passe d’un territoire à 5,6% demandeurs d’emplois à plus de 12%, mais les enjeux sont identiques. Nous devons lever les freins, les barrières dans l’approche de l’entreprise pour embaucher. Le chômage a baissé, sur le Valenciennois comme ailleurs, et il faut permettre aux chômeurs de répondre à des postes offerts », commente le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes.

Bien sûr, des outils existent comme le CRTE (Contrat de Relance et de Transition Ecologique) et tous ses outils, le fameux plan « France Relance 2030 » avec des incitations marquées vers une transition écologique des collectivités locales. Sur la fin des contrats aidés, les PECS, et la levée de bouclier associée, le Sous-Préfet se veut constructif : « Par expérience, il y a toujours des possibilités, des solutions face à la réalité du moment. Il faut s’adapter à une situation variable, notamment comme aujourd’hui avec moins de chômage », indique-t-il.

Sur l’employabilité d’un individu, le Sous-Préfet adopte une attitude très volontariste : « Personne n’est inemployable. Par principe, je ne pars jamais battu. Je viens d’un territoire où nous avons appliqué le dispositif « zéro chômeur » à destination d’un public éloigné de l’emploi, sans entrer dans l’assistanat ». Une position assurément à l’épreuve d’un territoire où La Covid a creusé plus encore la fracture sociale, en témoigne les demandes en forte croissance auprès des associations caritatives dans le domaine alimentaire.

Afin de réussir sur son nouveau terrain de jeu, le Sous-Préfet se félicite « d’un territoire avec deux grandes communautés d’agglomérations et pas une multitude de collectivités territoriales comme j’ai pu connaître, c’est un atout. (De réputation), ce territoire a l’habitude de travailler ensemble sur des projets », souligne Guillaume Quenet.

« Modeste à l’arrivée sur un territoire », Guillaume Quenet

Evidemment, la réputation d’un territoire fait aussi écho au comportement politique des élus de la République, voire de l’actualité sociale et économique locale. Le moins que l’on puisse dire est que les luttes intestines dans la majorité présidentielle durant les départementales ont fissuré l’image polissée et consensuelle, de l’extérieur, de l’ère post Jean-Louis Borloo. Plus encore le Block Buster Valenciennes, au JT de TF1, a eu un impact sur l’actualité économique. En effet, le vote du Budget Primitif, d’un côté à l’unanimité sur Valenciennes Métropole après la claque « salle de sports » par le maire de Valenciennes où les édiles ont profité d’une position de faiblesse du Président de l’agglo pour graver dans le marbre leur projet, et de fait zapper la loi ZAN plafonner à 30% d’autorité sur 35 communes, contre 50% de consommation foncière maximum prévu par la loi, et de l’autre une guerre procédurale contre l’implantation de la TEOM (Taxe sur l’enlèvement des Ordures Ménagères) sur le territoire de La Porte du Hainaut dont les remous n’ont pas fini d’alimenter les discussions et les financements de cette collectivité territoriale, sont des sources de réflexion pour l’interlocuteur de l’Etat.

Pour autant, le Sous-Préfet de Valenciennes entend « faire sa propre opinion. Parfois, on vous annonce une gestion difficile d’une personnalité et au final, c’est tout le contraire. Je suis modeste à mon arrivée sur un nouveau territoire. Je forgerai d’abord mon avis avec mes pieds, il faut voir les dossiers sur le terrain. Ensuite, avec ma tête, car je crois dans l’intelligence collective porteuse d’une dynamique, et enfin avec mon coeur, car il faut s’intéresser aux gens ».

Les premiers pas

La première semaine d’un Sous-Préfet, ou d’un Préfet, sur son territoire est mécaniquement un message envoyé aux services de l’Etat. « Je vais tout d’abord rencontrer dès aujourd’hui l’ensemble des services de cette Sous-Préfecture (50 agents). Ensuite, j’irai à la rencontre de la Police nationale, de la Gendarmerie, et des Pompiers, mais également des acteurs de la solidarité, les hébergements d’urgence, le SIAO (Le service intégré d’accueil et d’orientation), etc. », ajoute Guillaume Quenet.

Voilà le billet instantané d’un serviteur de l’Etat à la découverte d’un Valenciennois où toute affectation constitue « une promotion. C’est une des grandes Sous-Préfecture de l’Etat », conclut Guillaume Quenet.

Daniel Carlier

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