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Le VAFC mieux en 2024 que l’USVA en 1964 ?

Pour cette demi-finale de Coupe de France, le VAFC devra faire mieux que l’équipe de Robert Domergue 1963/1964 avec une défaite, en demi-finale, contre (encore) la redoutable formation de Lyon (0/2)/. Le 02 avril prochain à Lyon, le VAFC va donc jouer une partie historique pour le club et ses supporters dans le sud du Département, voire bien au delà (visuel du Stade de Nungesser avec son nouvel éclairage).

Remonter en 1ère division pour la saison 1962/1963 où l’USVA finit au 9ème rang avec l’efficace Serge Masnaghetti, sacré meilleur buteur avec 35 réalisations, l’USVA poursuit ce beau retour en élite durant la saison 1963/1964, avec une sixième place et la meilleure défense Championnat de France. Cerise sur le gâteau, après sa finale en 1951, Dame Coupe de France sourit de nouveau à cette équipe de coeurs vaillants. 

Le parcours fut méritant avec un 1er tour, toujours sur terrain neutre à l’époque, où l’USVA a battu Quevilly (1-0), puis Saint-Etienne (2-1) futur vainqueur du Championnat de France 1963/1964, Nancy (2-0), Rouen (1-0), et enfin la confrontation contre Lyon, à Paris le 17 avril 1964, a vu la victoire de Lyon (0-2) avec un énorme sentiment d’injustice. En effet, le déroulé de la rencontre pouvait laisser place à un sentiment d’amertume, un pénalty raté pour l’USVA par leur serial buteur, un poil de réussite pour l’adversaire et la perspective d’une nouvelle finale s’envolait pour la ville de Binbin. Une défaite au goût acide, d’autant plus que Lyon gagna la Coupe de France en remportant une victoire facile contre Bordeaux.

Visuel de Serge Masnaghetti

Robert Domergue commentait cette saison 1963/1964, assez ébouriffante, avec son sens aiguisé du propos : « Oui, une étape a été franchie, mais il reste encore tellement accomplir que nous n’avons pas le droit de réduire l’allure. Ayant toujours à l’esprit que notre équipe n’a pas remporté le moindre titre, la plus petite coupe, la plus humble distinction. On la vante et on l’apprécie pour la qualité de son football, mais elle n’a jamais réussi à franchir l’arrivée en tête et de cela nous devons en avoir conscience. 

Certes l’an dernier notre effectif était sans insuffisant. Nos dirigeants, pour cette saison, ont fait de ce côté là un effort. La malchance s’acharnerait particulièrement contre nous ? Réfutons cette excuse, car cette fée noire n’épargne pas non plus nos concurrents. 

Pour nous, la vérité est ailleurs et peut se résumer en trois mots lourds de signification : Constance, réalisme et ambition. C’est cela qui nous manque encore le plus, beaucoup plus même que deux ou trois joueurs supplémentaires de bonne classe. 

Notre prochaine étape est toute tracée ! A nous de nous en souvenir et nous ne tarderons pas enfin à recueillir les fruits de nos efforts ».

Quant au maire de Valenciennes de l’époque, Pierre Carous, au début de la saison 1964/1965 de l’USVA, il apporte son soutien indéfectible à son club local contre vents et marées : « Nous avons, à une certaine époque, dû lutter durement pour justifier et maintenir notre confiance aux dirigeants de l’USVA ; c’est une grande satisfaction pour nous que de voir aujourd’hui leur succès, un succès qui justifie confiance que nous ne leur avons jamais discutée. 

L’avenir se révèle pour notre grand club local plein de promesses, mais aussi plein d’embûches et de difficultés. Le Football français traverse une période difficile, mais n’est-il pas réconfortant d’avoir pu lire dans d’éditorial d’un hebdomadaire spécialisé, commentant une récente rencontre entre Valenciennes et un grand club de l’est, qu’il était permis, après avoir vu ce match d’admettre que -tout n’est pas complètement pourri dans le sport français-.

Rien qu’une appréciation de ce genre valait, je pense, la confiance et l’aide que nous accordons à l’USVA ».

Inspirant, non ? Et avec deux podiums de suite en Championnat de France pour les saisons 1964/1965 et 1965/1966, l’âge d’or du football dans le Valenciennois, mais tout peut recommencer demain !

Daniel Carlier

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