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Raismes 2032, pas assez tôt, déjà trop tard ?

Sur la forme, la foule présente à cette cérémonie des voeux à la population de Raismes démontre que cette absence sanitaire mal vécue, durant 2 ans, était bien réelle. En effet, la Salle des Fêtes du Centre était bondée tout en découvrant un décor en mode transition écologique. Sur le fond, le propos de l’édile était sans surprise tourné vers le défi climatique qui s’impose à nous, si loin, si près !

Aymeric Robin : « On mesure rarement le coût de l’inaction »

En présence de René Cher, maire honoraire, et du député de la 20ème circonscription Fabien Roussel accompagné de Mathilde Valembois, sa suppléante, cette cérémonie s’impose comme déjà un premier baromètre de « ce mi-mandat » en 2023 pour la majorité municipale. La carte de voeux écologique géante, affiché en fond de scène, affiche des ambitions claires où les thématiques s’égrènent de « végétalisme notre ville » à « déployer une culture raisonnable » en passant par « la rénovation énergétique ». Pour autant, le maire souhaite mettre en lumière une volonté, un programme présenté en 2017, le fameux « Raismes 2032 ».

« Raismes 2032, au mieux mal compris », Aymeric Robin

Le mot est faible, mais il faut dire les choses sans concessions. Durant le 1er mandat d’Aymeric Robin, la présentation du projet municipal « Raismes 2032 » a été très fraichement accueilli. « Raismes 2032, au mieux mal compris, voire moqué », avoue le maire. De plus, la concomitance de la mise en oeuvre de cette action au long cours avec la crise des Gilets Jaunes passait mal. On pensait à la fin du mois, mais pas à la fin du globe, c’est terriblement humain.

L’écologie en chanson…

Ensuite, tout s’enchaîne avec une pandémie inédite depuis un siècle, une crise énergétique et le retour de l’inflation, la précarité s’accélère « et propice à la montée des extrêmes », précise le maire.

Raismes, ville en transition

Enfin, les réalités climatiques, inondations, et surtout temps de sécheresse répété amène à penser que ce projet « Raismes 2032 » était pertinent dès sa présentation, presque trop tardive. « Aujourd’hui, nous sommes consultés, visités, copiés, je vais intervenir sur des colloques comme exemple de transformation d’une ancienne ville minière », souligne Aymeric Robin.

Sorti des archives de l’INA, la vidéo d’une émission de 1979 avec le propos glaçant d’Haroun Tazieff marque les esprits, il annonce déjà notre situation en 2023. Rien n’est écarté, tout est planifié si notre éco-système ne bouge pas. « Aujourd’hui, nous y sommes au pied du mur », commente Aymeric Robin.

Le cap des 8 milliards d’habitants sur la planète bleue est atteint confortant un besoin d’agir rapidement. Surtout, l’édile reprend la bien connue inversion de la preuve « on mesure rarement le coût de l’inaction » à l’instar du président américain Franklin Roosevelt « vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance », le même président imposant un taux de 80% d’impôt sur le revenu pendant la seconde (ou 2ème ?) Guerre Mondiale pour les tranches de revenus les plus élevées, la fameuse économie de guerre pas si différente avec celle que nous connaissons en Europe en 2023.

« Bientôt un salaire hybride », Fabien Roussel

Le député a pu s’exprimer, comme sa suppléante, avec un discours très volontariste. « Bientôt un salaire hybride, 50% pour le carburant, 50% pour l’électricité alors que nous pouvons produire, grâce à nos centrales nucléaires, une énergie décarbonée, peu chère en France. Mais non, le prix de l’électricité est décidé à Bruxelles », tance le député.

Evidemment, avec la première semaine officielle sur la réforme des retraites, elle était inévitable dans cette intervention : « Je souhaite la plus belle réforme des retraites, mais nous avons un système équilibré, pas besoin de repousser l’âge de départ. Je souhaite à Emmanuel Macron une très mauvaise année ! ».

Daniel Carlier

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