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Nouvelle manifestation à Trith-st-Léger pour le sauvetage de Valdunes

Depuis le 04 mai dernier et l’annonce du retrait définitif de l’actionnaire principal de l’usine Valdunes, la mobilisation bat son plein en soutien à cette pépite industrielle française. Ce samedi 13 mai, après plusieurs prises de parole devant l’hôtel de ville en présence de nombreuses personnalités politiques, un cortège s’est dirigé vers l’usine Valdunes récupérant ici et là d’autres mobilisations. L’heure est à l’urgence d’une certaine souveraineté industrielle française, proclamée, mais pas encore promulguée… visiblement !

Fabien Roussel : « Roland Lescure commence (seulement) à mesurer l’importance de ces deux sites industriels »

Le premier temps fort de cette matinée en soutien aux salariés de Valdunes se situait devant l’hôtel de ville où le maire et les syndicats sont intervenus en présence du Président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, les parlementaires, Michelle Greaume, Fabien Roussel, et Valérie Létard, le conseiller départemental Jean-Claude Dulieu, et de nombreux maires du Valenciennois. « Cette mobilisation est le témoignage de notre soutien aux salariés. Valdunes est une entreprise unique fabriquant des axes, des roues, et des essieux pour faire rouler nos trains, nos tramways, et nos métros. C’est l’occasion pour le Président de la République de mettre en concordance ses actes et ses discours », déclare Dominique Savary, l’édile de Trith-st-Léger (intervention d’Emmanuel Macron ce samedi 13 mai dans la presse nationale https://www.lefigaro.fr/societes/macron-promet-de-se-battre-jusqu-au-dernier-quart-d-heure-pour-valdunes-20230513)

Pour sa part, le responsable syndical CGT de Valdunes remercie « le soutien de tous les élus et de la municipalité. Nous attendons une réponse, une bonne nouvelle, avec un repreneur sérieux ». Sur cette lancée, Emile Vandeville, responsable CGT Valenciennes, interpelle le député de la 19ème circonscription, Sébastien Chenu, sans faux semblant : « Monsieur le Député des Brocantes, vous avez fait vos photos et vos selfies. En mémoire des grandes figures (…) politiques, vous n’avez pas votre place ici avec les travailleurs et travailleuses. Vous ne servez à rien »… un propos repris par des participants à cette mobilisation avec « du casse-toi Chenu ! ». Oui, pour certain.e.s encore, la banalisation du Rassemblement National n’est pas d’actualité !

« Un spectre très large », Daniel Cappelle

Christophe Vanhersecker, élu d’opposition à Trith-st-Léger, met en exergue la réussite de cette mobilisation « qui n’est pas symbolique. Valdunes risque de fermer, c’est insupportable ! »

En effet, au bout de cette marche suivie par plusieurs centaines de personnes jusqu’aux portes de l’usine Valdunes, le Directeur de l’usine, Daniel Cappelle, était présent pour livrer quelques mots à la presse : « Nous sommes sur deux axes, le premier étant de poursuivre la production puisque nous avons un carnet de commandes rempli jusqu’en décembre, pour 22 à 30 millions d’euros, et des livraisons à effectuer chez nos clients, solidaires pour certains. Ensuite, le deuxième est la recherche d’un entrepreneur avec un spectre très large, européen ou mondial. Nous voyons aujourd’hui également le soutien de la population ».

Le député de la 20ème circonscription, Fabien Roussel, tient à rappeler l’histoire passée et récente sur ce bassin de vie industrieux : « Nous avons perdu des batailles sur ce territoire, mais nous en avons gagné aussi et sauvé des usines. Valdunes est un outil industriel indispensable à notre pays. L’Etat doit se mettre dans le tour de table pour sauver les deux sites, Leffrincouke et Trith-st-Léger ».

En aparté, le Secrétaire national du PCF explique que le Ministre de l’Industrie évolue sur son approche. « Roland Lescure commence (seulement) à mesurer l’importance de ces deux sites industriels, la forge est unique sur Leffrincouke même vieille ! C’est pourquoi, il faut sauver cette forge (entre 20 et 50 millions nécessaires selon les sources), car sauver seulement Trith-st-Léger serait un projet à moyen terme. De plus, il faut que les donneurs d’ordres publics comme Alstom et la SNCF jouent le jeu, comme le fait la RATP ». A ce titre, on pourra toujours s’interroger comment en dix ans, Valdunes est passé de 80% à 5% de commandes à la SNCF. Sur ce point, l’absence d’investissement structurel sur le site, et pas seulement une perfusion, a rendu plus compétitif les concurrents européens en Espagne, en Tchéckie, etc. Les entreprises européennes jouent leur carte en toute légitimité, mais on peut noter que leur Etat ne se prive du label »préférence nationale » pour les commandes publiques.

L’heure est donc à la recherche du Repreneur idoine même si un passé récent est inquiétant, notamment l’entreprise Sambre et Meuse où cette dernière a rendu les armes en 2015 alors qu’un certain ministre, Emmanuel Macron, avait servi le même discours qu’à Dunkerque… !

Daniel Carlier

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