Claire Ducreux, dernier univers intime aux Turbulentes !
Claire Ducreux revient au festival « Turbulentes 2024 », mais cette fois avec sa dernière création, sa dernière danse. Ainsi, autour d’un après-midi contrarié par la météo, l’artiste a investi la salle principale du Boulon où les fans ont assisté à une lumineuse interprétation de cette dernière touche artistique, « Fleurir les abîmes », un moment très rare pour tous les spectateurs aux pupilles comblées (Les Turbulentes, c’est (aussi) ce dimanche 05 mai !)
Claire Ducreux : « Intime connecté à la vie »
C’est la marque d’une fibre artistique maîtrisée, que vous soyez un habitué, un connaisseur de son trait artistique ou un simple béotien, le visage illuminé de Claire Ducreux vous emporte au premier sourire, vous fige avec un simple regard. Il y a une expression de l’instant magique insaisissable du bonheur de la vie comme Roberto Begnini dans la « Vie est Belle ». Nos yeux sont presque envieux de ce moment à travers ce sens du détail dans un univers dépouillé.
Le décor est simple, un arbre avec quelques branches où l’artiste va évoluer dans un second temps. Nous sommes plongés dans un silence participatif, le geste est posé avec délicatesse, et vous êtes très vite captif de cette lenteur. Ensuite, elle papote tout en pantomime avec un enfant du public assez bluffant, puis un adulte lui aussi très investi.
Bien sûr, l’expression corporelle est sublime, dosée, aucun mouvement de trop, chacun se suffit à lui-même. Elle ramasse un oisillon tombé de l’arbre et va le ramener à la vie dans son environnement, comme un clin d’oeil à notre au public partie prenante d’une société affalée devant son besoin d’immédiateté, toujours plus vite, de moins en moins vivant, spectateur de sa propre défaillance. Pour autant, elle nous pardonne avec son visage éclairé, sa lumière intérieure est contagieuse !
La musique douce vient fendre le silence afin de mieux sentir sa présence. Nous le comprenons assez clairement, cet arbre comme seul décor est la douceur incarnée, il est planté au coeur de notre planète, un sixième continent, une vieille connaissance, car la mansuétude, la tolérance, la compréhension de l’autre… sont de lointains cousins germains aujourd’hui. « Ses émotions, ses sensations, la justesse de la présence, l’essence de la vie, son intime connecté à la vie », conclut-elle à la fin de son envoi artistique.
Claire Ducreux est venue aux Turbulentes 2024, a pris nos rêves éveillés et rendue un songe d’une nuit de printemps à méditer par toutes et par tous.
Le festival « Les Turbulentes 2024 » continue ce dimanche 05 mai, retrouvez tout le programme à lire sans modération https://www.calameo.com/read/007333130dbed23a11717
Daniel Carlier